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Saint-Chamond
28 mai 2008

évocation du souvenir de personnalités locales (1949)

jardin_public_Saint_Chamond
le jardin public à Saint-Chamond


les serviteurs de la cité

M. FOURNIER (1949)


Assis sur un banc du Jardin public, Jean de la Rive aimait à s'entretenir avec Jean Callet, un bon bourgeois de quatre-vingt-dix ans, dont la verdeur, la mémoire fidèle, la connaissance du passé, l'émerveillaient toujours.
- Ah ! lui disait-il souvent, quel dommage que tant de souvenirs précieux soient10448545_p perdus pour la génération présente ! Les êtres collectifs, les peuples, comme le prétendait Balzac, sont hélas ! sans mémoire. Ces jeunes filles qui passent au pied du monument Carnot, ces ouvriers qui se hâtent à l'appel des sirènes, que savent-ils de leur ville ? Rien ou presque rien !

Ils auront vécu, au milieu de murs anonymes, retenant à peine le nom de quelques rues, lu les faits divers de leur journal, voté sans enthousiasme pour des inconnus qui sollicitent leurs suffrages, sans même s'enquérir si ces gens-là ont un métier, une famille, d'honnêtes ressources et s'ils réunissent les qualités intellectuelles et morales pour la tâche qui les attend. Et l'on s'étonne que tant d'incapables, de profiteurs avides, de menteurs effrontés, de braillards vilipendeurs, arborant à leur chapeau la cocarde d'un parti, montent à l'assaut du pouvoir, exigent places, prébendes, faveurs, pour eux et leur clientèle, et finalement déshonorent le régime !

À quoi Jean Callet répliquait, avec un éclair dans ses yeux malicieux.
- Lequel de nos concitoyens pense encore à Briand [ci-contre] qui, débarqué chez nous en chapeau haut de forme,Phototh_que___2746 redingote et cravate ample a, au début de sa carrière, fait retentir les murs de la Salle des Conférences de sa voix sourde et magnifique ? Un révolutionnaire, vaguement anarchiste, qui a bientôt évolué et s'est fait, par la suite, comme ministre, le défenseur de l'ordre et, sur le plan diplomatique, l'apôtre de la paix universelle ! C'était, au demeurant, un bohème peu cultivé, que dupa facilement Stressmann, mais qui avait reçu du Ciel ou peut-être de l'enfer, le don de galvaniser les foules. Jamais je n'oublierai, pour ma part, cette espèce de fascination qui s'emparait de ses auditeurs, quand ils fixaient ce masque de tribun, dont la pâleur tragique ressortait entre une énorme moustache et une débordante chevelure d'ébène. De ce qu'il avait dit, il ne restait rien ou peu de choses dans l'esprit, mais durable était l'impression que le son de sa voix passionnée avait laissée en vous.

- Et il s'en est allé, continuait Jean de la Rive, sans une pensée pour la ville qui était à l'origine de sa fortune, laissant à des héritiers inconnus des millions inutiles, croyant avoir abattu le spectre de la guerre, lequel depuis est apparu plus effrayant que jamais et - chose presque incroyable  ! - à demi réconcilié avec l'Église, qu'il avait pourtant contribué à séparer d'avec l'État. Du passage de ce météore, à travers notre ciel charbonneux, qu'est-il resté ? Une pincée de cendre que dispersa bientôt le vent !


ces providences humaines...

De sa petite voix grasseyante, Jean Callet poursuivait :

- Les Dugas-Montbel [ci-contre], les Ennemond Richard, les Germain Morel, les Jules Duclos, tous sortis du peuple,Dugas_Montbel_buste quels exemples à mettre en parallèle avec tout ce petit monde d'intrigants, de bavards et d'inutiles !

Le premier, né en 1776, grand helléniste, qui fut député sous Charles X, et protesta contre les Ordonnances, enseigne la prévoyance aux humbles, soustrait leurs économies aux griffes des filous, en fondant, en 1834, une des premières Caisses d'épargne de France, la nôtre, et laisse à sa ville une bibliothèque d'une valeur inestimable.

"Par ses métiers perfectionnés, dont il avait trouvé le prototype chez un marchand de bric-à-brac, à Paris, Ennemond Richard donna un prodigieux essor à l'industrie toute nouvelle du lacet, qui fait vivre aujourd'hui des milliers d'ouvrières.

Germain Morel, né en 1820, fils d'un modeste forgeron, ouvrier lui-même, devenu ingénieur, invente les bandages sans soudure pour les roues des wagons. Confiant dans son génie, il jette, avec les Petin-Gaudet, les fondements des Aciéries de la Marine, tandis que le moulinier Jules Duclos, mal soutenu par son Conseil, d'effraye l'ampleur de ses projets, fait édifier, sur les plans de M. de Montgolfier, la grande muraille qui retiendra les eaux du Ban.

place_Germain_Morel
place Germain Morel à Saint-Chamond, avant 1905

Ceux-là étaient des hommes, dans toute la beauté du terme ! Probes, loyaux, désintéressés, gens d'honneur, luttant avec une rare énergie pour la défense des intérêts de leurs concitoyens, qu'ils confondaient avec les leurs.

Si Dugas-Montbel, cet ami de Ballanche, d'Ampère, est mort, en 1834, dans la sérénité d'un sage ami des Muses, les épreuves n'ont pas manqué aux autres. Il a fallu à Ennemond Richard vaincre certaines résistances de ses confrères, triompher de la routine, pour faire accepter ses métiers, dont le grand avantage est de se prêter aux fabrications les plus variées.

Dépouillé du fruit de son invention, à demi ruiné par des maîtres de forges rivaux, qui avaient été ses associés, Germain Morel a eu l'amertume de voir le nom des Petin-Gaudet substitué au sien, au fronton de l'usine qu'il avait fondée, au Pré-Château. De désespoir, le 2 septembre 1852, il s'est fracassé la tête en se jetant dans la rue, du haut de son balcon. Il avait 33 ans !mur_du_barrage_de_la_Rive

Abandonné de tous, risquant sa popularité, pour la fabrication de sa grande idée, Jules Duclos vint, chaque jour, de 1866 à 1870, inspecter les travaux du barrage de la Valla. Ce n'est que, quand l'oeuvre fut achevée, qu'il commença à dormir tranquille. [ci-contre : mur du barrage de la Rive, en hiver - source]

Soyons reconnaissants à ces providences humaines qui, pour notre bonheur, se manifestent parfois au sein de la cité."

Et Jean de la Rive de conclure, dans un geste désolé :

- Des noms, de simples noms, sur une plaque d'émail, au coin des rues, voilà ce que lisent, de leurs yeux distraits, nos jeunes d'à-présent. Que n'apprennent-ils aussi à connaître les vertus de ceux qui, par-delà le tombeau ont préparé leur avenir !

M. Fournier, Tableaux de la vie saint-chamonaise, 1949, p. 29-32


tableaux_vie_saint_chamonaise_1949_couv


jardin_public_Saint_Chamond


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20 novembre 2007

place de l'Abattoir

place_Abattoir_personnages



place de l'Abattoir

 

place_de_l_Abattoir__1_
place de l'Abattoir à Saint-Chamond

 

place_Abattoir_personnages



marché aux bestiaux (1)
le marché aux bestiaux, place de l'Abattoir à Saint-Chamond

 

marché aux bestiaux (2)
le marché aux bestiaux, place de l'Abattoir à Saint-Chamond

 

place de l'Abattoir (1)
l'abattoir et la place de l'Abattoir

 

place de l'Abattoir (2)
l'abattoir et la place de l'Abattoir

 

 

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20 juillet 2011

place Dorian

place_Dorian_1904_d_tail



la place Dorian (1889)

à Saint-Chamond

 

 

I - de la place Saint-Antoine à la place Dorian

La place Dorian a pris ce nom en 1889. Auparavant, elle s'appelait la place Saint-Antoine. Comme on peut le voir sur le cadastre napoléonien, levé en 1811 par Serpolet.

 

plan Serpolet 1811 (1)
cadastre napoléonien, tableau d'assemblage : plan levé par Serpolet, 1811

 

plan Serpolet 1811 (2)
la place Saint-Antoine sur le cadastre napoléonien, Serpolet, 1811

 

 

II - nom de la place : qui était Pierre Dorian ?

dorian

Pierre Frédéric Dorian est né à Montbéliard dans le Doubs le 24 janvier 1814. Il adhère dans sa jeunesse aux thèses des Saint-Simoniens. Maître de forges dans la Loire et maire d’Unieux, il est très populaire auprès des classes moyennes et du peuple, ce qui lui permet de se faire élire comme candidat de l’opposition en 1863 sous le Second Empire. Partisan de la paix, il vote contre la déclaration de guerre à la Prusse en 1870.

Il est ministre des travaux publics en septembre 1870, dans le gouvernement de la Défense Nationale, il est chargé avec Jules Favre, d’ouvrir des négociations avec Bismarck relatives à la capitulation de Paris. Il est chargé des problèmes d’armement, puis, quelque temps de l’intérim de Jules Simon ministre de l’Instruction Publique et de l’intérim du ministre du Commerce ainsi que des Cultes et des Beaux-arts du 4 février 1871 au 22 février 1871.

Il est député de la Loire de 1863 à sa mort, il siège à gauche.

Pierre Frédéric Dorian est décédé le 14 avril 1873 à Paris. Il repose au cimetière du Père Lachaise.

source

 

 

III - la place Dorian avant 1904

 

Socie_te__Ge_ne_rale_envoye_e_en_1901
la Société Générale, carte postale envoyée en 1901

 

Société Générale avec facteur
la Société Générale

 

place_Dorian_1904
la carte a été postée le 7 septembre 1904, mais la prise de vue doit également
dater d'une période de beau temps compte tenu du nombre de canotiers...

 

place Dorian vue rare
carte postée avant 1910 (cachet en partie effacé), datant probablement de 1902

 

Sur cette carte, des affiches sont apposées sur les murs du petit édifice des Poids publics. Elles ne sont pas facilement lisibles, mais l'une d'elles est une annonce du journal La Dépêche de Lyon pour un spectacle intitulé Paillasse.

 

Diapositive1

 

Paillasse était un drame lyrique en deux actes qui fut très populaire. Il fut créé en 1892, à Milan, par le compositeur et librettiste italien Ruggero Leoncavallo (1857-1919).

Paillasse est l’histoire d’un clown, Canio, directeur d’une troupe de comédiens ambulants, qui, très amoureux de sa femme Nedda, joue sur la scène le mari trompé. Cela ne le dérange pas tant qu’il est certain qu’il ne l’est pas dans la réalité. Pourtant, un jour, le doute est plus fort que lui, et sûr d’être trompé, il tue sur scène sa femme et son amant.

L'opéra est traduit en français par Eugène Crosti (1833-1908) et joué le 26 novembre 1894 au Grand théâtre  de Bordeaux. Le 14 décembre 1902, l'oeuvre entre au répertoire de l'Opéra de Paris. Elle est jouée le 21 mai 1903 à l'Opéra de Tours.

Le Journal du Loiret, en date du 1er janvier 1903, nous apprend que Paillasse fut joué, entre autre, à Lyon... l'année précédente.

La carte postale peut donc être datée de 1902.

 

Le Journal du Loiret 1er janvier 1903
Le Journal du Loiret, 1er janvier 1903

 

Paillasse (1)
décembre 1902, Paillase à l'Opéra de Paris

 

Paillasse (2)
Théâtre national de l'Opéra, Paillasse, en 1903

 

Paillasse (3)
comédiens jouant dans Paillasse

 

 

 

IV - la place Dorian entre 1900 et 1914 (Belle Époque)

 

place_Dorian__3_
héritage du "poids public" d'usage obligatoire sous l'Ancien Régime,
le Poids public de la place Dorian était surtout destiné aux volumes lourds
(bois, récoltes, bêtes...) ; la plaque à bascule est sur le sol, juste devant la guérite


place_Dorian__4_
les trois hommes sont sur la plaque à bascule ; carte postée en 1906

 

place Dorian personnages
place Dorian, personnages


place_Dorian__5_
postée en 1907

 

place_Dorian__8_
charette attelée, tirée par des boeufs (?) et portant des troncs d'arbres

 

place_Dorian__1_
le petit édifice du "poids public" a disparu ;
outre la Société Générale, on lit à droite "Vêtements Conchon-Quinette"

 

place Dorian cpa
place Dorian à Saint-Chamond

 

place_Dorian__2_
on distingue une des deux petites enceintes métalliques (toilettes publiques)

 

place_Dorian__7_
avec plusieurs voitures de la Belle Époque

 

place_Dorian__9_
magasin de droite : "Aux Grandes Halles"

 

place_Dorian__6_
les deux petits parcs clôturés ont disparu ; postée en 1911

 

place_Dorian__10_
magasin de gauche : "Grande Épicerie de Paris - F. Rolland"

 

la place Dorian en 1914 ou juste avant

 

place_Dorian_le_Prog_s
la très visible façade du Progrès

 

place Dorian avec enseignes
place Dorian et enseignes commerciales du journal Le Progrès

 

 

- 20 juillet 2011, travaux autour de la fontaine

 

Michel Renard
professeur d'histoire

 

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5 février 2008

croix de 1846

Louis_PhilippeAR_1846__1_

 

une croix de carrefour

datant de 1846



AR_1846__1_
à l'angle de la route du Coin et de la rue Jules Verne
(à l'arrière, le parc de l'école Sainte-Marie)

 

AR_1846__2_
sur la tablette du socle, l'inscription : A.R. 1846 (sur le côté droite : E.R.)

  

AR_1846__3_
1846... c'est encore le règne de Louis-Philippe, dernier souverain royal

 

route du Coin, 15 juillet 2019, la croix de 1846
la croix, le 15 juillet 2019, au soir

 

IMG_20190830_185005
la croix, aux alentours nettoyés,  le 30 août 2019, vers 18 h 50

 

IMG_20190830_185003
la croix, aux alentours nettoyés,  le 30 août 2019, vers 18 h 50

 

  

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14 décembre 2008

sauvegarder l'église Notre-Dame

_glise_Notre_Dame_St_Chamond__15_Notre_Dame_en_1967_____couleurs


surtout, ne pas détruire l'église

Notre-Dame

une ville, c'est d'abord une histoire

Pour être habitant de Saint-Chamond de fraîche date (2005), je n'en suis pas moins sensible aux signes de son passé quelle que soit son ancienneté. Je le suis par tendance "naturelle" qu'explique mon métier de professeur d'histoire. Mais je le suis aussi par expérience, ayant longtemps habité la banlieue parisienne.

Les villes qui sont sorties de la frénésie "hlm-iste" des années 1960 et 1970 ne sont pas des villes pour la plupart. Elles n'ont pas d'âme, parce qu'édifiées sans souci des repères nécessaires à une véritable sociabilité urbaine. On a élevé des tours et des "barres" dans des champs de cultures maraîchères, on a rasé les édifices anciens, même les églises, on a fait disparaître les centres historiques des communes, ne laissant que des supermarchés et des galeries commerciales qui fabriquent peut-être des consommateurs mais certainement pas des citoyens appréciant de vivre ensemble.

Quand on a la chance d'avoir pu conserver les vestiges du passé qui donnent une épaisseur humaine à la ville, on doit les préserver. Cette église Notre-Dame mérite peut-être certaines critiques. Mais c'est un vaisseau majestueux dont l'image est riche des milliers de paroissiens ou de simples passants qu'elle a vu défiler. Elle a suscité de l'admiration comme en témoigne la carte postale ci-dessous, datée de 1901...!

