l'Hôtel-Dieu à Saint-Chamond
l'Hôtel-Dieu à Saint-Chamond
le haut du portail de l'Hôtel-Dieu, 5 mai 2014
portail de l'Hôtel-Dieu, 5 mai 2014
fiche de cet édifice aux Monuments Historiques
Hôtel-Dieu (ancien) à Saint-Chamond (42)
Catégorie : Hôtel-dieu
adresse : Hôpital (rue de l') 2, 4
éléments protégés MH : galerie ; élévation ; toiture
époque de construction : 2e moitié XVIIe siècle ; XIXe siècle
année : 1662
Propriété de la commune
date protection MH : 1975/05/13 : inscrit MH partiellement
Façades y compris les galeries et toitures (cad. A 810) : inscription par arrêté du 13 mai 1975
type d'étude : Recensement immeubles MH
N° notice : PA00117591
© Monuments historiques, 1992
15 février 2007
entrée principale de l'Hôtel-Dieu de Saint-Chamond
la chapelle, place de l'Hôtel-Dieu
la chapelle, place de l'Hôtel-Dieu
derrière une fenêtre de l'Hôtel-Dieu
derrière une fenêtre de l'Hôtel-Dieu
Maison des Chanoines
la Maison des Chanoines
la Maison des Chanoines avant restauration
- bibliographie : "La Maison des Chanoines à Saint-Chamond", revue Saint-Étienne, histoire et mémoire, Bulletin du vieux Saint-Étienne, n° 192, 1998 , p. 58.
- notice figurant sur le site saint-chamond.fr :
Située au bord du Janon au pied de la haute ville, elle semble avoir été érigée en partie au XVe siècle et remaniée au XVIe siècle à l'italienne. Ainsi dénommée en souvenir du chapitre des chanoines créé par Melchior au XVIIe siècle pour desservir sa Collégiale. Le bâtiment est classé monument historique depuis 1983.
sur la partie gauche de cette carte postale ancienne (avant 1914), on reconnaît
la Maison des Chanoines avec sa loggia caractéristique
L'école Lamartine
Promenade autour de l'Hermitage (22 octobre 2006)
Promenade autour de l'Hermitage
3 photos prises le 22 octobre 2006
Notre-Dame de l'Hermitage, façade
Notre-Dame de l'Hermitage, côté intérieur et jardin
Notre-Dame de l'Hermitage, côté intérieur
Construite en 1824 à l'initiative du père mariste Marcellin Champagnat (1789-1840), Notre-Dame de l'Hermitage est la maison-mère de l'Institut des frères maristes fondé par lui le 2 janvier 1817. La chapelle est bénie le 13 août 1825.
- reportage photographique de pèlerins italiens à l'Hermitage (route mariste) en septembre 2002
Aciéries de la Marine à Saint-Chamond
Ateliers des Aciéries de la Marine, avant 1906
Aciéries de la Marine à Saint-Chamond
atelier de cémentation, trempe d'une coupole, 1913
atelier d'usinage, rayage des canons de petit calibre
atelier de chaudronnerie et de montage des tourelles
atelier n° 1, coulage d'un lingot de 60 tonnes pour blindages
chaudronnerie, fabrication des caissons d'artillerie
sortie d'un canon de 305 des Aciéries de Saint-Chamond
Caisse d'Épargne, rapports 1917 et 1918
Caisse d'Épargne de Saint-Chamond
Caisse d'Épargne, rapports 1917 et 1918
rapport sur l'exercice 1917, paru en 1918
rapport sur l'exercice 1918, paru en 1919
dans chacun de ces rapports, figurait cette image
de l'édifice tel qu'il existait à l'époque de la Première
Guerre mondiale
la Caisse d'Épargne de Saint-Chamond, 1910
Notes d'histoire locale (MM. Vincent et Gourbière, instituteurs)
place Dorian (carte postale ancienne)
Notes d'histoire locale
Saint-Chamond*
MM. Vincent et Gourbière, instituteurs
En 1970-71, au cours de réunions dont M. Paya, inspecteur départemental de l'Éducation nationale, avait pris l'initiative, un goupe d'instituteurs saint-chamonais avait décidé de rassembler les notes d'histoire locale que chacun pouvait détenir.
Cela a donné ce "cahier" qui regroupe, tels quels, les documents fournis. Rien n'a été changé de ce que chacun a apporté - ce qui explique certaines redites.
