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Saint-Chamond
22 août 2018

ancienne place Saint-Jean puis de la Fraternité et ancienne montée de Montdragon

 place de la Fraternité, cpa (2)

 

 

ancienne place Saint-Jean,

puis de la Fraternité

et ancienne montée de Montdragon

à Saint-Chamond

 

 

J'ai longtemps cherché où se trouvait, dans le paysage actuel, ce qui avait été la place Saint-Jean, appelée ensuite place de la Fraternité, dont quelques cartes postales anciennes fournissaient de belles images. Avec le café Pacaud et le café Martin.

On aperçoit déjà cette place sur le plan de 1771 que publie l'abbé James Condamin dans son Histoire de Saint-Chamond et de la seigneurie de Jarez (1890) à la page 467.

 

plan 1771 centré sur Saint-Jean
plan de 1771 : les "degrés de Saint-Jean" (escalier qui conduisait à la Collégiale), au centre de la place

 

L'abbé Condamin en offre une vue datant de 1890 avec le dessin de Fernand Lambert dans l'ouvrage déjà cité, p. 425.

 

place Saint-Jean, dessin de Fernand Lambert, 1890
la place Saint-Jean à Saint-Chamond en 1890 (couleurs ajoutées par Henri Gidrol)

 

 

la place sur le plan Mariller de 1890

 

plan Mariller (1890) légendé par Gidrol - copie
plan Mariller de 1890, légendé par Henri Gidrol

 

Venant du centre de Saint-Chamond, on accédait à la place par le pont de la Boucherie qui enjambait le Janon.

 

les cartes postales anciennes

 

place de la Fraternité, cpa (1)
place de la Fraternité (anc. pl. Saint-Jean), début du XXe siècle

 

place de la Fraternité, cpa (2)
place de la Fraternité (anc. pl. Saint-Jean), début du XXe siècle

 

place de la Fraternité, cpa (3)
place de la Fraternité (anc. pl. Saint-Jean), début du XXe siècle

 

place de la Fraternité, cpa (4)
place de la Fraternité (anc. pl. Saint-Jean), début du XXe siècle

 

Dans la configuration présente, on ne voit pas l'espace où s'étendait cette place. Il a fallu que j'aie sous les yeux le plan légendé par Henri Gidrol pour comprendre que le tracé du boulevard Waldeck-Rousseau avait été rectifié lors des travaux d'aménagement de la voie rapide en 1966.

Le mur de soutènement qui longe cette voie a coupé en deux le bas de la colline Saint-Ennemond. L'espace de la place Saint-Jean/Fraternité s'est retrouvé sur le côté sud du boulevard.

 

plan légendé par Gidrol
plan légendé par Henri Gidrol : le mur de soutènement est tracé (en rouge) de la rue de l'Oie à la rue de la Pichelière

 

plan légendé (2)
plan légendé par Henri Gidrol

 

Le plan légendé par Henri Gidrol fixe le tracé de la voie rapide ("autoroute") aménagée en 1966 sur le boulevard Waldeck-Rousseau. Cet axe a coupé et détruit le bas de la colline Saint-Ennemond : le bas de la rue de l'Oie, la place Saint-Jean (place Fraternité), la rue du quartier du Fort, le quai du grand Fort ont disparu. L'espace qu'ils occupaient se trouve désormais au sud du boulevard, là où se dressent les immeubles.

 

montée de Montdragon, cpa (1)
partie de la place de la Fraternité et montée de Montdragon, premières années du XXe siècle

 

montée de Motdragon, repères
repères historiques du bâti détruit et du bâti maintenu

 

école Observatoire et haut place Saint-Jean
l'école de l'Observatoire, en bas la partie haute de la place Saint-Jean/Fraternité, probablement années 1960

 

 

là où se trouvait la place Saint-Jean/Fraternité

 

mur de la place de l'Observatoire, 22 août 2018, vers 9 h 45
derrière le mur de soutènement, le contrefort de la place de l'Observatoire ; 22 août 2018, vers 9 h 45

 

mur de la place de l'Observatoire, 22 août 2018, vers 9 h 45 (2)
au pied de la place de l'Observatoire se tenait la place Saint-Jean ; 22 août 2018, vers 9 h 45