Elle est partie de l'identité de la commune. Une image de son passé dans lequel beaucoup se reconnaissent encore. Et dans laquelle il serait judicieux que puissent y trouver un repère de mémoire les jeunes habitants de la ville. On respecte ce qui a de l'âge, ce qui cristallise les sentiments de générations antérieures. Que ferait-on d'un centre commercial, d'une laide enseigne de restauration rapide...? Une ville, c'est d'abord une histoire.

Et c'est aussi de l'art. "À quoi servent ces monuments ? disent-ils. Cela coûte des frais d'entretien, et voilà tout. Jetez-les à terre, et vendez les matériaux. C'est toujours cela de gagné. Depuis quand ose-t-on, en pleine civilisation, questionner l'art sur son utilité-? Malheur à vous si vous ne savez pas à quoi l'art sert !", Victor Hugo, 1832.

Michel Renard
professeur d'histoire au lycée de Saint-Chamond
co-auteur de Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?



- voir les photos de l'église Notre-Dame de Saint-Chamond, 22 décembre 2008

- l'église Notre-Dame de Saint-Chamond, construite en 1881


_glise_Notre_Dame_St_Chamond__14_

"Il y a deux choses dans un édifice : son usage et sa beauté.

Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde,

à vous, à moi, à nous tous. Donc détruire, c'est dépasser son droit"

Victor Hugo, Guerre aux démolisseurs, 1825


hugo

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"l'église Notre-Dame est magnifique..." : carte écrite en 1901


_glise_magnifique_1901

7 septembre 1901 - l'église Notre-Dame est magnifique, le bas du perron se termine de chaque côté par un lion en pierre. L'église est éclairée à l'électricité. Chaire à prêcher est toute en marbre blanc, le dôme en bois sculpté. Chapelles de Saint-Joseph et de la Sainte-Vierge en marbre blanc.

Visite de l'église Saint-Pierre (...) ancienne. Beau plafond, belle tribune blanche et dorée. C'est dans cette église qu'a été mariée (...).

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article_notre_dame_01
Le Progrès, 4 décembre 2008 - cliquer sur l'image pour l'agrandir

- site du Comité de sauvegarde de l'église Notre-Dame

Réunion publique d'information

jeudi 18 décembre 2008 à 19 h 30 à la salle Condorcet

(à proximité de la mairie)

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un patrimoine au coeur de l'identité de la cité


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l'église Notre-Dame, centre iconographique de Saint-Chamond


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Saint-Chamond : de la verdure et une église


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une place qui doit son harmonie à la verticalité de l'église


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un édifice cultuel fréquenté par les paroissiens


Notre_Dame_les_deux_lions___l_entr_e
une entrée imposante et originale où l'on se montre


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l'axe de la place


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le centre festif et cérémoniel de la ville


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une église qui gagne en valeur esthétique par la perspective que lui offre la place


_glise_Notre_Dame_St_Chamond__8_
peut-être faudrait-il replanter des arbres...?


_glise_Notre_Dame_St_Chamond__10_
1967 ou avant


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"conserver ces vieux souvenirs du passé, c'est la pensée de tous les gens instruits",
Mérimée, 1859



_glise_Notre_Dame_St_Chamond__12_
réouvrir cette nef imposante à tous les usages religieux ou culturels...


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et permettre à chacun de gravir ces marches


_glise_Notre_Dame_St_Chamond__13_
avant 1932


_glise_Notre_Dame_avec_arbres_verts
"détruire, c'est dépasser son droit", Victor Hugo


_glise_Notre_Dame_St_Chamond__15_
collection de la Loire illustrée


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des images "voyageantes" de Saint-Chamond


_glise_Notre_Dame__voyageante_

Jeudi,

Cher Janot

Je t'envoie un gros baiser ainsi qu'au Papa et à la Maman. J'espère que vous allez tous bien. Moi j'ai pris un gros rhume lundi. À part cela, je ne vais pas trop mal. Je t'écrirai (....) lettre pour dimanche ou lundi, mais j'attends une lettre avant.
Je t'embrasse fort.
Ta grande Lisa

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_glise_notre_Dame__crite

le 5 août 1901 - Cher ami - Voilà bientôt quinze jours que nous sommes en vacances, mais je peux t'assurer que je n'ai pas perdu mon temps, je me suis amusé comme quatre. Demain mardi, s'il fait beau temps, j'irai au Pilat, avec quelques amis nous partons à une heure du matin et nous rentrons le soir à sept heures, c'est une belle promenade. Je n'ai pas encore commencé mes devoirs de vacances, mais j'espère que je ne tarderai pas à les commencer. J'espère que tu passes de bonnes vacances !
Adieu cher ami Martinod, et en attendant de tes nouvelles, reçois une cordiale poignée de main de ton ami dévoué.

Joseph Jourmond

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4 décembre 2008

quand le Gier coulait à ciel ouvert

_glise_St_Pierre_vue_du_Gier



quand le Gier coulait à ciel ouvert

à Saint-Chamond



abords_du_Gier_St_Pierre_St_ennemond
les abords du Gier à Saint-Chamond ;
à gauche, l'église Saint-Pierre ; à droite, la colline Saint-Ennemond

Gier_dans_le_vieux_quartier
le Gier dans le vieux quartier


vielles_maisons_bord_du_Gier
vieilles maisons au bord du Gier

Pont_St_Pierre_sur_le_Gier___St_Chamond
le pont Saint-Pierre sur le Gier

 

Gier__vue_prise_du_Pont_St_Pierre
le Gier, vue prise du Pont Saint-Pierre

 

les_bords_du_Gier
les bords du Gier à Saint-Chamond

 

quartier_St_Pierre_et_Gier
quartier Saint-Pierre et "Vieux Moulin à Soye" au bord du Gier

 

_glise_St_Pierre_vue_du_Gier
le cours du Gier, aujourd'hui le boulevard Waldeck-Rousseau et le quai de la Rive


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le Gier, à Saint-Chamond

 


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30 août 2022

liste des promenades dans Saint-Chamond

kiosque_juillet_2006
kiosque du jardin de l'hôtel de ville, 3 juillet 2006

 

visites et promenades à Saint-Chamond

des centaines de photos



 

- ballade au-dessus de Saint-Martin-en-Coailleux, sur le route de Chavanol, 9 août 2019 [lire]

- montée au barrage de Soulages, 4 août 2019 [lire]

- grande virée à Fleury, 22 juillet 2019 [lire]

- montée au barrage de Soulages, 16 juin 2019 [lire]

- traversée du Jardin des plantes, 24 novembre 2018

- promenade au-dessus de Saint-Martin-en-Coailleux, 20 juin 2018

- neige du 15 janvier 2017

- givre sur la place Saint-Pierre, jeudi 29 décembre 2016

- arbres de la place Saint-Pierre : la lente descente vers l'automne, sept. 2015

- pluie de septembre à Saint-Chamond, mardi 9 septembre 2014

- Jardin public à la fin de l'été, vendredi 12 septembre 2014

- dimanche lumineux à Saint-Chamond, 7 septembre 2014

- le jardin public de Saint-Chamond au printemps, 15 avril 2014

- rue du Tonkin, rue Saint-Exupéry et rue Jules Verne, dimanche 16 mars 2014

- 25 avril 2013 : avancée des travaux de construction du nouveau foyer Barra

- dimanche 3 mars 2013 (coucher de soleil)

- vendredi 18 janvier 2013 (grue)

- mardi 15 janvier 2013 : neige abondante

- lundi 14 janvier 2013 (travaux nouveau Foyer Barra)

- lundi 31 décembre 2012 (dernier coucher de soleil)

- rue Dugas-Montbel (29 décembre 2012)

- vendredi 29 décembre 2012 (Jardin des Plantes)

- lundi 24 décembre 2012 (colline Saint-Ennemond)

- dimanche 23 décembre 2012 (dont colline Saint-Ennemond)

- dimanche 16 décembre 2012 (place Saint-Pierre)

- mercredi 8 août 2012 (panorama)

- samedi 12 janvier 2012 (gare de Saint-Chamond)

- dimanche 15 janvier 2012 (l'aube)

- jeudi 14 juillet 2011 (rue Loubet)

- lundi 11 juillet 2011 (rue de la Brosse)

- lundi 11 juillet 2011 (rue des Palermes)

- dimanche 10 juillet 2011

- vendredi 8 janvier 2010 (neige)

- dimanche 27 décembre 2009 (vu de Saint-Martin-en-Coailleux)_glise_saint_Ennemond__6_

- dimanche 20 décembre 2009 (vu de Saint-Martin-en-Coailleux)_glise_saint_Ennemond__6_

- samedi 27 décembre 2008 (colline Saint-Ennemond)

- vendredi 26 décembre 2008 (virée sur la colline de Saint-Ennemond)

- mercredi 13 février 2008 (la Valette, rue des Charmilles, route du Coin...)

- mardi 12 février 2008 (nombreuses rues...)

- vendredi 9 février 2007 (château du Jarez...)panorama_bas_Montdragon__2_et_Vierge_panorama_bas_Montdragon__2_et_Vierge_

- 22 octobre 2006 (l'Hermitage)

- 25 juillet 2006 (bd Joannon, etc.)

- 3 juillet 2006 (Jardin, Mairie, etc.)

- toutes les promenades

 

panorama_bas_Montdragon__2_
le quartier Saint-Pierre vu de la colline Saint-Ennemond, 26 décembre 2008

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12 février 2008

petite virée du mardi 12 février 2008

entr_e_rue_Gambetta_puis_rue_Saint__tienne
entrée de la rue Gambetta, vers le Champ du Geai



viréee du mardi 12 février 2008



square_Palermes__1_
square des Palermes


square_Palermes__2_
square des Palermes


square_Palermes__3_
square des Palermes


- pour comparer les Palermes d'aujourd'hui avec 1958 : cliquer ici

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rue_de_la_Brosse
entrée de la rue de la Brosse


rue_Victor_Hugo_r_sidence
résidence, rue Victor Hugo


maisons_rue_Victor_Hugo__1_
villas rue Victor Hugo, angle rue Lamartine à droite


maisons_rue_Victor_Hugo__2_
villas, croisement rue Victor Hugo et rue Benoît Oriol (face au château du Jarez)


jardin_ch_teau_Jarez_et_maisons_rue_de_la_Brosse
jardin du château du Jarez et immeubles de la rue de la Brosse


rue_Benoit_Oriol_en_descendant
rue Benoît Oriol


h_pital
hôpital des Pays du Gier (faussement appelé : hôpital de Saint-Chamond)


rue_Dugas_Montbel_allant_vers_la_gare
rue Dugas-Montbel montant vers la gare de Saint-Chamond


rue_Dugas_Montbel_descendant
rue Dugas-Montbel descendant


AV_SADI_CARNOT
la petite avenue Sadi Carnot, qui va de la rue Victor Hugo (à droite)
à l'entrée du Jardin public de l'Hôtel de Ville (à gauche)


boulangerie_coop_rative__1_
rue William Neyrand, façade d'une ancienne "boulangerie coopérative"


boulangerie_coop_rative__2_
rue William Neyrand, façade d'une ancienne "boulangerie coopérative"


boulangerie_coop_rative__3_
rue William Neyrand, façade d'une ancienne "boulangerie coopérative"


sortie__cole_Lamartine__1_
sortie des élèves à l'école Lamartine, vers 11 h 30


sortie__cole_Lamartine__2_
sortie des élèves à l'école Lamartine, vers 11 h 30


h_tel_de_ville_entr_e_du_public
Hôtel de Ville, entrée du public


h_tel_de_ville_fa_ade_historique
Hôtel de Ville, façade historique


h_tel_de_ville_fa_ade_historique__2_
Hôtel de Ville, façade historique


clo_tre_restaur___1_
cloître de l'Hôtel de Ville (ancien couvent des Minimes, 1628), restauré en 2007


clo_tre_restaur___2_
cloître restauré en 2007


clo_tre_restaur___3_
cloître restauré en 2007


clo_tre_restaur___4_
cloître restauré en 2007


clo_tre_restaur___5_
cloître restauré en 2007


petite_impasse_rue_de_l_H_tel_de_Ville
petite impasse dans la petite rue de l'Hôtel de Ville


rue_de_l_H_tel_de_Ville__1_
la petite rue de l'Hôtel de Ville qui débouche sur la piétonne rue de la République


Chaumi_re_fleurie__1_
rue de la République, la "Chaumière fleurie"

______________________________________________________



bd_Waldeck_Rousseau__1_
boulevard Waldeck-Rousseau


butte_de_l_ancien_ch_teau
butte de l'ancien château des seigneurs de Saint-Chamond


fours_banaux__1_
impasse des fours banaux (au pied de l'ancien château)


fours_banaux__2_
impasse des fours banaux


fours_banaux_plaque
impasse des fours banaux


petite_fontaine
petite fontaine ancienne (?) préservée dans le béton moderne


rue_R_publique__1_
rue de la République


rue_R_publique__2_
rue de la République


rue_R_publique__3_
rue de la République


rue_R_publique__4_
rue de la République


rue_R_publique__5_
rue de la République (le haut de la rue, vers la place Dorian)


rond_point_des_Rencontres__1_
rond-point des Rencontres


rond_point_des_Rencontres__2_
rond-point des Rencontres


place_Dorian
place Dorian


angle_place_de_la_Libert_
angle de la place de la Liberté, vers la place Dorian


_glise_Notre_Dame
église Notre-Dame (il était midi...)


MJC__3_
Maison des Jeunes et de la Culture, réaménagée en 2007


MJC__2_
Maison des Jeunes et de la Culture


vue_sur__cole_Lamartine__1_
école Lamartine et rue Antoine Pinay à droite


vue_sur__cole_Lamartine__2_
école Lamartine et rue Antoine Pinay à droite


entr_e_rue_Gambetta_puis_rue_Saint__tienne
entrée de la rue Gambetta (ensuite : route de Lyon), vers le Champ du Geai



- retour à l'accueil

9 mars 2008

1er tour des élections municipales 2008

panneaux__lectoraux_9_mars_2008


1er tour des élections municipales

9 mars 2008




panneaux__lectoraux_9_mars_2008
panneaux électoraux, le 9 mars 2008


machine___voter_St_Cham_9_mars_2008__1_
machines à voter dans un bureau de Saint-Chamond, le 9 mars 2008


machine___voter_St_Cham_9_mars_2008__2_
machines à voter dans un bureau de Saint-Chamond, le 9 mars 2008


- les listes candidates


* résultats définitifs 1er tour à Saint-Chamond 9 mars 2008 (fichier pdf)

Kizirian              31,23%          4 059 voix   

Mandon              30,55%          3 971 voix

Ducarre              30,24%          3 931 voix

Minnaert              7,98%           1 037 voix


- retour à l'accueil

16 mars 2008

Résultats définitifs du 2e tour des municipales

H_tel_de_Ville_Saint_Chamond


Résultats définitifs du 2e tour

des élections municipales

à Saint-Chamond, 16 mars 2008



- résultats défintifs des élections municipales, 2e tour, 16 mars 2008 (fichier pdf)


Kizirian (gauche)                 36,77%          5 234 voix   liste élue

Ducarre (droite)                  32,03%          4 559 voix

Mandon (droite)                  31,20%          4 441 voix



Kizirian

Philippe Kizirian, Parti socialiste,
nouveau maire de Saint-Chamond


Répartition des 39 sièges au prochain Conseil Municipal (sous réserve de validation par la Préfecture) :

- liste menée par Philippe KIZIRIAN : 27 sièges
- liste menée par Gérard DUCARRE : 6 sièges
- liste menée par Emmanuel MANDON : 6 sièges



- retour à l'accueil

10 mars 2009

la construction s'avance route du Coin

travaux_anc_prop_Pinay_20



la construction s'avance

dans l'ancienne propriété Pinay


5_mars_2009__1_
le long de la rue, les fondations du bâtiment (5 mars 2009)

5_mars_2009__2_
au fond, le premier bâtiment comporte un étage de plus (5 mars 2009)

5_mars_2009__3_
mouvement de grue (5 mars 2009)


5_mars_2009__4_
des ouvriers sympathiques (5 mars 2009)

5_mars_2009__5_
au fond de l'allée, la maison d'Antoine Pinay, à vendre (5 mars 2009)


5_mars_2009__6_
restauration de la maison mitoyenne du chantier (5 mars 2009)


5_mars_2009__7_
les élèves de Sainte-Marie ont pris leur parti des travaux (5 mars 2009)


10_mars_2009__1_
un premier niveau a été monté (10 mars 2009)

10_mars_2009__2_
on voit au sol le treillis soudé (10 mars 2009)

10_mars_2009__3_
en cette fin d'hiver, on travaille en pleine grisaille (10 mars 2009)


10_mars_2009__4_
(10 mars 2009)

© photos Michel Renard

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- retour à l'accueil

8 avril 2015

maires et conseils municipaux de Saint-Chamond

Diapositive2



 

les maires de Saint-Chamond

de 1764 à 2017

 

plan

 

au sujet des sources

La liste qui suit prend pour base l'énumération qui figure dans un inventaire des archives municipales de Saint-Chamond. Elle a été vérifiée et précisée.

