les maires de Saint-Chamond
de 1764 à 2017
plan
au sujet des sources
La liste qui suit prend pour base l'énumération qui figure dans un inventaire des archives municipales de Saint-Chamond. Elle a été vérifiée et précisée.
Elle a été complétée par de nombreuses données collectées à différentes sources, en particulier pour l'iconographie, pour l'état civil et pour les biographies des maires.
offices vénaux ou charges municipales électives
L'inventaire affirme que "les municipalités ont été supprimées en 1771 et rétablies en 1787". En fait, l'administration municipale, sous des noms divers, a toujours existé ; en particulier pour la collecte fiscale.
Ce qui changeait, c'était les modalités de sa nomination : soit les offices étaient vénaux, c'est-à-dire qu'ils étaient attribués à ceux qui en payaient la charge (moyen pour l'État de faire entrer des recettes fiscales) ; soit les fonctions municipales étaient électives, c'est-à-dire soumises à la désignation de l'assemblée communale.
Cette liberté élective a existé de 1764 à 1771 (cf. Marcel Marion, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1923, rééd. Picard, 1984, p. 389), et à Saint-Chamond trois maires exercèrent leurs charges durant cette période.
En 1771, la liberté d'élire les édiles municipaux fut remplacée par un retour à la désignation d'autorité : le Roi ou le seigneur nommaient les acquéreurs d'office. Mais on pouvait laisser provisoirement en place les décideurs municipaux élus selon les édits de 1764-1765 (cf. Maurice Bordes, L'administration provinciale et municipale en France au XVIIIe siècle, éd. S.E.D.E.S., 1972, p. 254-326). À Saint-Chamond, le seigneur a repris la main après 1771.
de la Révolution à nos jours
Pour la période révolutionnaire, des informations ont été recueillies dans le Registre des procès-verbaux de la Société républicaine de Saint-Chamond, publié avec une introduction et des notes, par Gustave Lefebvre en 1890.
À partir de la Révolution, on dispose des archives de l'administration municipale : délibérations du conseil municipal et arrêtés du maire ; puis des archives relatives aux élections municipales.
Michel Renard
professeur d'histoire
première édition : 21 mars 2008
dernière révision : 11 décembre 2016
façade historique de l'Hôtel de Ville de Saint-Chamond, 9 mai 2015
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I - liste des maires de Saint-Chamond
1) édiles d'Ancien Régime, de Louis XIV à Louis XVI
Sous l'Ancien Régime, la désignation aux charges municipales combinaient deux systèmes : l'élection ou l'achat d'un office, c'est-à-dire d'une fonction publique (maire, échevin, consul...). Aucune des deux solutions n'était pleinement satisfaisante pour la population. L'élection pouvait se réduire à un simulacre organisée par les oligarchies municipales ; les officiers pouvaient se révéler incompétents, avides et oppresseurs.
En droit commun (cf. Marcel Marion, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1923, rééd. Picard, 1984, p. 388), les fonctions municipales étaient le fruit d'une élection : par les habitants, par des notables, par des délégués de corporations... En réalité, elles étaient souvent confisquées par quelques puissantes familles.
En 1692, un édit de Louis XIV créa les offices de maires et d'assesseurs dans toutes les villes du royaume, Paris et Lyon exceptées. Ces offices étaient à vendre, comme de nombreux autres sous la monarchie. Le système s'étendit en fonction des attentes financières que l'État en escomptait.
Louis XV promulgua des édits en 1764 et 1765 qui permirent "l'élection" des corps de ville (maire, échevins, conseillers...) par une assemblée de notables.
Cette procédure dura sept ans, jusqu'en 1771 avec le rétablissement des offices.
* voir, plus bas, la transcription de l'historique, qui ouvre le registre des délibérations du Conseil municipal en 1788.
de 1764 à 1771
À Saint-Chamond, trois maires furent ainsi désignés durant cette période :
Jean-Marie Burlat : 1764 à 1767
Jean-Louis Régnault : 1767 à 1770
Léonard Anginieur : 1770 à 1771
Jean-Louis Régnault : en 1778 [erreur]
Selon Ennemond Richard, dans ses Recherches historiques sur la ville de Saint-Chamond (1846, rééd. 1986) qui utilise l'Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais, pour l'année 1778, il y avait, à coté du maire Régnault, des échevins dont il fournit les noms : Jean-Dominique Terrasson et Cyprien Chaland ; et des conseillers : Montagnier, Deluvigne, Étienne fils, Dugas et Duvernat.