 

mur de la place de l'Observatoire, 22 août 2018, vers 9 h 45 (3)
au pied de la place de l'Observatoire se tenait la place Saint-Jean ; 22 août 2018, vers 9 h 45

 

mur de la place de l'Observatoire et bd, 22 août 2018, vers 9 h 45 (1)
contrefort de la place de l'Observatoire et mur du boulevard Waldeck-Rousseau ; 22 août 2018, vers 9 h 45

 

la place de l'Observatoire et bas de la colline, 22 août 2018, vers 9 h 45 (1)
contrefort de la place de l'Observatoire et bas de la colline, 22 août 2018, vers 9 h 45

 

la place de l'Observatoire et bas de la colline, 22 août 2018, vers 9 h 45 (1)
contrefort de la place de l'Observatoire, bas de la colline et bd, 22 août 2018, vers 9 h 45

 

place de l'Observatoire et bd, 22 août 2018, vers 9 h 45
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 22 août 2018, vers 9 h 45


place de l'Observatoire et bd, 22 août 2018, vers 9 h 45 (2)
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 22 août 2018, vers 9 h 45

 

emplacement ancienne place Saint-Jean, 23 août 2018, vers 9 h 30 (1)
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 23 août 2018, vers 9 h 30

 

emplacement ancienne place Saint-Jean, 23 août 2018, vers 9 h 30 (2)
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 23 août 2018, vers 9 h 30 (côté sud du bd Waledeck-Rousseau)

 

espace place Saint-Jean, 23 août 2018, vers 9 h 45 (1)
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 23 août 2018, vers 9 h 50

 

espace place Saint-Jean, 23 août 2018, vers 9 h 45 (2
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 23 août 2018, vers 9 h 50

 

espace place Saint-Jean, 23 août 2018, vers 9 h 45 (3)
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 23 août 2018, vers 9 h 50

 

espace place Saint-Jean, 23 août 2018, vers 9 h 45 (4)
ici, se tenait la pace Saint-Jean/Fraternité, 23 août 2018, vers 9 h 50

 

vue du ciel Google maps, place Saint-Jean
vue du ciel, Google maps

 

Michel Renard
professeur d'histoire

 

 

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17 août 2018

place Nationale, la Halle et le Théâtre, à Saint-Chamond

place National, halle et théâtre

 

 

la place Nationale

la Halle et le Théâtre

à Saint-Chamond

 

 

place National, halle et théâtre
place Nationale, la Halle et le Théâtre, avant 1914

 

la Halle, le théâtre, cpa
place Saint-Pierre, la Halle et le Théâtre, avant 1914

 

 

 

 

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16 août 2018

rue de l'Oie, à Saint-Chamond

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (3)

 

 

rue de l'Oie

à Saint-Chamond

 

La rue de l'Oie est une voie piétonne et très pentue, située sur la colline Saint-Ennemond. Elle assure la jonction piétonnière entre la rue du Château et le bas de la rue Montdragon.

Endroit très pittoresque qui rappelle quelque village de Haute Provence.

 

rue de l'Oie, plan Google maps, oct 2017
la rue de l'Oie sur le plan Google maps, octobre 2017

 

______________

 

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (6)
le haut de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures ; en haut du mur de soutènement, la rue du Château

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (7)
le haut de la rue de l'Oie et le petit square, 15 août 2018, vers 18 heures

 

vue du square de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (1)
le petit square du haut de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

vue du square de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (2)
le petit square du haut de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue de l'Oie, 19 juillet 2018
rue de l'Oie, 19 juillet 2018

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (1)
rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (2)
rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (3)
rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (4)
rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (5)
rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue de l'Oie, 15 juin 1969
rue de l'Oie, 15 juin 1969

 

cordonnerie, 22 août 2018, vers 9 h 45 (1)
rue de l'Oie, 22 août 2018, vers 9 h 45

 

cordonnerie, 22 août 2018, vers 9 h 45 (2)
rue de l'Oie, 22 août 2018, vers 9 h 45

 

cordonnerie, rue de l'Oie, 23 août 2018, vers 9 h 45
rue de l'Oie, 23 août 2018, vers 9 h 45

 

rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h (8)
le bas de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

le bas de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 h
le bas de la rue de l'Oie, 15 août 2018, vers 18 heures

 

Isabeau de Tournon (1587-1662) était l'épouse de Melchior Mitte de Chevrières depuis le 30 janvier 1610.