Tout ce travail, sans prétention, peut être enrichi, rectifié, étoffé par tous ceux qui le voudraient bien. MM. Vincent et Gourbière, instituteurs à l'école Lamartine, veulent bien recevoir ce que d'aucuns voudraient leur envoyer.
Il pourrait être envisagé un complément à ce cahier. Les classes-promenades, notamment pourraient être améliorées.
***
Cette brochure a été tirée par les services de la Mairie de Saint-Chamond.
* Ce fascicule n'est pas daté, mais a dû être édité en 1992. Il est aujourd'hui disponible à la Bibliothèque de Saint-Chamond (Médiathèque Louise Labé) sous le titre L'histoire de Saint-Chamond (D FL HIS ST-CHAM). Les liens proposés vers d'autres sites ainsi que les illustrations ont été ajoutés par moi.
Michel Renard, juillet 2006
Saint-Chamond et l'histoire
MM. Vincent et Gourbière, instituteurs
Au temps des Gaulois
Il devait y avoir un petit village sur la colline Saint-Ennemond. On y célébrait le culte druidique. La tribu gauloise qui habitait notre région était celle des Ségusiaves.
Izieux, avant la conquête romaine, appartenait à la Ségusiavie. Les Romains donnent le nom de "Iziacus" (de Iais) - Isiacum - Izieu - Izieux.
Dans la Gaule romaine
Les Romains construisent l'aqueduc du Gier, long de 70 km, pour amener l'eau du Pilat à Lugdunum (Lyon).
(autres liens : l'aqueduc romain du Gier - l'aqueduc romain du Gier, par Francis Cahuzac)
D'après la tradition, au VIIe siècle, Saint-Ennemond, évêque de Lyon, fait élever une chapelle sur la colline. Le petit village s'appelle alors Saint-Ennemond. Plus tard, Saint-Ennemond devient Saint-Annemond, Sanchemont et, enfin, Saint-Chamond.
Au partage de Verdun, en 843, notre ville ne fait pas partie de la France (traité de Verdun : carte). Elle fait partie de la Lotharingie. C'est à partir de 1313, sous Philippe-le-Bel, que Saint-Chamond fait partie de la France.
Philippe le Bel (1285-1314)
Au Moyen Âge - En 1173, le comte de Forez devient le suzerain du seigneur de Saint-Chamond : le seigneur de Saint-Chamond est le vassal du comte du Forez.
Saint-Chamond appartient aux comtes de Lyon jusqu'en 1170. L'un d'eux, Guy II, fait donation de la seigneurie de Saint-Chamond à son neveu Briand de Lavieu qui possède un château près de Montbrison, le château majeur de Saint-Annemond et le château de Doulx, au confluent du Gier et du Janon. Briand de Lavieu vend sa seigneurie en 1185 à Gaudemar Ier de Jarez qui prend part à la 4e Croisade.
Au XIIe siècle, le château fort adossé à la colline Saint-Ennemond, assis sur le roc dominait la ville. Saint-Chamond devient une ville libre en 1224. Guy Ier rendit libre la ville de Sanchemont. Il signe la charte de franchises, le 11 novembre 1224.
Pendant la guerre de Cent Ans - Les seigneurs de Saint-Chamond combattent pour le roi de France contre les Anglais. Jean II de Saint-Chamond assiste à la cérémonie du sacre de Charles VII à Reims, aux côtés de Jeanne d'Arc. [erreur probable]
En 1359, les Anglais incendient l'abbaye de Valbenoîte (Saint-Étienne) et Montbrison. En 1362, les grandes Compagnies ravagent tout, de Montbrison à Rive-de-Gier.
Pendant toute cette guerre, la population de notre région vit dans la terreur des Anglais et la crainte des brigands.
Pendant les guerres de Religion - Christophe de Saint-Chamond est surtout guerrier. Après avoir guerroyé en Italie, il participe activement aux guerres de Religion. Son acharnement contre les protestants l'a fait surnommer "le fléau des Huguenots". Il refuse de prêter ses chiens de chasse à Henri de Navarre, retenu à Saint-Étienne par la maladie de Coligny, mais lui envoie un panier de cerises de son jardin.
En 1562, Annonay est pillée par les "Papistes" (catholiques). Montbrison est pillée par les Huguenots. Pendant que Christophe de Saint-Chamond combat à Lyon, le baron des Adrets attaque Saint-Chamond. Il brûle l'église Notre-Dame de Pontcharra sur le Gier (la charte des Franchises est détruite), saccage l'église Saint-Ennemond. Christophe se venge en saccageant de nouveau Annonay. Une grande bataille a lieu au Bessat entre catholiques et protestants.