* Cette mention est une erreur. Jean-Louis Régnault est mort le 10 février 1776.
La confusion provient sûrement de l'Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais. Une édition de cet ouvrage, pour l'année 1775, indique que le maire est Jean-Louis-Régnault, mais sans préciser l'année d'exercice ni la durée du mandat. Or, on trouve des éditions du même livre, par exemple pour l'année 1778 - celle utilisée par Ennemond Richard - et même pour l'année 1789... qui reproduisent sans changement les informations contenues dans l'édition de 1775 !
correction éditée le 3 décembre 2016
de 1771 à 1787
Quand Louis XV supprima la municipalité élective en rétablissant les offices, le seigneur de Saint-Chamond, le marquis de Mondragon, les racheta tous et nomma aux différentes charges. Celle de maire revint à :
Jean-Henri-Joseph Royer : 1771-1787.
de 1787 à la Révolution
Le roi Louis XVI rétablit les municipalités électives par son édit et ses règlements de juin-août 1787. À Saint-Chamond, la communauté nomma celui qui exerçait déjà :
Jean-Henri-Joseph Royer : 1787-1790.
2) époque révolutionnaire et napoléonienne
Guérin, Joseph-Marie, négociant : 1790-1792
Laval-Pommerol, Joseph, négociant : janvier 1792 - octobre 1792
Chana, Grégoire, marchand, cordonnier : novembre 1792 - juillet 1793
Deluvigne, Antoine, maire provisoire (c'est Étienne Orelut qui exerce) : juillet 1793 - octobre 1793
Chana, Grégoire, cordonnier : 13 octobre 1793 - 22 octobre 1793
Pascal, Jean-Claude, dit l'Invalide, négociant : 25 octobre 1793 - 29 janvier 1795
Grangier, Neveu : 29 janvier 1795 - 11 novembre 1795
Desgrand Hervier : 12 novembre 1795 - 7 janvier 1796
président de la Commission municipale
Couchoud : 19 janvier 1796 - 25 mai 1797
président de l'Administration municipale
Ardisson, Jean-Baptiste : 26 mai 1797 - 18 octobre 1797
président de l'Administration municipale
Faivre, Étienne : 18 octobre 1797 - 20 avril 1799
président de l'Administration municipale
Perrochia de la Sorlière, J.-B. : 20 avril 1799 - 9 mai 1800
Grangier, Fleury, maire : 9 mai 1800 - 13 novembre 1812 (interim Ardisson jusqu'en mai 1813)
Clemaron, Gaspard : 31 mai 1813 (date première signature sur P.V.) - septembre 1814
3) période de la Restauration
Ardisson, Jean-Baptiste : septembre 1814 - 17 novembre 1819
Dugas, Victor : 17 novembre 1819 - 11 janvier 1825
Dugas-Vialis : 11 janvier 1825 - 9 avril 1828
Rozier : 10 avril 1828 - 19 août 1830
Dugas-Vialis : 19 août 1830 - septembre 1830
4) monarchie de Juillet (roi Louis-Philippe)
Ardaillon, Jacques Marie : septembre 1830- juin 1848 [couvre toute la monarchie de Juillet et les premiers mois de la IIe République]
5) IIe République
Berlier, Joanny : juin 1848 - 27 septembre 1848
6) IIe République et Second Empire
Neyron, Ernest : 27 septembre 1848 - 1er août 1861
7) Second Empire
Coste, adjoint, maire intérimaire : 1er août 1861 - 7 novembre 1861
Duclos, Jules : 7 novembre 1861 - 14 décembre 1870
8) IIIe République
Deschamps : 15 décembre 1870 - 7 mai 1871
Duclos, Jules : 7 mai 1871 - 30 décembre 1874
De Boissieu, Claude Roch : 30 décembre 1874 - 14 avril 1877
Oriol, Benoît : 14 avril 1877 - 2 août 1877
De Boissieu, Claude Roch : 2 août 1877 - 21 janvier 1878
Chavanne, Marius : janvier 1878 - 14 août 1882
Bergé, Paul, adjoint, maire intérimaire : 31 août 1882 - 4 mai 1884
Oriol, Benoit : 4 mai 1884 - 18 mai 1888
Fabreguettes, Jean Philippe Martial, médecin : 18 mai 1888 - 15 mai 1892 (élections des 1er et 8 mai 1892)
Vial, Jean Antoine : 15 mai 1892 - 8 mai 1904 (trois mandats)
Simon (probablement : Claudius, né en 1863) : 8 mai 1904 - 16 janvier 1906 (élections des 1er et 8 mai 1904)