Elle a été complétée par de nombreuses données collectées à différentes sources, en particulier pour l'iconographie, pour l'état civil et pour les biographies des maires.

 

offices vénaux ou charges municipales électives

L'inventaire affirme que "les municipalités ont été supprimées en 1771 et rétablies en 1787". En fait, l'administration municipale, sous des noms divers, a toujours existé ; en particulier pour la collecte fiscale.

Ce qui changeait, c'était les modalités de sa nomination : soit les offices étaient vénaux, c'est-à-dire qu'ils étaient attribués à ceux qui en payaient la charge (moyen pour l'État de faire entrer des recettes fiscales) ; soit les fonctions municipales étaient électives, c'est-à-dire soumises à la désignation de l'assemblée communale.

Cette liberté élective a existé de 1764 à 1771 (cf. Marcel Marion, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1923, rééd. Picard, 1984, p. 389), et à Saint-Chamond trois maires exercèrent leurs charges durant cette période.

En 1771, la liberté d'élire les édiles municipaux fut remplacée par un retour à la désignation d'autorité : le Roi ou le seigneur nommaient les acquéreurs d'office. Mais on pouvait laisser provisoirement en place les décideurs municipaux élus selon les édits de 1764-1765 (cf. Maurice Bordes, L'administration provinciale et municipale en France au XVIIIe siècle, éd. S.E.D.E.S., 1972, p. 254-326). À Saint-Chamond, le seigneur a repris la main après 1771.

 

de la Révolution à nos jours

Pour la période révolutionnaire, des informations ont été recueillies dans le Registre des procès-verbaux de la Société républicaine de Saint-Chamond, publié avec une introduction et des notes, par Gustave Lefebvre en 1890.

À partir de la Révolution, on dispose des archives de l'administration municipale : délibérations du conseil municipal et arrêtés du maire ; puis des archives relatives aux élections municipales.

Michel Renard
professeur d'histoire
première édition : 21 mars 2008
dernière révision : 11 décembre 2016

 

Hôtel de Ville samedi 9 mai 2015 (4)
façade historique de l'Hôtel de Ville de Saint-Chamond, 9 mai 2015

 

 

___________________________

 

I - liste des maires de Saint-Chamond

  

1) édiles d'Ancien Régime, de Louis XIV à Louis XVI


Sous l'Ancien Régime, la désignation aux charges municipales combinaient deux systèmes : l'élection ou l'achat d'un office, c'est-à-dire d'une fonction publique (maire, échevin, consul...). Aucune des deux solutions n'était pleinement satisfaisante pour la population. L'élection pouvait se réduire à un simulacre organisée par les oligarchies municipales ; les officiers pouvaient se révéler incompétents, avides et oppresseurs.

En droit commun (cf. Marcel Marion, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles, 1923, rééd. Picard, 1984, p. 388), les fonctions municipales étaient le fruit d'une élection : par les habitants, par des notables, par des délégués de corporations... En réalité, elles étaient souvent confisquées par quelques puissantes familles.

En 1692, un édit de Louis XIV créa les offices de maires et d'assesseurs dans toutes les villes du royaume, Paris et Lyon exceptées. Ces offices étaient à vendre, comme de nombreux autres sous la monarchie. Le système s'étendit en fonction des attentes financières que l'État en escomptait.

Louis XV promulgua des édits en 1764 et 1765 qui permirent "l'élection" des corps de ville (maire, échevins, conseillers...) par une assemblée de notables.

Cette procédure dura sept ans, jusqu'en 1771 avec le rétablissement des offices.

* voir, plus bas, la transcription de l'historique, qui ouvre le registre des délibérations du Conseil municipal en 1788.

 

de 1764 à 1771

À Saint-Chamond, trois maires furent ainsi désignés durant cette période :

Jean-Marie Burlat : 1764 à 1767

Jean-Louis Régnault : 1767 à 1770

Léonard Anginieur : 1770 à 1771


Jean-Louis Régnault : en 1778 [erreur]

Selon Ennemond Richard, dans ses Recherches historiques sur la ville de Saint-Chamond (1846, rééd. 1986) qui utilise l'Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais, pour l'année 1778, il y avait, à coté du maire Régnault, des échevins dont il fournit les noms : Jean-Dominique Terrasson et Cyprien Chaland ; et des conseillers : Montagnier, Deluvigne, Étienne fils, Dugas et Duvernat.

* Cette mention est une erreur. Jean-Louis Régnault est mort le 10 février 1776.

La confusion provient sûrement de l'Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais. Une édition de cet ouvrage, pour l'année 1775, indique que le maire est Jean-Louis-Régnault, mais sans préciser l'année d'exercice ni la durée du mandat. Or, on trouve des éditions du même livre, par exemple pour l'année 1778 - celle utilisée par Ennemond Richard - et même pour l'année 1789... qui reproduisent sans changement les informations contenues dans l'édition de 1775 !

correction éditée le 3 décembre 2016

 

de 1771 à 1787

Quand Louis XV supprima la municipalité élective en rétablissant les offices, le seigneur de Saint-Chamond, le marquis de Mondragon, les racheta tous et nomma aux différentes charges. Celle de maire revint à :

Jean-Henri-Joseph Royer : 1771-1787.

 

de 1787 à la Révolution

Le roi Louis XVI rétablit les municipalités électives par son édit et ses règlements de juin-août 1787. À Saint-Chamond, la communauté nomma celui qui exerçait déjà :

Jean-Henri-Joseph Royer : 1787-1790.

 


2) époque révolutionnaire et napoléonienne

 

Guérin, Joseph-Marie, négociant : 1790-1792

Laval-Pommerol, Joseph, négociant : janvier 1792 - octobre 1792

Chana, Grégoire, marchand, cordonnier : novembre 1792 - juillet 1793

Deluvigne, Antoine, maire provisoire (c'est Étienne Orelut qui exerce) : juillet 1793 - octobre 1793

Chana, Grégoire, cordonnier : 13 octobre 1793 - 22 octobre 1793

Pascal, Jean-Claude, dit l'Invalide, négociant : 25 octobre 1793 - 29 janvier 1795

Grangier, Neveu : 29 janvier 1795 - 11 novembre 1795

Desgrand Hervier : 12 novembre 1795 - 7 janvier 1796
président de la Commission municipale

Couchoud : 19 janvier 1796 - 25 mai 1797
président de l'Administration municipale

Ardisson, Jean-Baptiste : 26 mai 1797 - 18 octobre 1797
président de l'Administration municipale

Faivre, Étienne : 18 octobre 1797 - 20 avril 1799
président de l'Administration municipale

Perrochia de la Sorlière, J.-B. : 20 avril 1799 - 9 mai 1800

Grangier, Fleury, maire : 9 mai 1800 - 13 novembre 1812 (interim Ardisson jusqu'en mai 1813)

Clemaron, Gaspard : 31 mai 1813 (date première signature sur P.V.) - septembre 1814

 



3) période de la Restauration

Ardisson, Jean-Baptiste : septembre 1814 - 17 novembre 1819

Dugas, Victor : 17 novembre 1819 - 11 janvier 1825

Dugas-Vialis : 11 janvier 1825 - 9 avril 1828

Rozier : 10 avril 1828 - 19 août 1830

Dugas-Vialis : 19 août 1830 - septembre 1830



4) monarchie de Juillet (roi Louis-Philippe)

Ardaillon, Jacques Marie : septembre 1830- juin 1848   [couvre toute la monarchie de Juillet et les premiers mois de la IIe République]

 

5) IIe République

Berlier, Joanny : juin 1848 - 27 septembre 1848


6) IIe République et Second Empire

Neyron, Ernest : 27 septembre 1848 - 1er août 1861



7) Second Empire

Coste, adjoint, maire intérimaire : 1er août 1861 - 7 novembre 1861

Duclos, Jules : 7 novembre 1861 - 14 décembre 1870

 

  

8) IIIe République

Deschamps : 15 décembre 1870 - 7 mai 1871

Duclos, Jules : 7 mai 1871 - 30 décembre 1874

De Boissieu, Claude Roch : 30 décembre 1874 - 14 avril 1877

Oriol, Benoît : 14 avril 1877 - 2 août 1877

De Boissieu, Claude Roch : 2 août 1877 - 21 janvier 1878

Chavanne, Marius : janvier 1878 - 14 août 1882

Bergé, Paul, adjoint, maire intérimaire : 31 août 1882 - 4 mai 1884

Oriol, Benoit : 4 mai 1884 - 18 mai 1888

Fabreguettes, Jean Philippe Martial, médecin : 18 mai 1888 - 15 mai 1892 (élections des 1er et 8 mai 1892)

Vial, Jean Antoine : 15 mai 1892 - 8 mai 1904 (trois mandats)

Simon (probablement : Claudius, né en 1863) : 8 mai 1904 - 16 janvier 1906 (élections des 1er et 8 mai 1904)

Delay, François : 25 mai 1906 - 12 mai 1929 (élections de 1908, 1912, 1919, 1924 et 1928)



9) fin IIIe République et État français (1940-1944)

Antoine Pinay : 12 mai 1929 - 27 août 1944

 

10) période de la Libération

Ferraz, Albert, architecte : 27 août 1944 - 13 mai 1945

Boyer, Jules, vétérinaire : 13 mai 1945 - 19 octobre 1947



11) IVe et Ve République

Antoine Pinay : 19 octobre 1947 - 20 mars 1977

Jacques Badet : 1977 - 1983

Jacques Badet : 1983 - 1989

Gérard Ducarre : 1989 - 1995

Gérard Ducarre : 1995 - 2001

Gérard Ducarre : 2001 - 2008

Philippe Kizirian : 2008 - 2014

Hervé Reynaud : 2014

 


___________________________

 

II - petite galerie de portraits

 

Benoît Oriol photo (1)    Benoit Oriol
Benoît Oriol (1840-1926), maire de 1884 à 1888

 

François Delay
François Delay (1855-1936),
maire de 1906 à 1929

 

Pinay années 1930
Antoine Pinay (1891-1994),
maire de 1929 à 1977 (sauf 1944-47)

 

    Badet Jacques    Badet en Allemagne
Jacques Badet (né en 1943), maire de 1977 à 1989

 

Ducarre en exercice      Gérard Ducarre
Gérard Ducarre, maire de 1989 à 2008

 

Philippe Kizirian
Philippe Kizirian (né en 1959),
maire de 2008 à 2014

 

Hervé Reynaud
Hervé Reynaud (né en 1972), élu en 2014

 

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III - biographies

 

 

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Jean-Marie BURLAT

Né le 24 juillet 1738 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame.

Mort le 28 octobre 1805 (6 brumaire de l'an XIV).

Rentier, habitait rue du Garat à sa mort, célibataire.

 

naissance Jean-Marie Burlat 1738
naissance de Jean-Marie Burlat, 24 juillet 1738

 

mort Jean-Marie Burlat 1805
mort de Jean-Marie Burlat, 28 octobre 1805

 

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Jean-Louis RÉGNAULT

Né le 30 juillet 1772 à Saint-Julien-en-Jarez.

Marié le 20 mai 1760 avec Jeanne Louise Dugas.

Mort le samedi 10 février 1776.

 

mariage Jean-Louis Régnault 20 mai 1760
mariage de Jean-Louis Régnault, 20 mai 1760

 

décès Jean-Louis Régnault 1776
décès de Jean-Louis Régnault, 10 février 1776 à Saint-Chamond

 

 

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Léonard ANGINIEUR

Né le 1er août 1734 à Saint-Chamond, paroisse Saint-Pierre.

Mort le 29 janvier 1796 (21 nivôse an IV) à Lyon.

Maître moulinier de soie, négociant.

Sa soeur, Antoinette Anginieur, épouse Joseph-Marie Guérin, néociant et banquier, maire de Saint-Chamond en 1790-1792.

 

 

 

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Jean-Henri-Joseph ROYER

Né le 22 septembre 1736 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame.

Mort le 5 mars 1819 à Saint-Chamond.

 

 

 

 

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Joseph-Marie GUÉRIN

Né le 12 avril 1738 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame.

Milieu de négoce et de banque à Lyon.

Mort le 27 août 1795 (10 fructidor an III) à Chuzelles (Isère), dans sa propriété de la Martinière achetée en juillet 1793.

 

 

_________

Joseph LAVAL-POMMEROL

Né le 2 octobre 1749 à Saint-Chamond, paroisse Notre-Dame. Son père était marchand maître passementier.

Marchand de rubans. (?) Gustave Lefebvre note qu'il était "chirurgien à l'Hôtel-Dieu et major de la Garde nationale" (Souvenirs de cent ans..., p. 17)... (?)

Mort le 24 juin 1804 à Saint-Chamond, dans son domicile, rue du Sépulchre (âgé de 53 ans selon le registre... erreur).

Son épouse meurt le 20 décembre 1808 à Saint-Chamond.

 

baptême Jean Joseph Laval 1749
baptême de Jean-Joseph Laval, 3 octobre 1749 (naissance, le 2 octobre)

 

mariage Laval et Pommerol (1)

mariage Laval et Pommerol (2)
mariage de Jean-Joseph Laval et Anne Pommerol, 18 avril 1780

 

mort Joseph Laval-Pommerol 24 juin 1804
mort de Jean-Joseph Laval-Pommerol, 24 juin 1804

 

mort Anne Pommerol 22 déc 1808
mort d'Anne Pommerol, 22 décembre 1808

 

 

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Grégoire CHANA

Né le

Jacobin de tendance montagnarde. Joue un rôle important au district de Saint-Étienne.

 

Chana signature 1793
signature de Grégoire Chana en 1793

 

 

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Antoine DELUVIGNE

Né le

Négociant.

N'a jamais été présent au conseil. Étienne Orelut, chirurgien, exerça ses fonctions peu de temps puis fut remplacé par Bulliot.

 

 

 

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Grégoire CHANA

voir ci-dessus

 

 

 

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Jean-Claude PASCAL dit l'Invalide

Né le 14 janvier 1739 à Saint-Chamond, paroisse Saint-Pierre.

Mort le 5 septembre 1813 à Saint-Chamond, place Ferréol, à l'âge de 74 ans.

Son père était maître passementier. Jean-Claude Pascal l'est aussi.