 

rue de l'Oie, 22 août 2018, vers 9 h 45 (1)
rue de l'Oie vue de la passerelle, 22 août 2018, vers 9 h 45

 

rue de l'Oie, 22 août 2018, vers 9 h 45 ()
rue de l'Oie vue de la passerelle, 22 août 2018, vers 9 h 45

 

angle rue de l'Oie, passerelle et montée, 23 août 2018, vers 9 h 45
angle rue de l'Oie, passerelle et montée Isabeau de Tournon, 23 août 2018, vers 9 h 50

 

 

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15 août 2018

la rue Montdragon, à Saint-Chamond

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (2)

 

 

la rue Montdragon

à Saint-Chamond

 

 

La rue Montdragon se trouve sur la colline Saint-Ennemond. Elle longe deux côtés des anciennes écuries du château, aujourd'hui lycée professionnel La Grand'Grange.

Son nom honore le dernier seigneur de Saint-Chamond, le marquis Jacques Gallet de Montdragon (1715-1796), ayant acquis cette seigneurie en 1768.

 

marquis de Montdragon
Auguste Galet de Montdragon (1787-1860)

 

Son petit-fils, Auguste Galet de Montdragon (1787-1860) fait aménager les anciennes écuries pour accueillir les Frères des Écoles chrétiennes en 1839.

 

______________

 

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (3)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (4)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (5)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (6)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (7)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

Sainte-Marie La Grand'Grange, 15 août 2018, vers 18 h
Sainte-Marie, La Grand'Grange, 15 août 2018, vers 18 h

 

Sainte-Marie La Grand'Grange, 15 août 2018, vers 18 h (2)
Sainte-Marie, La Grand'Grange, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (13)
vue de Saint-Chamond à l'angle de la rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (14)
vue de Saint-Chamond à l'angle de la rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (15)
vue de Saint-Chamond à l'angle de la rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (16)
vue de Saint-Chamond à l'angle de la rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (1)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (8)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (10)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (12)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (9)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h (11)
rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h

 

rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h, bas de la rue
le bas de la rue Montdragon, 15 août 2018, vers 18 h ;
en bas, le bd Waldeck-Rousseau ; à droite, la rue du Château

 

 

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14 août 2018

histoire de la vie religieuse à Saint-Chamond

abside église Saint-Pierre à Saint-Chamond

 

 

histoire de la vie religieuse

à Saint-Chamond

 

 

 

Carmel de la Rive vue du ciel
ancien Carmel de la Rive, à Saint-Chamond

 

église Notre-Dame fête Jeanne d'Arc
église Notre-Dame, fête Jeanne d'Arc

 

les Capucins carte légendée
les Capucins ; en légende sur-écrite : "entrée pensionnat St-Charles" ; "la croix de Beaujeu"

 

Notre-Dame de l'Hermitage préau du scolasticat
Notre-Dame-de-l'Hermitage (Izieux), préau du scolasticat

 

 

 

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13 août 2018

le couvent des Capucins (1601) à Saint-Chamond

Saint-Chamond_(Loire),_Couvent_des_Capucins,_1601,_aujourd'hui_disparu

 

 

le couvent des Capucins (1601)

à Saint-Chamond

 

  • Le couvent des Capucins doit sa création à Jacques Mitte de Chevrières (1549-1606) qui devint seigneur de Saint-Chamond par son mariage (1577) avec Gabrielle d'Urgel de Saint-Chamond, seule héritière de cette seigneurie. Son fils le plus connu est le célèbre Melchior Mitte de Chevrières (1586-1649). Gabrielle d'Urgel de Saint-Chamond meurt le 1er janvier 1596. Jacques Mitte de Chevrières épouse en secondes noces Gabrielle de Gadagne en 1601.
  • Le récit de la fondation des Capucins à Saint-Chamond est fourni par James Condamin, dans son Histoire de Saint-Chamond et de la seigneurie de Jarez (1890) :