Delay, François : 25 mai 1906 - 12 mai 1929 (élections de 1908, 1912, 1919, 1924 et 1928)
9) fin IIIe République et État français (1940-1944)
Antoine Pinay : 12 mai 1929 - 27 août 1944
10) période de la Libération
Ferraz, Albert, architecte : 27 août 1944 - 13 mai 1945
Boyer, Jules, vétérinaire : 13 mai 1945 - 19 octobre 1947
11) IVe et Ve République
Antoine Pinay : 19 octobre 1947 - 20 mars 1977
Jacques Badet : 1977 - 1983
Jacques Badet : 1983 - 1989
Gérard Ducarre : 1989 - 1995
Gérard Ducarre : 1995 - 2001
Gérard Ducarre : 2001 - 2008
Philippe Kizirian : 2008 - 2014
Hervé Reynaud : 2014
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II - petite galerie de portraits
Benoît Oriol (1840-1926), maire de 1884 à 1888
François Delay (1855-1936),
maire de 1906 à 1929
Antoine Pinay (1891-1994),
maire de 1929 à 1977 (sauf 1944-47)
Jacques Badet (né en 1943), maire de 1977 à 1989
Gérard Ducarre, maire de 1989 à 2008
Philippe Kizirian (né en 1959),
maire de 2008 à 2014
Hervé Reynaud (né en 1972), élu en 2014
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III - biographies
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Jean-Marie BURLAT
Né le 24 juillet 1738 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame.
Mort le 28 octobre 1805 (6 brumaire de l'an XIV).
Rentier, habitait rue du Garat à sa mort, célibataire.
naissance de Jean-Marie Burlat, 24 juillet 1738
mort de Jean-Marie Burlat, 28 octobre 1805
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Jean-Louis RÉGNAULT
Né le 30 juillet 1772 à Saint-Julien-en-Jarez.
Marié le 20 mai 1760 avec Jeanne Louise Dugas.
Mort le samedi 10 février 1776.
mariage de Jean-Louis Régnault, 20 mai 1760
décès de Jean-Louis Régnault, 10 février 1776 à Saint-Chamond
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Léonard ANGINIEUR
Né le 1er août 1734 à Saint-Chamond, paroisse Saint-Pierre.
Mort le 29 janvier 1796 (21 nivôse an IV) à Lyon.
Maître moulinier de soie, négociant.
Sa soeur, Antoinette Anginieur, épouse Joseph-Marie Guérin, néociant et banquier, maire de Saint-Chamond en 1790-1792.
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Jean-Henri-Joseph ROYER
Né le 22 septembre 1736 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame.
Mort le 5 mars 1819 à Saint-Chamond.
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Joseph-Marie GUÉRIN
Né le 12 avril 1738 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame.
Milieu de négoce et de banque à Lyon.
Mort le 27 août 1795 (10 fructidor an III) à Chuzelles (Isère), dans sa propriété de la Martinière achetée en juillet 1793.
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Joseph LAVAL-POMMEROL
Né le 2 octobre 1749 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame. Son père était marchand maître passementier.
Marchand de rubans. (?) Gustave Lefebvre note qu'il était "chirurgien à l'Hôtel-Dieu et major de la Garde nationale" (Souvenirs de cent ans..., p. 17)... (?)
Mort le 24 juin 1804 à Saint-Chamond, dans son domicile, rue du Sépulchre (âgé de 53 ans selon le registre... erreur).
Son épouse meurt le 20 décembre 1808 à Saint-Chamond.
baptême de Jean-Joseph Laval, 3 octobre 1749 (naissance, le 2 octobre)
mariage de Jean-Joseph Laval et Anne Pommerol, 18 avril 1780
mort de Jean-Joseph Laval-Pommerol, 24 juin 1804
mort d'Anne Pommerol, 22 décembre 1808
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Grégoire CHANA
Né le
Jacobin de tendance montagnarde. Joue un rôle important au district de Saint-Étienne.
signature de Grégoire Chana en 1793
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Antoine DELUVIGNE
Né le
Négociant.