Sa fille, Florie, née le 11 janvier 1781, est morte le 21 novembre 1797 (acte de décès dressé en date du 2 frimaire an VII, soit le 22 nov.). Sur l'acte de décès apparaît le surnom et la signature de Jean-Claude Pascal "l'invalide".

Trois mariages, avec : Marie Vercherat, Catherine Duon, Claudine Boyer.

Jean-Claude avait un frère cadet, prénommé Claude ; il était né le 25 mars 1842 et mort le 28 février 1811 (presque 70 ans). Les deux ont joué un rôle politique dans la vie municipale de Saint-Chamond.

 

 

naissance Jean-Claude PASCAL 14 janvier 1739
naissance de Jean-Claude Pascal, le 14 janvier 1739

 

naissance Fleurie Pascal 11 janv 1781
baptême de Fleurie, fille de Jean-Claude Pascal, le 12 janvier 1781 (naissance, le 11)

 

mort de Florie Pascal le 21 novembre 1797
acte de décès de Florie, fille de Jean-Claude Pascal, le 11 novembre 1797,
dans lequel apparaît la signature de "J.-C. Pascal l'invalide"

 

mort Jean-Claude PASCAL 5 sept 1813
mort de Jean-Claude Pascal, dit l'Invalide, 5 septembre 1813, rue Ferréol à Saint-Chamond

 

Claude Pascal (1842-1811), le frère cadet de Jean-Claude

 

naissance Claude Pascal (frère) 25 mars 1742
naissance de Claude Pascal, frère cadet de Jean-Claude, le 5 mars 1842

 

Pascal l'invalide signature
signature de Pascal l'invalide

 

Pascal l'invalide signature (2)
signature de Pascal l'invalide

 

 

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Neveu GRANGIER

Né le

 

 

 

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xxxx DESGRAND HERVIER

Né le

 

 

 

_________

xxxx COUCHOUD

Né le

 

 

 

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Jean-Baptiste ARDISSON

Né le

 

 

 

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Étienne FAIVRE

Né le

 

 

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Jean-Baptiste PERROCHIA de la SORLIÈRE

Né le 21 décembre 1755 à Izieux (Loire).

S'il s'agit du même individu (...), le 8 août 1770, il entre en apprentissage pour cinq ans chez Claude-Marie Jacquenod, libraire à Lyon, rue Mercière, à la Croix d'Or (sources 1 et 2).

Il se marie avec Claudine Payet. Son beau-père était le notaire royal Barthélémi Payet.

Il a une fille, Antoinette Marguerite, née le 13 juillet 1777, à Izieux.

Mort le 2 mai 1832 à Saint-Chamond, âgé de plus de soixante-seize ans. Il était alors rentier et habitait rue Froide.

 

naissance Jean-Baptiste Perrochia 21 déc 1755
baptême de Jean-Baptiste Perrochia à Izieux, le 22 décembre 1755 (naissance le 21 déc.)

 

naissance fille JB Perrochia 1877
naissance de la fille de Jean-Baptiste Perrochia le 13 juillet 1877

 

mort Jean-Baptiste Perrochia le 2 mai 1832
mort de Jean-Baptiste Perrochia à Saint-Chamond, le 2 mai 1832

 

 

 

_________

Fleury GRANGIER

Né en 1747, mort le 14 novembre 1812 à son domicile, à six heures du matin.

Su sa pierre tombale, son prénom est orthographié "Floris".

Le lieu de naissance de Fleury (ou : Floris) Grangier n'est pas établi. Son acte de décès à Saint-Chamond le dit "originaire de la même ville"

 

décès Fleury Grangier laire 14 nov 1812
acte de décès de Fleury Grangier, le 14 novembre 1812

 

transcription de l'acte de décès de Fleury Grangier

Du quinze novembre mil huit cent douze à huit heures du matin,

Acte de décès de M. Fleury Grangier, maire de la ville de Saint-Chamond, y demeurant Grande rue, originaire de la même ville, âgé de soixante-cinq ans, époux de Demoiselle [sic] Elisabeth Regnault, décédé hier, dans son domicile, à six heures du matin.

Sur la déclaration à nous faite par MM. Claude Fournas, négociant, âgé de cinquante-et-un ans et Pierre Deguillon, rentier, âgé de soixante ans, beau-frères [sic] du décédé, domiciliés au dit Saint-Chamond.

Constaté et lu par nous premier adjoint faisant les fonctions d'officier de l'état civil de la ville de Saint-Chamond, département de la Loire, soussigné avec les sieurs déclarans [sic].

Ardisson, premier adjoint - Fournas - Pierre de Guillon

 

Floris Grangier
pierre tombale de Fleury (Floris) Grangier, 1747-1812, maire de Saint-Chamond de 1800 à 1812

 

tombe Étienne Catherin Grangier, architect (1784-1862) (1)
tombe de Fleury (Floris) Grangier, cimetière de Saint-Chamond, 4 novembre 2018

 

tombe Étienne Catherin Grangier, architect (1784-1862) (2)
tombe de Fleury (Floris) Grangier, cimetière de Saint-Chamond, 4 novembre 2018

 

 

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Gaspard CLEMARON

Né le

 

 

 

_________

Jean-Baptiste ARDISSON

voir ci-dessus

 

 

 

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Victor DUGAS

Né le

 

 

 

 

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xxx DUGAS-VIALIS

Né le

 

 

 

_________

xxx ROZIER

Né le

 

 

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xxx DUGAS-VIALIS

voir ci-dessus

 

 

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Jacques Marie ARDAILLON

Né en 1795 à Boulieu-lès-Annonay en Ardèche, mort en 1873 à Lyon (2e arr.).

Maire de Saint-Chamond de 1830 à 1848.

 

acte décès Ardaillon 1873
acte de décès de Jacques Ardaillon, âgé de 78 ans, le 7 juin 1873 à Lyon

 

Riche industriel, Jacques-Marie Ardaillon fut député de la Loire (Saint-Chamond) de 1831 à 1842. Partisan résolu des idées libérales sous la Restauration il s’inscrivit constamment sous la Monarchie de Juillet dans le camp ministériel.
Voir Adolphe Robert et Gaston Cougny,
Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, tome I, p. 85.


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Benoît ORIOL

Né le

Maire de 1884 à 1888.

 

 

 

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Jean Philippe Martial FABREGUETTES.

Né le 30 décembre 1823 à Montpellier. Décédé en 1892.

Maire de mai 1888 à mai 1892.

Marié, à l'âge de 29 ans, le 30 mars 1853, à Montpellier (Hérault), à Victoire Pauline Masson, âgée de seize ans (née le 27 janvier 1837 à Montpellier). À cette occasion, la profession enregistrée dans l'acte de mariage est "maître de pension", c'est-à-dire que, fort de son titre de bachelier, il dirige un petit établissement d'enseignement.

 

Son décès est annoncé dans la rubrique nécologique du périodique Le Progrès médical : journal de médecine, de chirurgie et de pharmacie (1892, série 02, tome 16) - source.

Le journal républicain, Le Stéphanois, créé en 1880, évoque le 24 mai 1893, la situation à Saint-Chamond après le décès de Fabreguettes : "La mort du docteur Fabreguettes laissa encore une fois l'Hôpital de Saint-Chamond sans médecin : mais M. Barthomeuf qui, pendant toute la maladie de son collègue avait assuré le service médical, en même temps que celui de chirurgie, voulut bien continuer d'assurer l'un et l'autre en attendant la nomination du successeur de M. Fabreguettes."

 

Le Stéphanois mai 1893 sur Fabreguettes
Le Stéphanois, mai 1893

 

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Jean Antoine VIAL

Né le

Maire de mai 1892 à mai 1904 (3 mandats).

 

 

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Claude (ou Claudius) SIMON

Né le 14 novembre 1863 à Grand'Croix.

Maire de 1904 à 1906.

 

 

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François DELAY

Né le 14 février 1855 à Rive-de-Gier et mort à Saint-Chamond le 13 juillet 1936.

Maire de 1906 à 1929.

Biographie de François Delay en tant que sénateur de la Loire de 1924 à 1932.

"C'est comme couronnement d'une carrière de travail que François Delay se tourna vers la politique à l'âge de 69 ans. Ingénieur, agent commercial des Forges et aciéries de Saint-Chamond et Homécourt, maire de Saint-Chamond, il se présenta aux élections sénatoriales du 6 janvier 1924 comme candidat radical-socialiste. Il est élu au troisième tour par 484 voix sur 954 suffrages exprimés.
Au Sénat, où il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique, il s'intéresse aux questions industrielles et professionnelles. En 1926, la loi de finances frappant de deux taxes différentes le charbon à coke puis le coke fabriqué à l'aide de ce même charbon, François Delay dépose, conjointement avec Albert Lebrun, un amendement contre cette disposition. Défendu par Albert Lebrun, l'amendement est adopté (19 avril 1926).

Membre de la Commission du commerce et de l'industrie et de la Commission des mines. François Delay présente au nom de cette dernière, le 15 mars 1928, un rapport sur le projet de loi d'indemnisation des dommages causés en surface par les exploitations minières.

En 1929 et 1930, il pose aux Ministres des Finances et du Travail plusieurs questions écrites sur des sujets fiscaux ou sociaux.
En 1932, il quitte la Commission du commerce et de l'industrie pour celle de la marine, Cette même année, il dépose avec un autre sénateur de la Loire, Louis Soulié, une proposition de résolution tendant a fixer à 6.000 F la retraite des ouvriers mineurs (14 juin).

Mais aux élections sénatoriales du 16 octobre de la même année, il n'atteint au premier tour, que 360 voix sur 986 suffrages exprimés, arrivant ainsi en dixième position, alors qu'il y a cinq sièges à pourvoir. Au second tour, il atteint le chiffre de 412 voix, mais reste au même rang. Il décide alors de se retirer.

Il meurt à Saint-Chamond à 81 ans, le 13 juillet 1936.

Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français, Jean Jolly (1960/1977), (source)

 

 

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Antoine PINAY

Né en 1891 et mort en 1994.

Maire de 1929 à 1977, exceptée la période 1944-1947.

 

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période 1944-1947

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Albert FERRAZ

Né le

Maire de 1944 à 1945.

 

 

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Jules BOYER

Jules Boyer photo (1)

Né le 26 octobre 1903 à Saint-Michel-sur-Rhône (Loire) et mort, à 59 ans, le 5 décembre 1962 à Vichy (Allier).

Maire de Saint-Chamond du 13 mai 1945 au 19 octobre 1947.

Il fut conseiller de la République (sénateur) de la Loire de 1946 à 1948.

"Après des études secondaires au lycée de Valence, Jules Boyer suit les cours de l'école vétérinaire de Lyon, puis s'installe en 1927 à Saint-Chamond. Sa profession le fait vite connaître et apprécier, tant de ses clients que de ses confrères qui l'élisent vice-président du Syndicat des vétérinaires, et membre du conseil régional de l'Ordre. Victime d'un accident en 1939, Jules Boyer n'est pas mobilisé, mais affecté comme vétérinaire militaire aux abattoirs de Roanne.

À la Libération il se tourne vers la vie politique et il est élu, avec le soutien du MRP, conseiller municipal puis maire de Saint-Chamond en mai 1945.

En 1946, il est candidat en tête de la liste présentée par le MRP dans la Loire aux élections au Conseil de la République. Cette liste remporte 646 voix sur 1 344 suffrages exprimés : Jules Boyer est élu et son suivant de liste, Barthélemy Ott, proclamé par la commission centrale de recensement au titre de la répartition interdépartementale.

Membre du groupe du MRP, il siège aux Commissions des finances, des moyens de communication, et des transports." (source)

 

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Jacques BADET

Né en 1943.

Maire de 1977 à 1989.

Successeur d'Antoine Pinay, il fait passer la municipalité à Gauche.

 

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Gérard DUCARRE

Né le

Maire de 1989 à 2008.

Avec Gérard Ducarre, la mairie de Saint-Chamond revient à Droite.

 

 

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Philippe KIZIRIAN

Né le

Maire de 2008 à 2014.

Socialiste, élu grâce à la division de la Droite qui présente deux candidats au second tour, Philippe Kizirian redonne Saint-Chamond à la Gauche.

 

 

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Hervé REYNAUD

Né en 1972.

Élu maire en mars 2014.

Biographie présentée, début 2014, sur le site "2014 Hervé Reynaud pour Saint-Chamond"

"Fils d’une mère au foyer et d’un père ouvrier à Mavilor, je suis né le 4 juillet 1972 à St-Chamond.
Mes racines sont profondément ancrées dans la cité couramiaude pour laquelle j’ai toujours ressenti un attachement particulier.
À ma naissance, mes parents habitaient l’immeuble La Borie en face du Crêt de l’œillet ; dès 1973, ma famille s’est installée à Fonsala, en face de Boulloche, sur le boulevard de la Grande Terre alors en cours de réhabilitation.
Après avoir fréquenté l’école maternelle et primaire Pasteur, rue de Bretagne, je suis ensuite allé au collège Jean Rostand avant de poursuivre ma scolarité au lycée Claude Lebois où j’ai obtenu mon baccalauréat.
Passionné de foot dès l’enfance, je me souviens encore des années formidables passées au sein des équipes poussins du COSC, sous la houlette bienveillante mais néanmoins exigeante de Monsieur Claude Sauzéa.

C’est cependant le basket qui m’a permis d’exprimer le plus intensément ma passion pour le sport, d’abord au club de Saint-Chamond Basket avant d’être détecté plus tard par le CA Saint-Étienne. Je garde encore de merveilleux souvenirs de cette époque où je sautais tous les jours dans le Car Rouge dès la fin des cours pour aller m’entraîner à la fameuse salle du Bardot ! Mes études s’avérant par la suite trop prenantes, j’ai finalement dû interrompre mes activités de joueur au sein de l’équipe première du SCB au moment même où nous avions regagné de haute lutte notre place en Nationale.
À cette période, après un DEUG d’Histoire obtenu à la Faculté de Saint-Étienne, j’ai en effet passé le concours de l’Institut de la Communication à Lyon II ; au terme d’une licence de Com’, j’ai par la suite réussi le concours de Sciences Po Lyon dans la filière Politique et Communication.

Ayant engagé des démarches pour faire une «prépa» concours administratif à Science Po Paris, et déjà soucieux de m’impliquer personnellement au service de la collectivité, j’ai saisi l’opportunité d’intégrer le Conseil général de la Loire dans le cadre de mon service national afin de participer à l’opération «Parrainage des Jeunes» qui visait à mettre en relation de jeunes demandeurs d’emploi et des chefs d’entreprise.
Dans la foulée, fort de cette expérience qui avait affirmé ma volonté de mettre mes compétences et mon énergie au service de mes concitoyens, j’ai travaillé au Conseil général de la Loire et auprès de différents élus stéphanois, avant de rejoindre la Mairie de Saint-Chamond en 1999 au sein du service Communication.

En 2001, j’ai accepté avec beaucoup de détermination la proposition de Gérard Ducarre de travailler à ses côtés en tant que Directeur de Cabinet et de pouvoir ainsi participer au développement de notre ville.

C’est dans la continuité de cet engagement et des actions déjà réalisées, avec la conviction sincère d’œuvrer dans le seul intérêt de la cité et de ses habitants, que j’inscris aujourd’hui mon projet pour la ville de Saint-Chamond.
Je suis aujourd’hui conseiller municipal de Saint-Chamond, conseiller à Saint-Étienne Métropole et j’exerce la fonction de secrétaire général du groupe UMP au conseil régional de Rhône-Alpes."