 

Condamin, couv

 

la fondation au début du XVIIe siècle

«Vers la fin de l’année [1602], Gabrielle de Gadagne lui donna un fils, qui reçut le nom de Jean-François. Mais au mois de mai (1), "il avait voulu, observe le Généalogiste, pourvoir à sa dernière demeure, et, se ressouvenant qu’il était chargé, par le testament de sa première femme, d’employer six mille livres en œuvres pies, telles qu’il lui plairait, il crut ne pouvoir mieux les placer qu’en fondant un couvent des Capucins, ce qu’il fit à Saint-Chamond, au bout de son jardin, où il en fit commencer le bâtiment l’an 1601".

Dans le débat qui s’éleva, en 1604, entre le seigneur et ses vassaux, Jacques de Chevrières relèvera, pour sa défense, qu’il a "fait commencer l’édification de l’un des plus beaux monastères de Capucins du royaume, qu’il a heureusement fait parachever pour le bien et pour un insigne ornement de splendeur de la ville de Saint-Chamond, laquelle était auparavant entièrement destituée de religieux, et l’exercice de la religion fort petit en icelle à cause de la rareté et de la pénurie des gens d’église" (2).

Enfin, en 1606, quand il restera à Septème, il rappellera qu’il a "fait édifier ce couvent en la mémoire de feu dame Gabrielle de Saint-Chamond, sa première femme", et il déclarera qu’il y a "employé pour partie de la fabrique, 6 000 livres, qu’elle avait ordonné, par son testament, pour œuvre pie à sa dévotion".

Le couvent des Capucins, construit "au bout du jardin" du château, était, malgré sa position élevée sur la colline (3), d’un abord relativement facile. On y accédait, en effet, soit par le pont de la Boucherie, en longeant les murs du château ; soit par la rue dite "des Capucins", rue grimpante qui s’ouvrait sur l’un des angles de la Croix-de-Beaujeu [auj. place de l’Égalité], à droite ; soit par la rampe à escaliers qui, encaissée entre de hautes et fortes murailles, porta dès lors le nom de "Degrés des Capucins". C’est de ce couvent que sortiront, en 1628, les religieux admirables qui, pendant la peste, payeront de leur vie leur dévouement aux malheureux (4).

Cependant les dépenses occasionnées au seigneur par cette construction (5) et par l’achèvement des travaux de fortification du château, jointes à celles qu’il avait dû faire pour servir le roi, obligèrent Jacques de Chevrières à aliéner quelques-uns de ses domaines. (…)».

James Condamin, Histoire de Saint-Chamond
et de la seigneurie de Jarez
(1890), p. 285-287.


1 – Le Généalogiste semble croire que la construction du couvent des Capucins ne fut entreprise par le seigneur qu’après la naissance de son fils Jean-François (Cf. Diana, IX, 177). Ce fut plusieurs mois auparavant qu’il la fit commencer. Le témoignage de Ravel-Montaigne est formel, à cet égard : "L’an 1601, au moys de may, a esté commencé a bastir le couvent des Capucins à Sainct Chamond, par M. Nicolas Syber et Claude Gaumond, maistre charpentier et maçon du dict Sainct Chamond" (Livre de famille).
2 – Le seigneur fait remarquer ensuite que, au moment de la construction, les habitants n’ont "voulu y contribuer en aulcune chose". Cf. le Ms. N° 79, à la bibliothèque de Saint-Étienne.
3 – Le couvent des Capucins et ses dépendances se trouvent très nettement indiqué sur le Plan de 1771, que l’on trouvera plus loin [p. 477 du livre de Condamin].
4 - Jusqu’à la Révolution, les Capucins remplirent, à Saint-Chamond, un ministère très actif. Chargés de l’aumônerie de l’Hôpital, et prédicateurs ordinaires des confréries dans les paroisses, ils furent mêlés étroitement, pendant presque deux siècles, à la vie religieuse de notre cité.
5 – Il est assez clair que, bien qu’encore inachevée, la construction n’avait pu être faite avec le seul legs de 6 000 écus, donné par Gabrielle de Saint-Chamond.