N'a jamais été présent au conseil. Étienne Orelut, chirurgien, exerça ses fonctions peu de temps puis fut remplacé par Bulliot.
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Grégoire CHANA
voir ci-dessus
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Jean-Claude PASCAL dit l'Invalide
Né le 14 janvier 1739 à Saint-Chamond, paroisse Saint-Pierre.
Mort le 5 septembre 1813 à Saint-Chamond, place Ferréol, à l'âge de 74 ans.
Son père était maître passementier. Jean-Claude Pascal l'est aussi.
Sa fille, Florie, née le 11 janvier 1781, est morte le 21 novembre 1797 (acte de décès dressé en date du 2 frimaire an VII, soit le 22 nov.). Sur l'acte de décès apparaît le surnom et la signature de Jean-Claude Pascal "l'invalide".
Trois mariages, avec : Marie Vercherat, Catherine Duon, Claudine Boyer.
Jean-Claude avait un frère cadet, prénommé Claude ; il était né le 25 mars 1842 et mort le 28 février 1811 (presque 70 ans). Les deux ont joué un rôle politique dans la vie municipale de Saint-Chamond.
naissance de Jean-Claude Pascal, le 14 janvier 1739
baptême de Fleurie, fille de Jean-Claude Pascal, le 12 janvier 1781 (naissance, le 11)
acte de décès de Florie, fille de Jean-Claude Pascal, le 11 novembre 1797,
dans lequel apparaît la signature de "J.-C. Pascal l'invalide"
mort de Jean-Claude Pascal, dit l'Invalide, 5 septembre 1813, rue Ferréol à Saint-Chamond
Claude Pascal (1842-1811), le frère cadet de Jean-Claude
naissance de Claude Pascal, frère cadet de Jean-Claude, le 5 mars 1842
signature de Pascal l'invalide
signature de Pascal l'invalide
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Neveu GRANGIER
Né le
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xxxx DESGRAND HERVIER
Né le
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xxxx COUCHOUD
Né le
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Jean-Baptiste ARDISSON
Né le
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Étienne FAIVRE
Né le
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Jean-Baptiste PERROCHIA de la SORLIÈRE
Né le 21 décembre 1755 à Izieux (Loire).
S'il s'agit du même individu (...), le 8 août 1770, il entre en apprentissage pour cinq ans chez Claude-Marie Jacquenod, libraire à Lyon, rue Mercière, à la Croix d'Or (sources 1 et 2).
Il se marie avec Claudine Payet. Son beau-père était le notaire royal Barthélémi Payet.
Il a une fille, Antoinette Marguerite, née le 13 juillet 1777, à Izieux.
Mort le 2 mai 1832 à Saint-Chamond, âgé de plus de soixante-seize ans. Il était alors rentier et habitait rue Froide.
baptême de Jean-Baptiste Perrochia à Izieux, le 22 décembre 1755 (naissance le 21 déc.)
naissance de la fille de Jean-Baptiste Perrochia le 13 juillet 1877
mort de Jean-Baptiste Perrochia à Saint-Chamond, le 2 mai 1832
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Fleury GRANGIER
Né en 1747, mort le 14 novembre 1812 à son domicile, à six heures du matin.
Su sa pierre tombale, son prénom est orthographié "Floris".
Le lieu de naissance de Fleury (ou : Floris) Grangier n'est pas établi. Son acte de décès à Saint-Chamond le dit "originaire de la même ville"
acte de décès de Fleury Grangier, le 14 novembre 1812
transcription de l'acte de décès de Fleury Grangier
Du quinze novembre mil huit cent douze à huit heures du matin,
Acte de décès de M. Fleury Grangier, maire de la ville de Saint-Chamond, y demeurant Grande rue, originaire de la même ville, âgé de soixante-cinq ans, époux de Demoiselle [sic] Elisabeth Regnault, décédé hier, dans son domicile, à six heures du matin.
Sur la déclaration à nous faite par MM. Claude Fournas, négociant, âgé de cinquante-et-un ans et Pierre Deguillon, rentier, âgé de soixante ans, beau-frères [sic] du décédé, domiciliés au dit Saint-Chamond.