 

 

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IV - mémoire des maires dans la ville

 

Plusieurs rues de Saint-Chamond portent les noms d'anciens maires de la commune. Mais leur fonction n'est pas toujours indiquée sur les plaques, ce qui engendre souvent un anonymat préjudiciable.

 

plaque rue Fabreguettes (1)
rue Docteur Jean Fabreguettes (1824-1892), Maire de Saint-Chamond (1888-1892)
[petite erreur sur l'année de naissance : en réalité, il s'agit de 1823 en décembre]

 

plaque rue Benoit Oriol (1)
rue Benoît Oriol [1884-1888]

 

plaque rue Vial (1)
rue Jean Antoine Vial [1892-1904]

 

plaque rue Vial (2)
rue Jean Antoine Vial, à l'angle avec la rue de la République

 

plaque bd François Delay (1)
boulevard François Delay [1906-1929]

 

plaque rue Pinay (1)
avenue Antoine Pinay

plaque rue Pinay (2)
avenue Antoine Pinay, maire de Saint-Chamond, Président du Conseil (1891-1994)

 

 

V - les conseils municipaux de Saint-Chamond

 

 

 

conseil municipal St-Cham 1929
liste des membres du conseil municipal élu en 1929, par ordre des voix obtenues
(cliquer sur l'image pour l'agrandir) - source : archives municipales de Saint-Chamond, 1 Ksc 6

 

 

Fonvieille adjoint au maire Saint-Chamond 1892
François Fonvieille, adjoint au maire de Saint-Chamond en 1892

 

 

 

VI - documents

 

Délibérations du conseil municipal de Saint-Chamond, 1788-1790
(arch. mun., 1 Dsc 1)

 

historique 1788
première page du registre des délibérations du conseil municipal de Saint-Chamond, 1788

 

L’assiette des impositions était faite anciennement par six ou sept consuls collecteurs qui étaient élus chaque par la communauté.

En 1750, d’après le consentement de Mgr le Contrôleur général, Mgr l’Intendant permit à la communauté d’élire chaque année deux notables habitants qui, agréés par Mgr l’Intendant, auraient la qualité d’échevins et exerceraient pendant deux années. Ils portaient tous quatre une manche de velours cramoisi bordée d’hermine sur un habit noir. Leurs fonctions se bornaient à la répartition des tailles, à indiquer les corvées, aux soins comme les milices, etc .

Sa Majesté, par édit d’août 1764 créa dans les villes du royaume un corps municipal composé d’un maire, de quatre échevins et de plusieurs conseillers.

La communauté élisait et présentait à sa Majesté, par l’entremise de Mgr l’Intendant, trois notables habitants parmi lesquels sa Majesté nommait le maire, qui était décoré d’une robe de damas violet et qui exerçait pendant trois ans.

Les deux échevins nommés par la communauté, chaque année, portaient une robe noire et une manche de velours cramoisi bordée d’hermine. Ils exerçaient pendant deux ans.

* dans la marge – Maires : M. Burlat, M. JL Régnault, M. Anginieur.

Ils avaient seuls le droit de procéder à la confection des rôles des impositions, des corvées, etc., à l’exclusion des autres membres du corps municipal. Le maire présidait les assemblées de la communauté mais ils n’exerçaient ni juridiction ni police.

Par édit de novembre 1771, sa Majesté ayant supprimé les municipalités créées en 1764, établit à titre d’office, dans chaque ville du royaume, un corps municipal moyennant une finance déterminée aux parties casuelles.

Sa Majesté attribua aux dits officiers plusieurs prérogatives et des gages au denier 20 sur la finance.

[Paraphé pour premier feuillet, Guérin]

Le Parlement enregistra cet édit aux conditions que les communautés ne seraient pas forcées d’acquérir les offices.

Monsieur le marquis de Montdragon, seigneur de Saint-Chamond, ayant acheté toutes les places de la municipalité moyennant quatorze mille livres fut autorisé par arrêt du 22 juillet 1773 à jouir des gages des officiers majeurs municipaux de la dite ville sans être tenu d’y faire pourvoir.

Les gages au denier vingt attribués aux dits offices par le susdit édit furent employés par arrêt du Conseil du 27 février 1776 pour 700 livres et déduction faite des deux vingtièmes et sols pour livre pour 623 livres.

Monsieur de Montdragon présenta à sa Majesté :

- pour maire M. Royer, écuyer, avocat et juge général de la ville et mandement ; - pour lieutenant de mairie, M. Buyet, avocat, châtelain de la juridiction ;

- pour procureur du roi, M. Basset, procureur d’office de la juridiction ;

- pour échevins, M. Dugas, seigneur de Villard ; M. Perrussel aîné, procureur de la juridiction ;

- pour greffier, M. Guillemin, greffier de la juridiction.

Ils furent tous agréés et nommés par le roi aux dits offices par brevet ou commission en date du [vide]

 

Le roi, par son édit d’août 1787, ayant établi des municipalités dans toutes les paroisses des provinces dans lesquelles il formait des assemblées provinciales, à l’exception des villes dans lesquelles il existait des municipalités acquises, la communauté de cette ville, assemblée le [vide] 1787, nomma au consentement du seigneur à toutes les places vacantes dans la municipalité, même à celles auxquelles il n’avait jamais été pourvu.

Sa majesté fit expédier la commission dont la teneur suit.

Pour (…) conjointement avec :

- M. Royer, maire nommé par commission du [vide]

- M. Dugas du Villard, lieutenant du maire par commission du [vide]

- M. Basset, procureur du roi par commisison du [vide]

- M. Deluvigne, échevin par commisison du [vide]

 

De par le roi.

Sa Majesté, voulant pourvoir aux places municipales de la ville de Saint-Chamond qui sont vacantes, a nommé et nomme le Sieur Dugas de la Boissonnerie à la place d’échevin ; les sieurs Jean-François Flachat et Ennemond Montagnier aux places d’assesseurs ; les sieurs Jean-Marie Fournas et Jean-Marie Estienne aux places de trésoriers ; et les sieurs Antoine Bethenod et Léonard Anginieur aux places de contrôleurs.

Mande et enjoint sa Majesté au sieur Intendant et commissaire départi en la généralité de Lyon de les faire reconnaître en leurs dites qualités et aux habitants de la dite ville de leur obéir es-choses concernant leurs dites charges.

Fait à Versailles, le 27 avril 1788

Signé : Louis, le baron de Breteuil

 

* Ce document est la source première de tous ceux qui ont écrit au sujet de la municipalité de Saint-Chamond : Gustave Lefebre, Stéphane Bertholon, Lucien Parizot, Gérard Chaperon...

 

marquis de Mondragon portrait
source : James Condamin, Histoire de Saint-Chamond..., 1890, p. 478

 

 

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30 mai 2008

ouvriers de Saint-Chamond au XIXe siècle (Elinor Accampo)

usine_de_Tresses_Saint_Chamond
Saint-Chamond, devant l'usine de Tresse, avant 1914



Entre la classe sociale et la cité :

identité et intégration chez les ouvriers

de Saint-Chamond, 1815-1880

Elinor ACCAMPO (1982)



résumé
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, un important prolétariat industriel naît à Saint-Chamond du textile et de la métallurgie lourde. L'absence de tout mouvement ouvrier dans la ville est d'autant plus remarquable qu'il se développe dans les cités voisines et à partir des mêmes secteurs. Cet article suggère que cette absence de conscience collective tient en partie à ce que la géographie sociale entraînée par le développement industriel n'a pas provoqué de ségrégation de l'habitat ouvrier susceptible d'aider à un sentiment d'identité et à un sens de la communauté propres aux travailleurs. Au contraire, ceux-ci ont été bien intégrés dans une ville qui se distinguait déjà par la force de l'influence qu'y exerçait un patriciat commercial ancien et dévot. Appuyé sur la reconstitution des familles et l'utilisation des actes de naissance, de mariage et de décès, il voudrait montrer ce qu'on peut tirer de l'état civil pour une étude des sociabilités.


article
En 1927, un journaliste local, Stéphane Bertholon, publiait une série d'articles sur sa ville natale, Saint-Chamond. Il avait été amené à les écrire par le désir de conserver quelque chose du passé dans une période de bouleversements. Les années 1870, pensait-il, avaient marqué un virage dans l'histoire de sa ville. Le conseil municipal cessa alors de se recruter parmi les seuls notables, "triés sur le volet" ; il passa au contraire sous la domination d'hommes nouveaux à Saint-Chamond et dont les ambitions étaient "plus politiques que pratiques". Cette mutation au niveau des élites dirigeantes traduisait un changement plus profond, bien antérieur aux années 1870, et dont Bertholon avaient une conscience très claire : "la grande usine métallurgique, amenant à notre ville une quantité d'étrangers qui s'y fixèrent et y prirent droit de cité submergeant les gens du pays et leur imposant, grâce à la politique, des municipalités que n'animait pas, comme précédemment, l'amour de l'intérêt de la ville... Et à cause de cette invasion étrangère, la race des bons vieux Saint-Chamonais d'antan tend à se perdre de plus en plus" (1).

Il réagissait ainsi à un phénomène de plus ne plus fréquent dans nombre de villes du XIXe siècle : l'afflux "d'étrangers" venus aussi bien d'une commune voisine que d'un pays étranger pour participer à la constitution de cette nouvelle classe proliférante qui, par son déracinement, menaçait automatiquement l'ordre bourgeois des petites cités marchandes. À maints égards, on peut voir en Saint-Chamond l'exemple classique d'une ville transformée par les métamorphoses multiples, technologiques, économiques et sociales, typiques de l'industrialisation. Jusqu'aux années 1840, les plus importantes de ses industries étaient la clouterie, la rubannerie, le moulinage et la passementerie. C'étaient des activités domestiques, familiales, organisées sur la base du système de la sous-traitance, le secteur soyeux prenant des... (à suivre)

Elinor Accampo (trad. Claire Auzias)


(1) - Stéphane Bertholon, Histoire de Saint-Chamond, notes et souvenirs d'un vieux Couramiaud, Saint-Étienne, 1927, p. 145. Histoires_Saint_Chamond_Bertholon_couv


- article paru la revue Le Mouvement Social, n° 118, janvier-mars 1982, p. 39-59

- achat de cet article en ligne (site américain)


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Elinor Accampo




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13 mai 2009

Roger Planchon est mort

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il était né à Saint-Chamond

Roger Planchon, 1931-2009

Roger Planchon, metteur en scène et directeur de théâtre, acteur, auteur, cinéaste

Le Monde, 13 mai 2009

uand il évoquait sa mort, Roger Planchon disait : "Le jour où je crèverai." Il préférait ce mot qu'on employait - le même pour les bêtes et les gens - dans cette Ardèche pauvre, dure et paysanne où il avait passé son enfance. Le metteur en scène, acteur, cinéaste et grand animateur, au sens où Jean Vilar l'entendait, a donc "crevé" mardi 12 mai, à Paris. Il était chez lui et lisait une pièce de théâtre. Il s'est senti fatigué. Il s'est alité. Son coeur l'a lâché. C'était fini. Son fils Stéphane a annoncé la nouvelle en disant : "Il est parti en travaillant."

Roger Planchon avait 77 ans. Il n'aura jamais cessé de travailler. Il y a quelques semaines encore, il était sur la scène du Théâtre Silvia-Monfort, à Paris, avec sa femme, la comédienne Colette Dompietrini, pour jouer Amédée ou comment s'en débarrasser, d'Eugène Ionesco. Il avait voulu faire ce spectacle pour fêter, à sa façon, les cent ans de la naissance de Ionesco, qu'il avait bien connu, quand il était jeune, à Lyon. C'était dans les années 1950, au tout début de l'aventure qui allait faire de Roger Planchon un des premiers hommes de théâtre du XXe siècle. Un des emblèmes de la décentralisation en ce qu'elle a eu de meilleur : l'audace artistique liée à un sens réfléchi du public.

Avant d'en arriver là, il y a l'enfance, cette enfance pendant laquelle le petit Roger a "gardé les vaches sur les plateaux ardéchois". Cela, il l'a dit et redit. Il savait merveilleusement parler de la France rurale de l'avant-guerre. En conteur-né, alliant l'image à l'imagination. Un livre en témoigne : Apprentissages, Mémoires, ses souvenirs, écrits pour sa petite-fille Esmé (Plon, 2004).

Il commence par une description des paysages de l'enfance où "le quotidien s'appelait courage", entre la ferme de son grand-père et Saint-Chamond l'ouvrière (Loire), la ville où il est né le 13 septembre 1931. Comme beaucoup d'autres, ses parents avaient quitté la montagne pour trouver du travail en ville. La mère était bonne dans un hôtel, le père a tenu plusieurs bistrots, ces bistrots où les clients ont "la dalle en pente" et où les patrons doivent suivre.

Très tôt repéré pour son intelligence, Roger Planchon est pris en charge par des jésuites, chez qui il étudie. A peine sorti de l'adolescence, il part pour Lyon, où il débarque, dit-il, en sauvage. Un sauvage prêt à empoigner la vie avec un appétit, une insolence, un culot et un talent rares. Chez les jésuites, il a découvert le théâtre.

A Lyon, en 1950 - il n'a pas encore 20 ans -, il crée sa première salle, avec quelques amis rencontrés dans un cours d'art dramatique, dont Robert Gilbert, qui deviendra son remarquable administrateur. La cave contient 90 places. Sur le plateau, Roger Planchon réunit Jean Bouise, Isabelle Sadoyan, Jacques Rosner. Ensemble, ils jouent des auteurs élisabéthains et des contemporains : Ionesco, donc, Brecht (que Planchon rencontre dès 1954), Vitrac, Adamov ou Michel Vinaver (Les Coréens).

Trois ans plus tard, Roger Planchon et ses amis, n'en pouvant plus de l'étroitesse de leur salle et de l'absence d'intérêt de la municipalité de Lyon pour leur travail, se tournent vers Villeurbanne. Le maire, Etienne Gagnaire, leur propose le Théâtre de la Cité ouvrière de Villeurbanne, un nom qui sera raccourci en Théâtre de la Cité à partir de 1960. En 1972, il deviendra le Théâtre national populaire.

Ce sigle prestigieux, qui appartenait à Jean Vilar, est transféré par le ministère de la culture à Roger Planchon parce qu'il est considéré comme le seul digne de le recevoir en héritage. C'est une juste récompense d'un travail qui, d'emblée, s'est accompagné d'une réflexion critique sur les oeuvres et sur le rôle que le théâtre doit jouer dans la société. Lier les destins individuels et collectif : voilà ce qui l'intéresse et guide son travail.

En 1962, il signe un coup d'éclat avec une mise en scène de Tartuffe, de Molière, passée au crible de l'interprétation psychanalytique. Planchon met en évidence l'homosexualité inavouée de Tartuffe et Orgon, tout en pointant les rapports sociaux dominés par l'absolutisme royal.

C'est le grand début de la vague des "relectures" des classiques, qui donne un souffle nouveau à Molière, Racine ou Marivaux. Planchon sait aussi faire hurler de rire les salles, avec Les Trois Mousquetaires. Au tournant des années 1960-1970, il est à son zénith, et entraîne à sa suite de nombreux metteurs en scène.

L'ÉCRITURE, LE CINÉMA

Cette stature, liée à un sens politique hors pair, fait tout naturellement du patron du TNP un chef de file du mouvement de mai 1968. Pendant les événements, tout le monde se retrouve à Villeurbanne pour discuter de l'avenir de la profession. Redoutable débatteur et fin politique, Roger Planchon sait négocier avec les ministres, et, s'il le faut, taper du poing sur la table. Il sait aussi imposer ce qu'il veut dans sa carrière de directeur, qui prend un autre tour, au fil des années 1970 et 1980. En 1971, il demande à Patrice Chéreau de le rejoindre à Villeurbanne en tant que codirecteur. Ce dernier resta dix ans au TNP, puis Georges Lavaudant lui succéda de 1986 à 1996.