 

 

la reconstruction en 1751

James Condamin note que Charles Auguste de la Vieuville (1726-1797), marquis de Saint-Chamond mais surtout militaire que son origine et sa carrière maintinrent loin de Saint-Chamond, fit entreprendre le 20 avril 1750, de son concert avec sa sœur aînée, Mme la marquise de Custine, «la reconstruction et l'agrandissement du couvent des Capucins».

Histoire de Saint-Chamond et de la seigneurie de Jarez (1890), p. 466.

 

 

image du couvent des Capucins en 1771

 

vue du Château, plan 1771 (1)
plan de 1771 : le château de Saint-Chamond et ses alentours ; à droite, ls Capucins

 

vue du Château, plan 1771 (2)
plan de 1771 : le couvent des Capucins et ses jardins

 

Capucins sur plan 1771

 

 

 

le couvent des Capucins sous la Révolution

L'abbé James Condamin relate ce qui est arrivé aux Capucins sous les années révolutionnaires :

«Le couvent des Capucins et celui des Minimes furent frappés, à leur tour, comme l’étaient la Collégiale et les Ursulines.

Les Capucins s’étaient donné le tort, irrémissible aux yeux des patriotes du temps, de rester fidèles à leur Dieu et à leur conscience et de ne point pactiser avec le clergé assermenté de la ville. De là, grande colère et menace d’expulsion. Ils furent accusés en effet d’empêcher "l’union dans les ménages".

Cependant ils avaient fait une pétition le 18 janvier 1791 pour obtenir que "le couvent qu’ils possédaient leur fût affecté comme maison de retraite", et leur requête avait été agréée. Mais, à un an de là, les événements avaient marché : des prêtres assermentés avaient remplacé les curés et les sociétaires de nos paroisses, lesquels avaient mieux aimé s’exiler que de prêter serment à la Constitution, et des mesures radicales avaient été prises contre toutes les communautés religieuses.

Les Capucins persistèrent à rester. Emmenés prisonniers chez MM. Vinant et Bertholon, par quelques soldats de la garde nationale, le 3 février 1792, ils pouvaient, le soir même, profiter de l’absence de surveillance, rentrer dans leur monastère et adresser en hâte une pétition au directoire de Saint-Étienne. Mais, précaution inutile. À quelques jours de là, l’effervescence était à son comble : on cernait leur couvent avec deux cents hommes d’armes, et les religieux, accablés de mauvais traitements, étaient odieusement poursuivis jusqu’au Logis-Neuf, presque aux portes de Lyon (1)».

James Condamin, Histoire de Saint-Chamond
et de la seigneurie de Jarez
(1890), p. 497.

1 – L’histoire du siège du couvent a été racontée en détail dans un poème épique, en quatre chants, La Capucinade, par un ancien vicaire de Saint-Pierre, l’abbé Combry, qui devint prêtre assermenté. Une intéressante réédition de cette œuvre a été donnée, en 1886, avec une introduction et des notes par M. Gustave Lefebvre.

 

La Capucinade, édition 1886, couv
La Capucinade (1792), de l'abbé Combry ;
réédité en 1886 par Gustave Lefebvre

 

La Capucinade, page titre
La Capucinade (1792), de l'abbé Combry ;
réédité en 1886 par Gustave Lefebvre

 

 

les sœurs Saint-Charles, au XIXe siècle

Après le départ forcé des Capucins sous la Révolution, leur couvent est resté sans inhabité. James Condamin évoque les nouvelles occupantes : les sœurs de Saint-Charles, une congrégation féminine fondée à Lyon en 1680 et destinée à l'éducation des enfants :

«À quelques mois de là [1889], dans le voisinage, un autre événement se passait, lequel avait pour théâtre, non plus l'ancien château, mais l'ancien couvent des Capucins. Les religieuses de Saint-Charles, qui avaient occupé, dans ce siècle, les bâtiments contigus à l'aile orientale de l'Hôtel-Dieu, transférèrent leur Maison dans le couvent qui venait d'être réparé.