Constaté et lu par nous premier adjoint faisant les fonctions d'officier de l'état civil de la ville de Saint-Chamond, département de la Loire, soussigné avec les sieurs déclarans [sic].
Ardisson, premier adjoint - Fournas - Pierre de Guillon
pierre tombale de Fleury (Floris) Grangier, 1747-1812, maire de Saint-Chamond de 1800 à 1812
tombe de Fleury (Floris) Grangier, cimetière de Saint-Chamond, 4 novembre 2018
tombe de Fleury (Floris) Grangier, cimetière de Saint-Chamond, 4 novembre 2018
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Gaspard CLEMARON
Né le
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Jean-Baptiste ARDISSON
voir ci-dessus
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Victor DUGAS
Né le
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xxx DUGAS-VIALIS
Né le
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xxx ROZIER
Né le
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xxx DUGAS-VIALIS
voir ci-dessus
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Jacques Marie ARDAILLON
Né en 1795 à Boulieu-lès-Annonay en Ardèche, mort en 1873 à Lyon (2e arr.).
Maire de Saint-Chamond de 1830 à 1848.
acte de décès de Jacques Ardaillon, âgé de 78 ans, le 7 juin 1873 à Lyon
Riche industriel, Jacques-Marie Ardaillon fut député de la Loire (Saint-Chamond) de 1831 à 1842. Partisan résolu des idées libérales sous la Restauration il s’inscrivit constamment sous la Monarchie de Juillet dans le camp ministériel.
Voir Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, tome I, p. 85.
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Benoît ORIOL
Né le
Maire de 1884 à 1888.
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Jean Philippe Martial FABREGUETTES.
Né le 30 décembre 1823 à Montpellier. Décédé en 1892.
Maire de mai 1888 à mai 1892.
Marié, à l'âge de 29 ans, le 30 mars 1853, à Montpellier (Hérault), à Victoire Pauline Masson, âgée de seize ans (née le 27 janvier 1837 à Montpellier). À cette occasion, la profession enregistrée dans l'acte de mariage est "maître de pension", c'est-à-dire que, fort de son titre de bachelier, il dirige un petit établissement d'enseignement.
Son décès est annoncé dans la rubrique nécologique du périodique Le Progrès médical : journal de médecine, de chirurgie et de pharmacie (1892, série 02, tome 16) - source.
Le journal républicain, Le Stéphanois, créé en 1880, évoque le 24 mai 1893, la situation à Saint-Chamond après le décès de Fabreguettes : "La mort du docteur Fabreguettes laissa encore une fois l'Hôpital de Saint-Chamond sans médecin : mais M. Barthomeuf qui, pendant toute la maladie de son collègue avait assuré le service médical, en même temps que celui de chirurgie, voulut bien continuer d'assurer l'un et l'autre en attendant la nomination du successeur de M. Fabreguettes."
Le Stéphanois, mai 1893
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Jean Antoine VIAL
Né le
Maire de mai 1892 à mai 1904 (3 mandats).
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Claude (ou Claudius) SIMON
Né le 14 novembre 1863 à Grand'Croix.
Maire de 1904 à 1906.
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François DELAY
Né le 14 février 1855 à Rive-de-Gier et mort à Saint-Chamond le 13 juillet 1936.
Maire de 1906 à 1929.
Biographie de François Delay en tant que sénateur de la Loire de 1924 à 1932.
"C'est comme couronnement d'une carrière de travail que François Delay se tourna vers la politique à l'âge de 69 ans. Ingénieur, agent commercial des Forges et aciéries de Saint-Chamond et Homécourt, maire de Saint-Chamond, il se présenta aux élections sénatoriales du 6 janvier 1924 comme candidat radical-socialiste. Il est élu au troisième tour par 484 voix sur 954 suffrages exprimés.
Au Sénat, où il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique, il s'intéresse aux questions industrielles et professionnelles. En 1926, la loi de finances frappant de deux taxes différentes le charbon à coke puis le coke fabriqué à l'aide de ce même charbon, François Delay dépose, conjointement avec Albert Lebrun, un amendement contre cette disposition. Défendu par Albert Lebrun, l'amendement est adopté (19 avril 1926).
Membre de la Commission du commerce et de l'industrie et de la Commission des mines. François Delay présente au nom de cette dernière, le 15 mars 1928, un rapport sur le projet de loi d'indemnisation des dommages causés en surface par les exploitations minières.