L'histoire des riches heures du TNP est relatée dans une somme écrite par Michel Bataillon, le dramaturge de Planchon au TNP. Sous le titre d'Un défi en province. Chronique d'une aventure théâtrale. On y voit comment se construit une histoire, entre les aléas politiques et les désirs artistiques. On y sent l'énorme force de conviction de Roger Planchon, homme au charme puissant.

Dès 1962, Roger Planchon a commencé à écrire. Une autre part de sa vie, à laquelle il tenait infiniment. Sa première pièce, La Remise, puise dans les souvenirs de l'enfance ardéchoise. Elle est belle, comme Le Vieil hiver et Fragile forêt (créées en 1990), qui forment un diptyque sur le temps. Mais ce sont Les Libertins (1967) et Gilles de Rais (1975) qui ont le plus marqué les esprits, à cause de leur souveraine insolence. Roger Planchon a aussi toujours été tenté par le cinéma. Il n'arrivera pas à imposer ses films, George Dandin (1987), Louis enfant-roi (1991) et Lautrec (1997). C'était l'un des regrets de cet homme remarquable, qui avait quitté en 2002 le TNP.

Le Monde

 

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Roger Planchon, Ardéchois coeur fidèle

Entré dans les dictionnaires, célèbre sur les scènes du monde entier, l'homme de théâtre avait fait l'objet d'un portrait dans La Croix en 2005

L'histoire de Roger Planchon, c'est l'histoire de toute une génération. Celle des Jean Vilar, Jean Dasté, Hubert Gignoux... Celle des pionniers de la décentralisation, hérauts du «théâtre service public». Installé à Lyon, dans le petit Théâtre de la Comédie au tout début des années cinquante, puis à Villeurbanne au Théâtre de la Cité (où il hérite en 1972 du sigle TNP créé pour Jean Vilar), il y a fait découvrir ou redécouvrir Molière, Racine, Marivaux, Dubillard, Vinaver, Ionesco.

Pourtant, à 73 ans, ayant quitté la direction du TNP pour retrouver le statut de directeur d'une «jeune compagnie» (le Studio 24), ce n'est pas en maître de la scène qu'il se présente aujourd'hui, mais en homme «surgi des terres ardéchoises de l'enfance (1)», selon la belle formule de Jean-Jacques Lerrant, ancien critique du Progrès de Lyon et ami fidèle.

Crinière blanche, affable, insaisissable, Planchon acquiesce («l'Ardèche, c'est le fond de ce que je suis») et renvoie aux premières lignes de son autobiographie concernant ses années d'enfance qu'il a adressée à sa petite fille Edmée, Apprentissages (2) : «Je suis né et j'ai été nourri au Jardin de France. C'est Touraine, dit Rabelais. Moi, c'est Ardèche. Est-ce en France ? Je ne sais pas. Ce n'est pas un jardin d'agrément. Accroché aux volcans, un Ardéchois se dit : "Courage, tu es né sur le flanc de furieux qui ne furent pas insignifiants." Aujourd'hui, ces arrogants se tassent mais c'est l'Ardèche.»

 

Des origines campagnardes

Ses origines sont modestes. Né à Saint-Chamond, le 13 septembre 1931, Planchon est fils de paysans qui, comme tant d'autres avant-guerre, ont quitté leur village pour gagner la grande ville. Sa mère, Marie («une femme courageuse, une grande dame») est bonne dans un hôtel. Son père tient successivement plusieurs «bistrots dans les quartiers les plus populaires», et notamment face aux aciéries de Saint-Chamond. Son penchant pour la boisson est certain, «mais, excuse Planchon, les clients avaient la dalle en pente et le patron se devait d'incliner plus sérieusement la sienne». Jamais ce père n'eut le vin mauvais. «Il était la Bonté avec B majuscule.»

Roger Planchon parle avec tendresse. Comme s'il se reprochait le temps où il se gardait de trop évoquer ces années. «À 16 ans, explique-t-il, j'étais comme les petits gars de banlieue qui veulent sortir de la banlieue : j'évitais de parler des bistrots de mon père.» C'est pourtant dans ces bistrots qu'il a fait ses humanités, approchant au plus près la vérité de ces «petites gens qui sont du peuple qui ne meurt pas».

«Tous les spectacles que j'ai montés m'ont ramené dans mon milieu, reprend Planchon. Je sais parfaitement que les ouvriers qui construisent les théâtres n'y vont pas obligatoirement. Pas plus que les gens modestes. Mais j'ai toujours voulu travailler pour eux aussi. Lorsqu'ils entrent dans une salle, ils ont envie de voir de beaux décors, de beaux costumes. S'ils font "fauchés", ils ont l'impression que l'on se moque d'eux. Ils ne croient pas aux princesses en jean déchiré. Les belles dames doivent porter de belles robes, sinon elles trichent ! Ils ont raison. J'y ai toujours fait attention.»

 

Résistant à 14 ans

À 20 ans, Planchon jettera un même voile pudique sur ses origines campagnardes. C'était à l'époque où il fréquentait Sartre, Marthe Robert, Arthur Adamov («il me réveillait à trois heures du matin pour me parler de L'Éducation sentimentale de Flaubert»). Elles ne lui en reviendront pas moins «très vite à la figure».

En 1960, un producteur lui commande un scénario pour un film qui ne sera jamais réalisé. Planchon en tirera sa première pièce, La Remise. «Elle raconte l'histoire de mon oncle, un petit Ardéchois qui se suicide... Mon problème venait des intellectuels que je croisais au lendemain de la guerre. Ils jetaient sur les paysans un regard incroyable. Ils les imaginaient tous pétainistes.»

Ils ne savaient pas que Roger Planchon s'était engagé dans la Résistance à l'âge de 14 ans. Il est même, à ce titre, «le plus jeune médaillé de France». Lui, l'élève «pauvre» des Frères des Écoles chrétiennes qui fuyait les cours, a été décoré devant toute l'école réunie, à la Libération. «L'événement, s'amuse-t-il, n'enthousiasma guère mon père. Il a fallu longuement insister pour qu'il accepte de fermer son bistrot et assiste à la cérémonie. Ce cirque le gênait.»

 

Le traumatisme de la guerre

Enfant de la terre, Planchon est donc aussi enfant de la guerre. «Je l'ai vécue de très près, adolescent. J'ai vu ses tueries, les otages abattus sur les trottoirs.» Au cours d'une mission de liaison, il est pris par les Allemands. Quatre-vingt-huit innocents sont massacrés. Planchon en réchappe. «Je suis un survivant. Pendant près de quarante ans, je n'ai pu me défaire de ce souvenir. Il suffisait que je voie un film avec des casques allemands pour que je passe une nuit de cauchemars. Même s'il ne s'agissait que d'une comédie, comme La Grande Vadrouille..»

Ceci explique-t-il cela ? Longtemps, les mises en scène de Roger Planchon ont été ponctuées de séquences à la violence brutale. Qu'il s'agisse de classiques (Tartuffe, Andromaque, qu'il replace en 1989 dans le contexte de la Fronde) ou de ses propres pièces : à commencer par Fragile Forêt et Vieil hiver. Ce diptyque raconte un siège lors des guerres de religion, vu alternativement du côté des assiégeants et des assiégés. Planchon l'a créé en 1991.

Vingt-cinq ans après, il en corrige encore le texte comme il reprend régulièrement ceux de toutes ses pièces : une dizaine en tout. «Le travail n'est jamais fini, s'excuse-t-il. Je n'écris pas pour moi mais pour des acteurs. Il faut aller vite, quitte à améliorer ensuite. Je n'agis pas en écrivain mais en chef de troupe à l'ancienne.» Il en appelle à Molière, à Orson Welles aussi.

 

Une éducation religieuse

On s'étonne ? «Ma première passion a été le cinéma, dit-il. J'ai découvert Orson Welles à 17 ans. J'étais fasciné. Je ne savais rien du théâtre, sinon que Welles avait débuté en prenant cette voie avant de réaliser ses premiers films. J'ai décidé de suivre son exemple. Je pensais que ce serait plus facile.»

Planchon doit attendre presque trente ans avant de se retrouver derrière une caméra. En 1987, il tourne Dandin, puis suivent Louis enfant roi en 1992, et Lautrec en 1998... Il rassemble nombre d'acteurs et de techniciens qui travaillent régulièrement avec lui au théâtre. Il y raconte non seulement l'histoire d'un personnage (roi ou peintre) mais plus encore celle d'un temps, d'une époque, multipliant les digressions et les références. Certains le lui ont reproché.

Il se défend en se présentant comme un «goulu» de la connaissance et de la culture. Un «vrai autodidacte» qui s'est formé non à l'université mais sur le tas, par la grâce d'un religieux qu'il n'a pas oublié : le F. Paul-Antoine, surveillant général de l'établissement où, bien que décoré, il n'avait toujours pas pris goût aux études. «C'était un pédagogue admirable, dit-il, maigre comme un clou.»

Un jour, l'adolescent est surpris par le Frère après avoir fait le mur. Au lieu de la gifle attendue, une question fuse : «Quel film es-tu allé voir ?» Peu à peu, une relation d'amitié se noue entre ce maître inattendu et l'élève Planchon. «Je lui dois tout, il m'a fait découvrir le cinéma, la philosophie, la peinture, l'esthétique et, plus encore, la poésie : tout de suite, je suis devenu un accro.»

 

Un amoureux de la poésie

C'est d'ailleurs en déclamant de la poésie, devant une assistance médusée, que Planchon a fait ses premiers pas sur une scène, dans une cave appelée Le Perdido. C'est là que Jean-Jacques Lerrant l'a découvert au détour des années cinquante, «insolent diseur de poèmes, adolescent à la crinière léonine qui lançait comme cris de guerre des vers de Baudelaire et Michaux».

Depuis, Roger Planchon ne part jamais en voyage ou en tournée sans emporter dans ses bagages quatre ou cinq recueils de poètes. «Je les lis avant de m'endormir. Classiques ou contemporains. Publiés dans la Pléiade ou en édition "tirée à 50 exemplaires".» Il a noué avec des poètes des amitiés profondes, notamment avec le jésuite Jean Mambrino.

«Comme les vrais amateurs de peinture apprécient tous les peintres, j'aime tous les poètes, lance-t-il. Ils parlent de la réalité du monde comme personne d'autre n'a jamais su le faire. Ils connaissent le cosmos.» En cela, «ils sont semblables aux paysans de l'Ardèche».

 

Il revient toujours à l'Ardèche

Par-delà ses projets (ouvrir un nouveau lieu de tournage ; mettre au point un mécanisme sérieux de coproduction audiovisuelle en Rhône-Alpes, afin d'ouvrir un marché du travail aux intermittents et d'apporter un sang neuf aux fictions télévisuelles...), Planchon revient toujours à l'Ardèche. Il avoue cependant n'avoir jamais revisité les lieux qui le virent grandir, «sauf une fois, pour montrer la région à ma femme».

Il n'a jamais voulu non plus hériter de la maison de ses parents, dans le village. Il l'a laissée à son frère Paul, réalisateur de télévision. «Il m'est impossible de revenir là-bas en vacances ou en touriste. Trop de gens ont travaillé, transpiré, souffert. Quand je passe en voiture dans la région, je vois les striures des montagnes, les champs en espaliers de deux à trois mètres de large que cultivaient les paysans ; les femmes qui tiraient la charrue, même enceintes ; la sueur, la peine, ce prodigieux courage pour survivre sur cette terre... Je n'ai qu'une envie : me mettre à genoux.»

Ou alors se réfugier dans les souvenirs d'orages, lorsque lui-même était berger sur les collines. «J'étais installé aux premières loges, comme le sont les princes dans les théâtres. Mais la scène qui me faisait face était le cosmos. Cela dépasse tout ce que l'on peut imaginer.» Même le théâtre.

Didier Mereuze

 
(1) Un défi en province. Planchon. Par Michel Bataillon. Préface de Jean-Jacques Lerrant. Éd. Marval. Coffret de 2 vol. : 1950-1975. (59, 90 Euros). Un second coffret de 2 vol, toujours par Michel Bataillon, vient de paraître chez le même éditeur, sous le titre Chéreau, Lavaudant, Planchon - 1972-2000 (60 Euros).

(2) Apprentissages par Roger Planchon. Plon. 630 p. 25 Euro.

 

 


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9 juillet 2008

démographie saint-chamonaise

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démographie saint-chamonaise



La population de la commune a été estimée à 35 500 habitants selon les enquêtes annuelles de recensement de 2004, de 2005, de 2006 et de 2007 effectuées chacune sur un échantillon annuel de 8 % de logement. Les hommes représentent 47% de cette population et les femmes 53%.

En 2005, la commune comptait 16 683 habitations, dont 15 198 résidences principales. Il y a environ 45% de propriétaires et 55% de locataires.

source INSEE



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20 décembre 2008

travaux en cours ancienne propriété Pinay

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travaux en cours

dans l'ancienne propriété Pinay


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la pelleteuse et la grue sont en place (20 décembre 2008)
 

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la maison d'entrée a définitivement disparu (20 décembre 2008)


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le tronc des arbres est protégé (20 décembre 2008)


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l'allée centrale qui menait à la maison d'Antoine Pinay (20 décembre 2008)


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au fond, les monts du Lyonnais (20 décembre 2008)

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samedi 20 décembre 2008

© photos Michel Renard


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22 décembre 2008

vues récentes Notre-Dame

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église notre-Dame à Saint-Chamond

vues récentes



photos du 22 décembre 2008


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l'église Notre-Dame et la place de la Liberté, lundi 22 décembre 2008, à 17 h

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lundi 22 décembre 2008, à 17 h 05

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façade de l'église Notre-Dame à Saint-Chamond

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façade de l'église


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l'un des deux lions bornant les escaliers

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côté sud, entre le transept (à gauche) et le chevet (partie non restaurée)


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côté sud-est, à droite le chevet


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chevet (à gauche) et échafaudages sur le côté nord


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échafaudages longeant le côté nord

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échafaudages longeant le côté nord

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ensemble des échafaudages du côté nord, y compris le transept


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le côté nord de l'église Notre-Dame


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panneau officiel des travaux : "restauration des façades et de la charpente-couverture"


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la partie haute du chevet est restaurée

© photos Michel Renard

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21 mai 2009

restructuration du site Giat

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pour restructurer le site de l'ex-GIAT,

création d'une ZAC


En vue de la création d'une ZAC sur le site des anciennes aciéries, Saint-Étienne Métropole et la ville de Saint-Chamond lancent une procédure de concertation.

Site stratégique de l'agglomération, l'ex-site Giat offre une opportunité d'implantation, tant au plan foncier et immoblier, que pour des projets paysagers, de services ou industriels.

- en savoir plus

______________________________________________




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zone concernée


Saint-Étienne Métropole considère l'opération de restructuration du site des anciennes aciéries de Saint-Chamond comme stratégique et d'intérêt communautaire, et envisage sa mise en oeuvre en utilisant la procédure de Zone d'Aménagement Concertée (ZAC).

Avant création d'une ZAC, une démarche de concertation préalable est obligatoirement organisée conformément aux dispositions de l'article L 300-2 du code de l'urbanisme.