En 1563, troisième siège d'Annonay. Christophe utilise deux canons prêtés par le seigneur de Vienne, son cousin.
En 1567, à Lyon, Christophe combat contre son frère, Jean de Saint-Chamond devenu chef d'une troupe protestante. Jean de Saint-Chamond incendie, en partie, la cathédrale Saint-Maurice de Vienne.
Après la Renaissance
Melchior Mitte de Chevrières (1586-1649) "est, dit l'histoire, le plus illustre seigneur que connut Saint-Chamond" : marquis de Saint-Chamond, premier baron du Lyonnais et de Savoie, lieutenant général des Armées du Roi, ambassadeur de France.
Il fit faire ses premières armées à Turenne. Il avait fait une partie de ses études en Italie.
Du temps de Melchior, il reste :
- l'église Saint-Pierre (1609), sur le modèle des églises de la Renaissance italienne (plafond à caissons, colonnes).
- les ruines de la Collégiale (1634), restes du choeur creusé dans le roc, une belle ouverture en ogive.
- la Maison des Chanoines, avec sa galerie à colonnettes.
- les grandes écuries du château : la Grand'Grange.
- le couvent des Minimes (1622-1633) ; hôtel de ville construit sur l'ordre de Gabrielle de Gadagne, en souvenir de son fils Jean-François, tué à 19 ans, en 1521, au siège de Montauban.
- la place Marquise (place de la Liberté).
- la rue du Rivage.
En 1610, Melchior Mitte, est fait marquis par Marie de Médicis.
Au temps de Louis XIV et de Louis XV
Construction de l'Hôel Dieu :
- deux cours avec grands portails, rue de l'Hôpital ;
- une façade très longue (en bordure de la voie expresse) [actuel quai de la Rive]
- une chapelle construite en 1674, restaurée en 1949.
Pendant la Révolution
Les réunions se tenaient dans les deux chapelles des Pénitents situées alors rue du Garat et place Notre-Dame.
Le marquis de Montdragon, alors seigneur de Saint-Chamond, émigre. Saint-Chamond fut appelé Vallée Rousseau, en souvenir de Jean-Jacques Rousseau qui séjourna à la Jasserie du Pilat où il herborisait.
Le château est épargné jusqu'au jour où une bande de soldats venant de la Haute-Loire et se rendant à l'armée du Midi, le pille et l'incendie en 1792.
Généalogie des seigneurs de Saint-Chamond
- Guy II
- Gaudemar II
- Jacques Ier
- Jean Ier, frère de Jacques Ier
- Josserand d'urgel
- Guichard Ier, baron du Lyonnais (1378-1403), guerres sous Charles V et Charles VI
- Jean II (1403-1441), fait la guerre de Cent Ans, assiste au sacre de Charles VII
- Léonard (1441-1480)
- Yves de Saint-Chamond (1480-1524)
- Jean III, son frère, meurt en 1534
- Christophe de Saint-Chamond (1534-1580), chevalier de l'ordre du Roi, capitaine maréchal de camp, guerroye en Piémont, gouverneur du Vivarais, député aux États-Généraux de Meaux en 1560
- Jacques Mitte de Chevrières (1580-1606), fait achever les fortifications de Saint-Chamond en 1592
- Melchior Mitte de Chevrières (1608-1649) : en 1606, fait achever le couvent des Capucins ; après l'assassinat de Henri IV, il reçoit le titre de marquis ; il devient conseiller d'État et privé.
1630 : ambassadeur à Mantoue
1631 : ambassadeur à Bruxelles puis à Londres
1633 : lieutenant général des Armées royales
1635 : ambassadeur à Rome puis en Allemagne
1649 : ministre d'État
- Just Henri Mitte (1650-1664), vit souvent à la cour
- Jean Armand Mitte (1665-1675), son frère
- Charles Emmanuel de la Vieuville (1675-1720), gendre du précédent
en 1692 : grande inondation
- Charles Louis Joseph de la Vieuville (1720-1744) : il vend en 1768 pour 650 000 livres ses terres à Jean-Jacques de Montdragon
- Jean-Jacques de Montdragon
1792 : destruction du château et du couvent des Ursulines
MM. Vincent et Gourbière
instituteurs (1970-71)
- retranscription du texte de la brochure disponible à la Bibliothèque municipale : L'histoire de Saint-Chamond.
à suivre...