En 1929 et 1930, il pose aux Ministres des Finances et du Travail plusieurs questions écrites sur des sujets fiscaux ou sociaux.
En 1932, il quitte la Commission du commerce et de l'industrie pour celle de la marine, Cette même année, il dépose avec un autre sénateur de la Loire, Louis Soulié, une proposition de résolution tendant a fixer à 6.000 F la retraite des ouvriers mineurs (14 juin).
Mais aux élections sénatoriales du 16 octobre de la même année, il n'atteint au premier tour, que 360 voix sur 986 suffrages exprimés, arrivant ainsi en dixième position, alors qu'il y a cinq sièges à pourvoir. Au second tour, il atteint le chiffre de 412 voix, mais reste au même rang. Il décide alors de se retirer.
Il meurt à Saint-Chamond à 81 ans, le 13 juillet 1936.
Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français, Jean Jolly (1960/1977), (source)
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Antoine PINAY
Né en 1891 et mort en 1994.
Maire de 1929 à 1977, exceptée la période 1944-1947.
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période 1944-1947
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Albert FERRAZ
Né le
Maire de 1944 à 1945.
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Jules BOYER
Né le 26 octobre 1903 à Saint-Michel-sur-Rhône (Loire) et mort, à 59 ans, le 5 décembre 1962 à Vichy (Allier).
Maire de Saint-Chamond du 13 mai 1945 au 19 octobre 1947.
Il fut conseiller de la République (sénateur) de la Loire de 1946 à 1948.
"Après des études secondaires au lycée de Valence, Jules Boyer suit les cours de l'école vétérinaire de Lyon, puis s'installe en 1927 à Saint-Chamond. Sa profession le fait vite connaître et apprécier, tant de ses clients que de ses confrères qui l'élisent vice-président du Syndicat des vétérinaires, et membre du conseil régional de l'Ordre. Victime d'un accident en 1939, Jules Boyer n'est pas mobilisé, mais affecté comme vétérinaire militaire aux abattoirs de Roanne.
À la Libération il se tourne vers la vie politique et il est élu, avec le soutien du MRP, conseiller municipal puis maire de Saint-Chamond en mai 1945.
En 1946, il est candidat en tête de la liste présentée par le MRP dans la Loire aux élections au Conseil de la République. Cette liste remporte 646 voix sur 1 344 suffrages exprimés : Jules Boyer est élu et son suivant de liste, Barthélemy Ott, proclamé par la commission centrale de recensement au titre de la répartition interdépartementale.
Membre du groupe du MRP, il siège aux Commissions des finances, des moyens de communication, et des transports." (source)
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Jacques BADET
Né en 1943.
Maire de 1977 à 1989.
Successeur d'Antoine Pinay, il fait passer la municipalité à Gauche.
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Gérard DUCARRE
Né le
Maire de 1989 à 2008.
Avec Gérard Ducarre, la mairie de Saint-Chamond revient à Droite.
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Philippe KIZIRIAN
Né le
Maire de 2008 à 2014.
Socialiste, élu grâce à la division de la Droite qui présente deux candidats au second tour, Philippe Kizirian redonne Saint-Chamond à la Gauche.
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Hervé REYNAUD
Né en 1972.
Élu maire en mars 2014.
Biographie présentée, début 2014, sur le site "2014 Hervé Reynaud pour Saint-Chamond"
"Fils d’une mère au foyer et d’un père ouvrier à Mavilor, je suis né le 4 juillet 1972 à St-Chamond.
Mes racines sont profondément ancrées dans la cité couramiaude pour laquelle j’ai toujours ressenti un attachement particulier.
À ma naissance, mes parents habitaient l’immeuble La Borie en face du Crêt de l’œillet ; dès 1973, ma famille s’est installée à Fonsala, en face de Boulloche, sur le boulevard de la Grande Terre alors en cours de réhabilitation.
Après avoir fréquenté l’école maternelle et primaire Pasteur, rue de Bretagne, je suis ensuite allé au collège Jean Rostand avant de poursuivre ma scolarité au lycée Claude Lebois où j’ai obtenu mon baccalauréat.
Passionné de foot dès l’enfance, je me souviens encore des années formidables passées au sein des équipes poussins du COSC, sous la houlette bienveillante mais néanmoins exigeante de Monsieur Claude Sauzéa.