- accès au dossier de concertation sur le site de la Ville de Saint-Chamond

- chercher le dossier de concertation (2009) sur le site de Saint-Étienne Métropole

 

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en rouge, la zone des anciennes aciéries de Saint-Chamond


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8 juin 2009

résultats élections européennes du 7 juin 2009

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résultats des élections européennes

du 7 juin 2009




circonscription Sud-Est

- résultats des élections européennes dans la circonscription Sud-Est (Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Corse), selon les chiffres définitifs communiqués par le ministère de l'Intérieur :

Inscrits : 7.681.681

Votants : 3.044.400 39,63%

Exprimés : 2.939.919 38,27%

Abstentions : 4.637.281 60,37%
_____________________________________

Liste UMP............................ 862.645 voix - 29,34% - 5 sièges
tête de liste: Françoise Grossetête

Liste "Europe Ecologie".............. 537.140 voix - 18,27% - 3 sièges
tête de liste: Michèle Rivasi

Liste PS............................ 425.938 voix - 14,49% - 2 sièges
tête de liste: Vincent Peillon

Liste Front National................ 249.700 voix - 8,49% - 1 siège
tête de liste: Jean-Marie Le Pen

MoDem................................ 216.628 voix - 7,37% - 1 siège
tête de liste : Jean-Luc Bennahmias

Liste Front de gauche................ 173.491 voix - 5,90% - 1 siège
tête de liste: Marie-Christine Vergiat

Liste NPA............................ 127.380 voix - 4,33%
tête de liste: Raoul Jennar

Liste MPF (de Villiers)-CNPT....................... 126.207 voix - 4,29%
tête de liste: Patrick Louis

Liste "Alliance écologiste indépendante".... 110.106 voix - 3,75%
tête de liste: Francis Lalanne

Liste "Debout la République"..........58.415 voix - 1,99%
Tête de liste : Michel Vianes

Liste Lutte Ouvrière.................. 24.732 voix - 0,84%
tête de liste: Nathalie Arthaud

Liste "Résistance"................... 14.516 voix - 0,49%
tête de liste: Victor Hugo Espinosa

Liste "Europe Démocratie Espéranto".... 4.291 voix - 0,15%
tête de liste: Christian Garino

Liste "Solidarité-Liberté, Justice et Paix"... 4.278 voix - 0,15%
tête de liste: Matthieu Chauvin

Liste "Europe Décroissance"........... 1.278 voix - 0,04%
tête de liste: Annie Vital

Liste "L'Europe c'est vous".............. 701 voix - 0,02%
tête de liste: Jacques Gautron

Liste "Une France royale"................ 635 voix - 0,02%
tête de liste: Dominique Hamel

Liste "Pour une Europe utile"............ 394 voix - 0,01%
tête de liste: Daniel Dufreney

Liste "La force de la non-violence"......140 voix 0,00%
tête de liste: Philippe Bariol

source : AP


commune de Saint-Chamond

- résultats par bureaux, sur le site de la ville (en format pdf)


r_sultats_europ_ennes___Saint_Chamond_7_juin_2009__1_
le tableau de bord d'une machine à voter à Saint-Chamond :
21 listes et l'option "vote blanc"
- il faut d'abord appuyer sur la pastille (n°) de la liste choisie
qui s'affiche sur le petit écran de contrôle, puis valider sur la touche verte


inscrits : 23 859
votants : 7 894 - 33%
blancs : 351 - 1,47%
exprimés : 7 543 - 31,6%

abstentions : 15 965 - 66,88%
_____________________________________

        classement selon le nombre de voix obtenues

liste UMP (n° 12) : 1 792 voix - 23,7%

liste PS (n° 21) : 1 379 voix - 18,2%

Europe-Écologie (n° 7) : 1 197 voix - 15,8%

Front National (n° 2) : 711 voix - 9,4%

Modem (n° 1) : 609 voix - 8%

liste MPF de Villiers (n° 17) : 400 voix  - 5,3%

Front de Gauche (PCF + PG) (n° 14) : 333 voix - 4,4%

NPA (n° 10) : 288 voix - 3,8%

Alliance écologiste (n° 18) : 271 voix - 3,5%

Debout la République (n° 6) : 202 voix - 2,6%

Lutte Ouvrière (n° 5) : 105 voix - 1,3%
_____________

Résistances (n° 21) : 71 voix - 0,9%

Communistes (n° 11) : 38 voix - 0,5%

Royalistes (n° 16) : 30 voix - 0,4%

Esperanto (n° 8) : 23 voix - 0,3%

Union des gens (n° 4) : 23 voix - 0,3%

Solidarité Liberté France (n° 3) : 21 voix - 0,2%

L'Europe, c'est vous (n° 13) : 18 voix - 0,2%

Pour une Europe utile (n° 9) : 16 voix - 0,2%

Europe décroissance (n° 19) : 12 voix - 0,1%

La force de la non violence (Parti humaniste) (n° 15) : 4 voix 0,05%

_____________

ordre des listes sur l'interface des machines à voter et sur les panneaux d'affichage dans les rues

1 : Modem
2 : Front National
3 : Solidarité-France
4 : Union des gens
5 : Lutte ouvrière
6 : Debout la République, liste gaulliste
7 : Europe Écologie
8 : Esperanto
9 : CNIP, Pour une Europe utile
10 : NPA
11 : Communistes
12 : Majorité présidentielle, UMP
13 : Alternative libérale, l'Europe c'est vous
14 : Front de Gauche (PCF + Parti de gauche)
15 : Parti humaniste
16 : Alliance royale
17 : MPF, CPNT, Libertas (de Villiers)
18 : Alliance écologiste indépendante
19 : Europe décroissance
20 : PS
21 : Résistances
22 : blanc

bureau_de_vote_St_Julien_7_juin_2009
entrée du bureau de vote n° 9, Saint-Julien (ancienne mairie)


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26 décembre 2008

petite virée sur la colline Saint-Ennemond

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petite ballade sur Saint-Ennemond

vendredi 26 décembre 2008

 

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école maternelle du Parterre, côté rue Marius Chavannes (entrée : rue des Capucins)

 

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école maternelle du Parterre

 

rue_Marius_Chavannes_maison
rue Marius Chavannes

 

rue_Marius_Chavannes_maison_1878
construite (?) en 1878

route_des_Carri_res
rue des Carrières


rue_Marius_Chavannes__vers_route_de_Chavannes_
rue Marius Chavannes (vers route de Chavannes)

 

carrefour_Capucins_Chavannes_Carri_res
carrefour de la rue des Capucins (à gauche), de la rue Marius Chavannes (en face)
et de la rue des Carrières (à droite) ; à gauche, école maternelle Parterre

 

panorama_de_la_route_de_Chavannes__1_
panorama à partir de la route de Chavannes ; à l'horizon, cité de Fonsala

 

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panorama à partir de la route de Chavannes

panorama_de_la_route_de_Chavannes__3_
panorama à partir de la route de Chavannes ; au fond, le Pilat

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route de Chavannes ; descente vers le centre ville

 

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rue Montdragon, entrée de service du lycée de la Grand' Grange

 

lyc_e_pro_Grand_Grange__2_
rue Montdragon, entrée de service du lycée de la Grand' Grange

 

rue_Montdragon__descente_
rue Montdragon


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la maison jaune à l'ange de la rue Montdragon et de la rue des Capucins


rue_Montdragon__descente___droite_
panorama sur le centre ville à partir de la rue Montdragon


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façade de la Grand' Grange à Saint-Chamond ; ancienne dépendance du château
élevée en 1640, elle fut aménagée par le marquis de Montdragon en 1837
pour accueillir
les Frères des École chrétiennes



fa_ade_Grand_Grange
façade de la Grand' Grange à Saint-Chamond


Diapositive1
les cinq photos suivantes ont été prises de la rue Montdragon en regardant vers
le sud, c'est-à-dire le bas de ce plan (cliquer sur l'image pour l'agrandir)


panorama_bas_Montdragon__2_
panorama à partir de la rue Montdragon ;
au premier plan, la Montée des Moniots, que l'on voit ici dans le sens de la descente

 

panorama_bas_Montdragon__3_
panorama à partir de la rue Montdragon ; au fond, le Pilat


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au fond à droite, l'ensemble des bâtiments de l'école Sainte-Marie

panorama_bas_Montdragon__4_
panorama à partir de la rue Montdragon ; à gauche, l'église Saint-Pierre

 

panorama_bas_Montdragon__5_
panorama ; la flèche de l'église Notre-Dame, la grande cheminée des Forges

 

panorama_haut_rue_Montdragon
panorama à partir du haut de la rue Montdragon ; la Vierge de la Grand' Grange

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semi-ruines place de l'Observatoire ;
en haut, les ruines restaurées de la Collégiale Saint-Jean-Baptiste



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semi-ruines place de l'Observatoire : façade de l'ancien clocher de la Collégiale
Saint-Jean-Baptiste

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place de l'Observatoire

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panorama à partir de la place de l'Observatoire

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panorama à partir de la place de l'Observatoire

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Grande rue de Saint-Ennemond ; le haut de l'église de Saint-Ennemond


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l'église Saint-Ennemond à Saint-Chamond

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porche d'entrée de l'église Saint-Ennemond

_glise_saint_Ennemond__4_
intérieur de l'église Saint-Ennemond, ouverte tous les jours de 14 h à 18 h

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intérieur de l'église Saint-Ennemond : voûtes du plafond

_glise_saint_Ennemond__6_
l'église Saint-Ennemond à Saint-Chamond

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sommet du clocher de l'église Saint-Ennemond à Saint-Chamond

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angle rue de Lavieu et Grande rue Saint-Ennemond

 

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Grande rue Saint-Ennemond


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Grande rue Saint-Ennemond


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vue de Saint-Chamond prise du haut de l'église Saint-Ennemond

 

© photos Michel Renard

Merci à Alain Rivory, de la revue le Jarez d'Hier et d'Aujourd'hui (société des Amis du Vieux St-Chamond), pour les rectifications et précisions topographiques qu'il m'a fournies après une première édition de ce reportage.


 

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10 juin 2009

fin construction rue Victor-Hugo

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fin construction rue Victor-Hugo


rue_Victor_Hugo_avant_travaux_Google_Maps
cet hiver 2009, avant les travaux (photo extraite de Google Maps)

fin_construction_b_timent_av_Lib_ration
à l'emplacement de l'ancien marchand de tissus...
(photo prise le 10 juin à 17 h 15)

Ce nouveau bâtiment est situé à hauteur du croisement du boulevard Victor-Hugo avec la rue de la Brosse (square des Palermes). À sa gauche, se trouve le garage "le Relais du Pneu".

Diapositive1
plan de situation


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4 juin 2009

quai de la Rive et boulevard Waldeck-Rousseau

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rond-point joignant le quai de la Rive et

le boulevard Waldeck-Rousseau


rond_point_entre_WR_et_quai_de_la_Rive_4_juin_2009
rond-pont faisant jonction entre le quai de la Rive (à droite sur la photo)
et le boulevard Waldeck-Rousseau
; tout en haut, la Grand-Grange

rond_point_entre_WR_et_quai_de_la_Rive_4_juin_2009__2_
droit devant, le boulevard Waldeck-Rousseau

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plan situant le quai de la Rive et le boulevard Waldeck-Rousseau

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en jaune, l'axe quai de la Rive - boulevard Waldeck-Rousseau



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12 janvier 2009

un plan de Saint-Chamond en 1887

Diapositive1

 


un plan de Saint-Chamond

édité dans l'Atlas cantonal en 1887

Michel RENARD

 

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plan_St_Chamond_1887
une emprise du bâti distribuée le long des deux axes hydrographiques

Diapositive1
la ville traversée par les deux rivières : le Gier et son affluent au nord, le Janon

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au centre l'Hôtel de Ville dans l'ancien couvent des Minimes,
à gauche la place Notre-Dame et l'église Notre-Dame



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le quartier des gares


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les abattoirs, les Ursulines, les Portes


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la place Saint-Pierre et l'église Saint-Pierre


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la colline Saint-Ennemond avec l'église, l'emplacement du château,
la place de l'Observatoire, et, au pied, la confluence des deux cours d'eau



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les Palermes


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quartier du cimetière


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le Chatelard, place Germain Morel et quartier de Plaisance


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place Notre-Dame et la place Saint-Antoine (auj. Dorian)


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place Germain Morel


la carte du canton : arrondissement de Saint-Chamond, 1887

canton_St_Chamond_centre
extrait de l'Atlas cantonal de 1887


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extrait de l'Atlas cantonal de 1887

source : Atlas cantonal du département de la Loire, canton de Saint-Chamond,
M. Piquart, agent-voyer en chef, 1887 (documentation personnelle, Michel Renard)

 

Michel Renard
professeur d'histoire

Michel retour lycée 3 oct 2012

 

 

 

 

 

- retour à l'accueil

16 mars 2009

26 avril 2009 : voter "OUI"

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magnifique vaisseau blanc captant la lumière
mercredi 18 mars 2009



26 avril 2009 : voter "OUI"

pour la

sauvegarde de l'église Notre-Dame

 

La poursuite des travaux de rénovation n'est pas seulement une question financière, comme le laisse entendre l'équipe municipale de M. Kizirian.

C'est d'abord une question d'identité, de mémoire, d'image de nous-mêmes que cette église porte avec elle depuis plus de 120 ans. Cet héritage n'a pas de valeur marchande. Notre devoir est de le préserver et de le transmettre.

Le patrimoine historique de Saint-Chamond n'est pas si pléthorique qu'on puisse envisager d'en détruire un élément...!

D'ailleurs, sur le site officiel de la Ville de Saint-Chamond, on peut lire que : "les deux flèches de Notre-Dame, de 60 m de hauteur offertes par Francisque Richard, sont le symbole de la ville de Saint-Chamond" (source, désormais inaccessible). Détruit-on sans risque un symbole ?


un édifice solide et majestueux

On a dit aussi que l'église était en mauvais état, qu'elle ne "tenait pas debout"... Tout cela est faux. Certains éléments intérieurs tels quelques pièces de la sacristie ou autres dépendances sont à l'abandon et à restaurer ; le chevet de l'église avec sa paroi orange (?) n'est pas très beau, il faut le concéder. Mais le reste est solide et a belle allure. On dirait une cathédrale. La solidité de Notre-Dame ne fait aucun doute - M. Kizirian au cours du conseil municipal l'a d'ailleurs admis.

Il y a tout dans ce bâtiment pour redonner vie à une belle église, dont la singularité monumentale serait le pendant du style différent de l'église Saint-Pierre. Ce sont deux étapes de l'architecture religieuse de Saint-Chamond. Il ne faut pas les opposer.

Le grand sculpteur Rodin écrivait que "les cathédrales françaises sont nées de la nature française" (dans Les cathédrales de France, 1914). Eh bien, pourquoi n'en irait-il pas de même pour Saint-Chamond : deux églises nées de la nature et de l'histoire de cette commune ?

Quant à la flèche orpheline, il ne sert à rien de s'en plaindre. Notre-Dame de Saint-Chamond rejoint ainsi la cathédrale de Strasbourg qui n'a jamais eu de seconde tour, et la cathédrale de Saint-Denis, tombeau des rois de France, dont une flèche fut foudroyée en 1837 et finalement déposée en 1845.  Cela n'en fait pas un argument pour une mise à bas de l'église. Comme le dit le poète Paul Privat, personnalité saint-chamonaise  : "quand un homme perd une jambe accidentellement, on ne l'ampute pas de la seconde"...


voter "OUI" le dimanche 26 avril

La "consultation populaire" du dimanche 26 avril n'est pas une vraie votation démocratique. Seule la position des partisans de la destruction est audible officiellement. Il n'y a pas de débat publique contradictoire ni de campagne électorale. Mais, ce dimanche 26 avril, il faudra tout de même aller voter "OUI" pour la sauvegarde de l'église Notre-Dame. Il faudra y aller nombreux et mobiliser autour de nous.