La position est à souhait pour un pensionnat : la vue y est superbe, l'air pur et les bâtiments très vastes. Ces dames ont fait élver, il y quelqu trente ans, une chapelle qui complète heureusement la symétrie des constructions de la cour intérieure. L'appelation ancienne est restée néanmoins à l'établissement ; et, quand on parle du pensionnat des sœurs Saint-Charles, on dit encore : "Aux Capucins".

Aujourd'hui, comme au XVIIe siècle, on y accède soit par la rue du même nom, soit par les degrés, soit par un escalier intérieur qui se relie à ceux des immeubles voisins et débouche près du pont Saint-Pierre, soit enfin par le jardin de l'Aumônier, à quelques pas des anciennes écuries du château (fig. 309).»

James Condamin, Histoire de Saint-Chamond
et de la seigneurie de Jarez
(1890), p. 559-560

 

vue prise du jardin des Capucins (1890)
image du livre de James Condamin, p. 560

 

L'historien saint-chamonais Stéphane Bertholon donne les renseignements suivants à propos des sœurs Saint-Charles :

«Établies dès le commencement du XIXe siècle rue de l'Hôpital, elles transportèrent, en 1854, leur maison dans l'ancien couvent des Capucins et y ouvrirent un pensionnat qui fut toujours très prospère. La chapelle date de 1860, car celle des Capucins a complètement disparu. La persécution de 1904 les obligea à se séculariser ; mais leur pensionnat, auquel elles ont adjoint un externat, qu'elles ont en ville, continue toujours à fonctionner dans d'excellentes conditions».

Stépane Bertholon, Histoires de Saint-Chamond, 1927, p. 61.

 

 

le résumé de François Gonon (1945)

En 1945, François Gonon, a évoqué le couvent des Capucins dans son ouvrages : Notre vieux Saint-Chamond :

«Quelques mots sur le couvent des pères Capucins dont la chapelle fut fondée par Jacques Mitte de Chevrières en 1601. Cette communauté fut d'abord très prospère. Les sermons de Notre-Dame étaient ordinairement prêchés par un des pères Capucins (il recevait six francs par sermon).

Pour la grande peste de 1628, le dévouement des pères causa la mort de quatre d'entre eux ; leurs noms sont conservés. Peu avant la Révolution, la maison avait bien décliné, il ne restait plus que quatre ou cinq religieux dont l'expulsion fut décidée par les révolutionnaires de la ville.

L'abbé Combry a retracé toutes les péripéties de ce dramatique incident en un long poème : La Capucinade. ces quatre pauvres religieux furent arrachés de force de leur maison pour être conduits chez Vinant, l'aubergiste du pont Saint-Jean, où la troupe se mit à boire oubliant complètement leurs prisonniers qui, libres, remontèrent chez eux, d'où ils furent expulsés une nouvelle fois par une troupe plus nombreuse qui les conduisit sur la route de Lyon, où ils furent abandonnés, tombant de fatigue et de faim. Ce fut la fin du couvent des Capucins.

Agrandi, réparé, plus tard, il devint la maison d'éducation des sœurs Saint-Charles qui l'occupent encore de nos jours».

François Gonon, Notre vieux Saint-Chamond, 1945, p. 26-27.

 

 

le cadastre de 1880

On voit bien sur le cadastre de 1880 les terrains occupés par l'institution des sœurs Saint-Charles, la chapelle donnant sur la rue des Capucins, et la montée des Capucins qui longe la limite orientale de l'ancien couvent.

 

cadastre 1880
sur le cadastre de 1880 (archives municiplaes de Saint-Chamond)

 

 

la montée des Capucins, hier et aujourd'hui

La lecture de James Condamin nous apprend que la «rampe à escaliers» était antérieure à la fondation même du couvent des Capucins puisqu'il dit qu'elle : «porta dès lors le nom de "Degrés des Capucins"» (p. 286). Aujourd'hui, on l'appelle "montée des Capucins".