C’est cependant le basket qui m’a permis d’exprimer le plus intensément ma passion pour le sport, d’abord au club de Saint-Chamond Basket avant d’être détecté plus tard par le CA Saint-Étienne. Je garde encore de merveilleux souvenirs de cette époque où je sautais tous les jours dans le Car Rouge dès la fin des cours pour aller m’entraîner à la fameuse salle du Bardot ! Mes études s’avérant par la suite trop prenantes, j’ai finalement dû interrompre mes activités de joueur au sein de l’équipe première du SCB au moment même où nous avions regagné de haute lutte notre place en Nationale.
À cette période, après un DEUG d’Histoire obtenu à la Faculté de Saint-Étienne, j’ai en effet passé le concours de l’Institut de la Communication à Lyon II ; au terme d’une licence de Com’, j’ai par la suite réussi le concours de Sciences Po Lyon dans la filière Politique et Communication.
Ayant engagé des démarches pour faire une «prépa» concours administratif à Science Po Paris, et déjà soucieux de m’impliquer personnellement au service de la collectivité, j’ai saisi l’opportunité d’intégrer le Conseil général de la Loire dans le cadre de mon service national afin de participer à l’opération «Parrainage des Jeunes» qui visait à mettre en relation de jeunes demandeurs d’emploi et des chefs d’entreprise.
Dans la foulée, fort de cette expérience qui avait affirmé ma volonté de mettre mes compétences et mon énergie au service de mes concitoyens, j’ai travaillé au Conseil général de la Loire et auprès de différents élus stéphanois, avant de rejoindre la Mairie de Saint-Chamond en 1999 au sein du service Communication.
En 2001, j’ai accepté avec beaucoup de détermination la proposition de Gérard Ducarre de travailler à ses côtés en tant que Directeur de Cabinet et de pouvoir ainsi participer au développement de notre ville.
C’est dans la continuité de cet engagement et des actions déjà réalisées, avec la conviction sincère d’œuvrer dans le seul intérêt de la cité et de ses habitants, que j’inscris aujourd’hui mon projet pour la ville de Saint-Chamond.
Je suis aujourd’hui conseiller municipal de Saint-Chamond, conseiller à Saint-Étienne Métropole et j’exerce la fonction de secrétaire général du groupe UMP au conseil régional de Rhône-Alpes."
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IV - mémoire des maires dans la ville
Plusieurs rues de Saint-Chamond portent les noms d'anciens maires de la commune. Mais leur fonction n'est pas toujours indiquée sur les plaques, ce qui engendre souvent un anonymat préjudiciable.
rue Docteur Jean Fabreguettes (1824-1892), Maire de Saint-Chamond (1888-1892)
[petite erreur sur l'année de naissance : en réalité, il s'agit de 1823 en décembre]
rue Benoît Oriol [1884-1888]
rue Jean Antoine Vial [1892-1904]
rue Jean Antoine Vial, à l'angle avec la rue de la République
boulevard François Delay [1906-1929]
avenue Antoine Pinay
avenue Antoine Pinay, maire de Saint-Chamond, Président du Conseil (1891-1994)
V - les conseils municipaux de Saint-Chamond
liste des membres du conseil municipal élu en 1929, par ordre des voix obtenues
(cliquer sur l'image pour l'agrandir) - source : archives municipales de Saint-Chamond, 1 Ksc 6
François Fonvieille, adjoint au maire de Saint-Chamond en 1892
VI - documents
Délibérations du conseil municipal de Saint-Chamond, 1788-1790
(arch. mun., 1 Dsc 1)
première page du registre des délibérations du conseil municipal de Saint-Chamond, 1788
L’assiette des impositions était faite anciennement par six ou sept consuls collecteurs qui étaient élus chaque par la communauté.
En 1750, d’après le consentement de Mgr le Contrôleur général, Mgr l’Intendant permit à la communauté d’élire chaque année deux notables habitants qui, agréés par Mgr l’Intendant, auraient la qualité d’échevins et exerceraient pendant deux années. Ils portaient tous quatre une manche de velours cramoisi bordée d’hermine sur un habit noir. Leurs fonctions se bornaient à la répartition des tailles, à indiquer les corvées, aux soins comme les milices, etc .