Michel Renard
professeur d'histoire au lycée
Claude Lebois de Saint-Chamond

 

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18 mars 2009

 

 pour continuer à se reconnaître dans notre ville :

voter "OUI" le 26 avril


Notre_Dame_et_les_grues
pour ne jamais voir ceci
photo éditée par le Comité de sauvegarde de l'église Notre-Dame (voir site)

 

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à lire sur ce blog

- surtout, ne pas détruire l'église Notre-Dame !

- l'église de Saint-Chamond détruite...! (cauchemar-fiction)

- l'intérieur de l'église Notre-Dame à Saint-Chamond

- église Notre-Dame : vues récentes

- l'église Notre-Dame à Saint-Chamond, construite en 1881

- l'église Notre-Dame, par Stéphane Bertholon (texte de 1927)

 


à lire sur internet

- le site du Comité de sauvegarde de l'église Notre-Dame

- panorama animée de Notre-Dame, sur le site de Xavier Spertini

 

 

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retable de marbre sculpté sur l'autel de
la Vierge, église Notre-Dame à Saint-Chamond
© Michel Renard

 

- retour à l'accueil

26 avril 2009

l'église Notre-Dame est sauvée...!

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- 84 photos inédites de l'intérieur
de l'église Notre-Dame (mars 2009)

 

l'église Notre-Dame est sauvée...!

80% de "oui"

pour la poursuite de la restauration

 

À la question "Êtes-vous favorable à ce que la commune de Saint-Chamond achève la restauration de l'église Notre-Dame ?", 80,45% des votants ont répondu "oui" et 19,55% ont répondu "non".
Le taux de participation a été de 28,32%
sur les 23 813 électeurs inscrits. C'est un succès pour toux ceux qui, attachés au patrimoine local, ont mené campagne pour la sauvegarde de l'église.

Résultats par bureaux


soirée électorale en mairie, salle Condorcet,

dimanche 26 avril 2009, entre 19 heures et 20 heures

 

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le maire, M. Kizirian, annonce à FR3 le résultat de la "consultation"


salle____Herv__
de nombreux Saint-Chamonais dans la salle Condorcet

 

Kizirian_allocution__1_
allocution du maire qui se félicite de son initiative et de son résultat :
il n'a pourtant pas appelé à voter "oui"...

 

joie_du_Comit_
les membres du Comité pour la sauvegarde de l'église, qui sont les seuls à avoir
mené campagne pour le "oui, laissent éclater leur joie : Jean-Pierre Gay (veste sombre),
Jean-Luc Degraix (bras levés), Léon Coffy (vêtement vert) et Paul Privat (main gauche levée)


Jean_Luc_interview__1_
Jean-Luc Degraix, membre du Comité de sauvegarde, interviewé

Jean_Luc_interview__2_
"après des semaines de campagne, une belle victoire pour le patrimoine de la ville"

Jean_Luc_interview__3_
une large "couverture" de l'évènement par les médias régionaux et nationaux ;
à g., Jean-Luc Degraix ; à d. Aline Oriol, conseillère municipale d'opposition



Jean_Luc_interview__4_
de nombreux journalistes avides de réactions, ce soir


Herv__interview
Hervé Reynaud, président de l'association "Ensemble pour Saint-Chamond"

Herv__interview__3_
Hervé Reynaud, président de l'association "Ensemble pour Saint-Chamond"


Paul_Privat_interview__1_
Paul Privat, poète et écrivain, membre du Comité de sauvegarde

Paul_Privat_interview__2_
"oui, nous sommes rassurés, nous n'aurons pas besoin d'escalader des échafaudages
ni de nous enchaîner pour empêcher la destruction de l'église...!", Paul Privat

Paul_Privat_interview__3_
Paul Privat, un maître du verbe auquel chacun est attentif


Paul_Privat_interview__4_
Jean-Luc Degraix, Paul Privat, Léon Coffy

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réactions

communiqué de presse
ENSEMBLE POUR SAINT-CHAMOND

carte

Notre mobilisation et notre engagement  ont permis une large victoire du OUI.
Nous en sommes très fiers et particulièrement heureux.
Notre avons dénoncé le piège tendu par M. le Maire qui en organisant cette consultation inopportune et coûteuse a tenté de vouer l’église à la démolition.
La faible participation démontre que nos efforts conjugués avec les initiatives du Comité de Sauvegarde étaient bien nécessaires pour que les partisans du OUI se sentent mobilisés. Le résultat : plus de 80 % de OUI qui ont poussé le Maire à une agressivité inacceptable dans une allocution militante avec en prime des chants d’extrême gauche qui témoignent d’un sectarisme préjudiciable à notre ville.
Notre incessant travail d'information, notre positionnement sans faux-fuyant, ont contribué à ce large succès du OUI.
Merci de votre soutien !

Hervé Reynaud
Ensemble pour Saint-Chamond
dimanche 26 avril 2009, 21 heures

 

 

 



réponse à un argument de M. Kizirian

Dans son allocution, le Maire a cru bon vitupérer contre la participation de Lyonnais venus en autocar au rassemblement du 17 avril sur le parvis de l'église. "Les Saint-Chamonais, a-t-il dit, sont assez grands pour décider tous seuls…"

Cet irrédentisme local n'est pas de mise dans l'affaire de Notre-Dame. Pourquoi ? Pour la bonne raison que si l'église relève, administrativement, de la gestion communale, son image appartient largement au-delà. Peut-on concevoir que la menace de destruction de Notre-Dame à Paris ne mobiliserait que les Parisiens intra-muros ?

La municipalité n'a pas voulu le comprendre. Mais le sort du patrimoine met en jeu des attachements qui ne relèvent ni de la seule comptabilité fiscale ni du seul horizon municipal. Nous avons reçu, sur ce blog, des courriers d'anciens Saint-Chamonais qui disaient leur préoccupation de l'avenir de cette église et leur déception de ne pouvoir s'exprimer dans les urnes. C'est tout à fait légitime. La politique ce sont aussi des symboles et des fidélités à une histoire.

Michel Renard, co-auteur de
Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?

- voir aussi : du sens des responsabilités en politique (Michel Renard)

- lire cette réaction d'un habitant de Roquemaure dans le Gard


 

la position des Verts

"71,68 % d'abstention pour la consultation sur l'avenir de l'église Notre-Dame, un chiffre élevé qui n'a rien d'étonnant quand la municipalité n'a prévu aucun envoi de profession de foi, et une information très pauvre en éléments techniques pour se prononcer. La population s'est donc avant tout exprimée de façon affective. 80,45 % de oui pour la poursuite des travaux 19,55% pour l'arrêt des travaux.

Les écologistes étaient majoritairement favorables à la conservation de ce patrimoine qui n'est possible qu'avec l'adhésion de la population. Aussi les Verts ont proposé de longue date une expression de type référendaire à tous les citoyens informés dans le détail pour qu'ils prennent position en connaissance de cause. Les modalités d'organisation de cette consultation n'ont pas répondu aux souhaits des écologistes."

Jean Minnaert
Verts du Gier

 



le communiqué du diocèse

Communiqué du diocèse de Saint-Étienne suite à la consultation des habitants sur le devenir de l’église Notre Dame de Saint-Chamond.

Le diocèse de Saint Étienne se réjouit du résultat sans équivoque de la consultation de la population de Saint-Chamond au sujet de l’avenir de l’église Notre-Dame.

En votant à une très large majorité pour l’achèvement de la restauration de cette église les habitants de Saint-Chamond ont manifesté leur volonté de ne pas détruire un édifice qui fait partie intégrante du patrimoine architectural et culturel de leur ville. Ils ont aussi manifesté leur volonté de respecter un lieu chargé de mémoire et de symboles. On peut penser aussi qu’une majorité d’habitants, et pas seulement les catholiques pratiquants, ont manifesté leur volonté de garder un lieu de culte, signe visible d’une présence d’Église, en particulier au rythme des dimanches, des grandes fêtes religieuses, et des grandes étapes de la vie (baptêmes, mariages, funérailles).

Le diocèse de Saint-Étienne, en voyant sa demande du maintien d’un lieu de culte en cet endroit ainsi approuvée et confortée, se déclare d’ores et déjà prêt à poursuivre le dialogue avec la mairie de Saint-Chamond. Avec la paroisse Saint-Ennemond en Gier, il s’associera à la recherche de solutions matérielles et financières permettant à la fois de respecter le vœu de la population, les intérêts de la commune et de favoriser la qualité de l’exercice du culte.

Comme il l’avait déjà indiqué, le diocèse, dans le cadre de l’affectation cultuelle de l’église Notre Dame, prendra sa part de responsabilité pour relever avec les autres parties prenantes ce défi qui est aussi un beau pari sur l’avenir.

Saint-Étienne Le 27 avril 2009
source

 

gonflé le diocèse !

Ils sont gonflés les gens du diocèse ! Ils affichent leur "réjouissance" aujourd'hui. Mais ils n'ont pas fait campagne pour un tel choix. Ils évoquent un résultat "sans équivoque" mais telle n'a pas été leur position ces dernières semaines, c'est le moins que l'on puisse dire. Rappel.Paul_Malartre

Le 19 mars 2009, Paul Malartre, chargé de mission du diocèse auprès des collectivités territoriales, expliquait dans un communiqué que : "le Diocèse préférerait que soit étudiée par un urbaniste la solution suivante : le bâtiment actuel serait démoli, en sauvegardant peut-être sa façade, et un nouveau lieu de culte plus petit et plus fonctionnel (chauffage, sonorisation) serait construit sur le lieu ou à proximité".

Bien sûr, il disait aussi que si la décision était prise de poursuivre la restauration, la communauté catholique s'occuperait de l'aménagement intérieur... Il faut être prudent. Mais le mal était fait.

L'option démolition avait la préférence du diocèse. D'ailleurs, les mêmes propos ont été répétés dans Le Progrès du 24 mars, et Paul Malartre savait que sa position ne ferait pas plaisir au Comité de sauvegarde. Alors, exprimer son contentement après le 26-avril, c'est voler, peu glorieusement, au secours d'une victoire qui ne doit rien à l'action du diocèse.

Michel Renard

quand le diocèse militait pour la démolition...

 

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Le Progrès, 24 mars 2009 - cliquer sur l'image pour l'agrandir

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Le Progrès, 24 mars 2009 - cliquer sur l'image pour l'agrandir

 

 

 

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revue de presse

 

 

Église de Saint-Chamond : "oui" massif

AFP
27/04/2009
La consultation des habitants de Saint-Chamond (Loire) sur le sort de leur principale église a peu mobilisé dimanche, toutefois une majorité de votants (80,44%) s'est prononcée en faveur de la poursuite des travaux de réhabilitation, a annoncé la municipalité.

Seuls 28,34% des 23.813 électeurs inscrits se sont déplacés pour répondre à cette consultation, promesse de campagne de la nouvelle équipe municipale, mais qui n'a que valeur d'avis.

Les électeurs devaient répondre par "oui" ou "non" à cette question du maire de cette ville de 35.000 habitants, Philippe Kizirian (PS): "Etes-vous favorables à ce que la commune achève la restauration de l'église Notre-Dame ?"
"Nous tirerons toutes les conclusions de cette consultation et une délibération sera proposée au conseil municipal dans un mois", a déclaré à l'AFP Roger Beraud, directeur de cabinet du maire.

Des raisons budgétaires sont invoquées par l'édile, lequel avait réservé son avis personnel "afin de ne pas donner de consigne de vote", à propos de l'éventuelle démolition de cet édifice monumental bordant la place centrale de Saint-Chamond.

Construit à la fin du XIXe à l'aide d'une roche calcaire tendre et friable, ce lieu de culte, dont l'unique flèche culmine à 67 mètres du sol (l'autre a dû être démolie en 2004), a déjà coûté à la collectivité 4,3 millions d'euros en travaux de réhabilitation au cours deS douze dernières années dans cette ville qui compte huit autres églises.

source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/04/27/01011-20090427FILWWW00251-eglise-de-saint-chamond-vote-oui-massif.php

 

Saint-Chamond ne rasera pas son église

Le Progrès - le 27.04.2009 04h00

Plébiscite, hier à Saint-Chamond, pour la poursuite de la rénovation de l'église Notre-Dame.

Moins d'un électeur saint-chamonais sur trois est allé voter hier. C'est peu. Même si on appréciait quasi unanimement dans les bureaux de vote la démarche «de demander ainsi directement leur avis aux citoyens». Succès au moins d'estime, donc, pour la municipalité Kizirian qui, avec une démarche de consultation rarissime en France, gagne ses premiers galons dans le difficile exercice de la démocratie de proximité.

Et si la participation, à peine plus de 28 %, s'est fait tirer l'oreille, ceux qui se sont déplacés ont tranché à une écrasante majorité : 80,5 % des votants (5 337 électeurs) ont répondu par l'affirmative à la question «Êtes-vous favorable à ce que la commune de Saint-Chamond achève la restauration de l'église Notre-Dame ?».

Au-delà, la consultation a dressé une carte parfois surprenante des «pro» et des «anti» Notre-Dame. Le Oui explose évidemment au centre-ville, lieu d'accueil de l'édifice. Il rencontre une adhésion plus inattendue sur le site, éloigné, de Saint-Julien. Le «grand Saint-Chamond» d'Antoine Pinay n'en a néanmoins pas fini avec ses querelles de clochers : les quartiers du Creux, Fonsala et Chavanne offrent au Non ses meilleurs scores.

Le Oui l'emporte à l'issue d'une campagne menée exclusivement… pour le Oui, par le comité de sauvegarde de l'église et les deux groupes d'opposition municipale. La restauration de Notre-Dame sera achevée, pour un coût de 3,3 millions d'euros. Reste un point d'interrogation : l'église rénovée sera t-elle affectée totalement ou partiellement au culte ?

Marie Perrin

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Saint-Chamond préfère la réhabilitation à la destruction de son église

Les habitants de Saint-Chamond (Loire) se sont prononcés en faveur de la poursuite des travaux de réhabilitation d’une église de leur ville, lors d’un référendum tenu dimanche.

À la question «êtes-vous favorables à ce que la commune achève la restauration de l'église Notre-Dame ?», les habitants de Saint-Chamond (Loire), ville de 35.000 âmes, ont répondu dimanche par l’affirmative, dans un référendum organisé pour connaître l’avenir de l’édifice. Si une grande majorité des Saint-Chamonais se sont abstenus (seulement 28,32% de participants), les votants ont opté massivement (80,45%) pour que les travaux continuent. Le lieu de culte est situé sur la place principale de la ville de Saint-Chamond, qui compte huit autres églises.

Celle-ci est emblématique de nombreux cas en France : sa réhabilitation, pour des raisons de sécurité, est extrêmement coûteuse mais les habitants se refusent à voir détruire cette partie de leur patrimoine. Construit à la fin du XIXe avec une roche calcaire tendre et friable, l’église Notre-Dame ne possède plus qu’une flèche culminant à 67 mètres du sol, l’autre ayant dû être démolie en 2004. La réhabilitation de l’édifice a déjà coûté quelque 4,3 millions d'euros en travaux depuis douze ans.

D’ici à un mois, une délibération doit être proposée au conseil municipal suite à l’issue de ce vote.

(27/04/2009)
Batiactu


 

 

une caricature de talent : "Notre-Dame de Saint-Chamond"

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Trouvé sur le site du "caricaturiste de la Loire" ce dessin amusant (28 mars 2009). Sur les tours, Paul Privat ; à cheval, Hervé Reynaud ; à droite en échevin, Philippe Kizirian ; en bas à gauche, François Rochebloine ; André Moulin ; Olivier Sapet ; à droite, Gérard Ducarre.


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