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (3)
montée des Capucins (2018), autrefois appelée "Degrés des Capucins"

 

Degrés des Capucins, dessin Mme Joanny Condamin, 1890
"Degrés des Capucins", dessin de Mme Joanny Condamin (1890)

 

 

la carte postale du début du XXe siècle

Les restes du couvent des Capucins furent détruits en 1972. Au début du XXe siècle, une carte postale en donne une image que l'on peut comparer à l'état actuel de la rue des Capucins.

Je me suis posé la question de savoir si la porte, à droite sur la carte postale, pouvait être le débouché de la montée des Capucins. Il n'en est rien. Celui-ci se trouve beaucoup plus bas dans la rue, face à la maison verticale qui existe toujours.

 

débouché montée des Capucins

 

 

l'autre carte postale

Il s'agit d'un plan plus rapproché.

 

les Capucins, cpa

 

 

 

souvenirs de Saint-Chamonais

Stéphane Garrido, natif de Saint-Chamond et toujours fidèle à cette ville, raconte à propos des religieuses qui tenait le pensionnat : «ma mère se souvient d'un vêtement de couleur violette» et «la mère Supérieure faisait monter mon arrière-grand-père pour leur tuer des lapins» (août 2018).

Lucienne Péan Allirand : «le vêtement était bleu violine et la coiffe avait autour de la tête comme un diadème gaufré blanc» (août 2018).

 

 

à l'endroit du couvent, aujourd'hui

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (1)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h : atelier menuiserie du lycée professionnel à l'endroit de l'ancien couvent

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (arrière 1)
l'arrière de la rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h : l'endroit occupé par l'ancien couvent

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (arrière 2)
l'arrière de la rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h : l'endroit occupé par l'ancien couvent

 

 

Michel Renard
professeur d'histoire

 

 

rue et montée des Capucins, plan
la rue et la montée des Capucins à Saint-Chamond, Google maps, 2018

 

 

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13 août 2018

rue des Capucins, à Saint-Chamond

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (5)

 

 

rue des Capucins,

à Saint-Chamond

 

La rue des Capucins se trouve sur la colline Saint-Ennemond. Elle joint le lycée professionnel La Grand'Grange à la place de l'Égalité (anciennement Croix-de-Beaujeu).

Son nom est lié à la présence de l'ancien couvent des Capucins fondé en 1601 et dont les derniers vestiges ont été détruits en 1972. Ce couvent était situé à l'endroit de l'actuel atelier de menuiserie du lycée professionnel.

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (3)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (2)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (4)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (6)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (5)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi ;
à droite, l'atelier de menuiserie du lycée professionnel où se trouvait le couvent des Capucins

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (7)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (1)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (8)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi ; à droite, l'arrivée de la Montée des Capucins

 

rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi (9)
rue des Capucins, 13 août 2018, vers midi ; à droite, l'arrivée de la Montée des Capucins

 

 

et par beau temps...

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (1)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures : atelier menuiserie du lycée professionnel

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (3)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures : atelier menuiserie du lycée professionnel

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (4)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures : l'ancien couvent des Capucins était situé là, à gauche

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (7)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (2)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (5)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (8)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (9)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures : la maison verticale

 

rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 h (6)
rue des Capucins, 15 août 2018, vers 18 heures

 

 

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11 août 2018

montée des Capucins, à Saint-Chamond

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (3)

 

 

montée des Capucins

à Saint-Chamond

 

La montée des Capucins est située sur la colline Saint-Ennemond. Elle desservait l'ancien couvent des Capucins, construit en 1601 et détruit en 1972 : de la rue de la Pichelière à la rue des Capucins.

 

Couvent des Capucins, 1601, détruit en 1972
ancien couvent des Capucins

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (1)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (2)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

montée des Capucins, années 1960
montée des Capucins, années 1960 (fonds Gidrol, arch. mun.)

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (3)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (4)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (5)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (6)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (7)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

monté des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h (8)
montée des Capucins, 11 août 2018, vers 11 h

 

 

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8 août 2018

L’affaire de la tombe de Pierre Frécon, mort pour la France

tombe Pierre Frécon, 2 février 2014
photo du 2 février 2014

 

 

l'affaire de la tombe de Pierre Frécon,

mort pour la France en 1914

le dossier, par Michel RENARD

 

 

Pierre Frécon, ancien élève de l’École pratique d’industrie à Saint-Chamond, est un jeune soldat mort pour la France le 27 août 1914, à l’âge de 24 ans, à Nompatelize dans les Vosges. Il fut enterré au cimetière communal, et sa mère, disparue en 1932, a été inhumée dans la même tombe.