Sa Majesté, par édit d’août 1764 créa dans les villes du royaume un corps municipal composé d’un maire, de quatre échevins et de plusieurs conseillers.
La communauté élisait et présentait à sa Majesté, par l’entremise de Mgr l’Intendant, trois notables habitants parmi lesquels sa Majesté nommait le maire, qui était décoré d’une robe de damas violet et qui exerçait pendant trois ans.
Les deux échevins nommés par la communauté, chaque année, portaient une robe noire et une manche de velours cramoisi bordée d’hermine. Ils exerçaient pendant deux ans.
* dans la marge – Maires : M. Burlat, M. JL Régnault, M. Anginieur.
Ils avaient seuls le droit de procéder à la confection des rôles des impositions, des corvées, etc., à l’exclusion des autres membres du corps municipal. Le maire présidait les assemblées de la communauté mais ils n’exerçaient ni juridiction ni police.
Par édit de novembre 1771, sa Majesté ayant supprimé les municipalités créées en 1764, établit à titre d’office, dans chaque ville du royaume, un corps municipal moyennant une finance déterminée aux parties casuelles.
Sa Majesté attribua aux dits officiers plusieurs prérogatives et des gages au denier 20 sur la finance.
[Paraphé pour premier feuillet, Guérin]
Le Parlement enregistra cet édit aux conditions que les communautés ne seraient pas forcées d’acquérir les offices.
Monsieur le marquis de Montdragon, seigneur de Saint-Chamond, ayant acheté toutes les places de la municipalité moyennant quatorze mille livres fut autorisé par arrêt du 22 juillet 1773 à jouir des gages des officiers majeurs municipaux de la dite ville sans être tenu d’y faire pourvoir.
Les gages au denier vingt attribués aux dits offices par le susdit édit furent employés par arrêt du Conseil du 27 février 1776 pour 700 livres et déduction faite des deux vingtièmes et sols pour livre pour 623 livres.
Monsieur de Montdragon présenta à sa Majesté :
- pour maire M. Royer, écuyer, avocat et juge général de la ville et mandement ; - pour lieutenant de mairie, M. Buyet, avocat, châtelain de la juridiction ;
- pour procureur du roi, M. Basset, procureur d’office de la juridiction ;
- pour échevins, M. Dugas, seigneur de Villard ; M. Perrussel aîné, procureur de la juridiction ;
- pour greffier, M. Guillemin, greffier de la juridiction.
Ils furent tous agréés et nommés par le roi aux dits offices par brevet ou commission en date du [vide]
Le roi, par son édit d’août 1787, ayant établi des municipalités dans toutes les paroisses des provinces dans lesquelles il formait des assemblées provinciales, à l’exception des villes dans lesquelles il existait des municipalités acquises, la communauté de cette ville, assemblée le [vide] 1787, nomma au consentement du seigneur à toutes les places vacantes dans la municipalité, même à celles auxquelles il n’avait jamais été pourvu.
Sa majesté fit expédier la commission dont la teneur suit.
Pour (…) conjointement avec :
- M. Royer, maire nommé par commission du [vide]
- M. Dugas du Villard, lieutenant du maire par commission du [vide]
- M. Basset, procureur du roi par commisison du [vide]
- M. Deluvigne, échevin par commisison du [vide]
De par le roi.
Sa Majesté, voulant pourvoir aux places municipales de la ville de Saint-Chamond qui sont vacantes, a nommé et nomme le Sieur Dugas de la Boissonnerie à la place d’échevin ; les sieurs Jean-François Flachat et Ennemond Montagnier aux places d’assesseurs ; les sieurs Jean-Marie Fournas et Jean-Marie Estienne aux places de trésoriers ; et les sieurs Antoine Bethenod et Léonard Anginieur aux places de contrôleurs.
Mande et enjoint sa Majesté au sieur Intendant et commissaire départi en la généralité de Lyon de les faire reconnaître en leurs dites qualités et aux habitants de la dite ville de leur obéir es-choses concernant leurs dites charges.
Fait à Versailles, le 27 avril 1788
Signé : Louis, le baron de Breteuil
* Ce document est la source première de tous ceux qui ont écrit au sujet de la municipalité de Saint-Chamond : Gustave Lefebre, Stéphane Bertholon, Lucien Parizot, Gérard Chaperon...
source : James Condamin, Histoire de Saint-Chamond..., 1890, p. 478
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