 

inscription stèle Pierre Frécon
photo du 2 février 2014

 

Pierre Frécon, portrait
Pierre Frécon, 1890-1914

 

Pierre Frécon fiche MPLF
fiche du répertoire Mémoire de hommes

 

 

un premier signalement en 2014

En février 2014, j'ai écrit à la Mairie au sujet de la tombe qui n'était plus entretenue

 

lettredu 4 février 2014 (1)

lettredu 4 février 2014 (2)

 

Et j'ai reçu la réponse suivante. Évidemment, il n'y a pas eu de suite puisque la majorité a changé lors des élections des 23 et 30 mars 2014.

 

réponse mairie 13 mars 2014

 

 

 

la destruction de la tombe en 2018

Ayant constaté la destruction de la tombe en avril 2018, j’ai adressé un courrier à la Mairie.

 

lettre au maire, 7 avril 2018 (1)

lettre au maire, 7 avril 2018 (2)

 

 

Voici la réponse alors reçue. Il était notamment précisé que Pierre Frécon avait été "place au carré militaire".

 

réponse Marie tombe Pierre Frécon, 10 avril 2018

 

Le 7 avril 2018, dans un fil de discussion de la page Facebook, Saint-Chamond & Saint-Étienne en vrai, Nicole Forest, conseillère municipale en charge du patrimoine, du tourisme et des archives, écrivait, elle aussi, que "les restes de ce jeune homme ont été transférés dans le carré militaire".

 

Nicole Forest, Facebook, avril 2018

 

Au cours de plusieurs visites au cimetière, j'ai cherché ce nouvel emplacement  des restes de Pierre Frécon. Il a fallu attendre plusieurs semaines car les tombes du carré militaire étaient en réfection et certains noms n'avaient pas encore été repeints.

En juillet, il était possible de constater qu'aucune trace de Pierre Frécon ne subsistait désormais. J'ai donc adressé un nouveau courrier à la Mairie.

 

lettre Mairie 28 juillet 2018 (1)

lettre Mairie 28 juillet 2018 (2)

lettre Mairie 28 juillet 2018 (3)

lettre Mairie 28 juillet 2018 (4)

lettre Mairie 28 juillet 2018 (5)

 

En réponse, une rencontre était proposée en Mairie.

 

courriel 2 août 2018

 

 

la réunion du 8 août 2018

Étaient présents : Catherine Chapard, maire-adjointe, en charge de la population, de l'état civil et des cimetières ; Bernard Triollier, conseiller municipal, en charge des commémorations patriotiques ; la responsable du service population et le directeur adjoint des services municipaux.

Il a été précisé que les termes de la lettre du 10 avril 2018 n'étaient pas corrects : en réalité, il n'y a aucun reste de la dépouille de Pierre Frécon (ni de sa mère), selon l'entreprise Monchand en charge de l'aménagement de la rangée 13 suite à sa reprise par la Mairie.

  • Personnellement, je reste dubitatif quant au fait qu'il ne restait rien de ces deux dépouilles...

La décision de conserver le mobilier funéraire a été confirmée. Il en ira de même à l'avenir, à l'égard des  morts pour la France ou à l'égard des vestiges de sépultures dignes d'un intérêt patrimonial, après consultation de l'association Les Amis du vieux Saint-Chamond. Les responsables assurent que ces procédures sont toutefois longues dans le temps.

Cet intérêt pour la mémoire est à mettre à l'actif de la municipalité qui souligne qu'elle a dû rattraper le retard accumulé avant 2014. Le directeur adjoint des services municipaux annonce que la commune consacre 100 000 euros par an aux cimetières ; Bernard Triollier, lui, dispose de 50 000 euros par an pour les monuments aux morts : celui de Saint-Chamond est en cours de restauration et celui de Saint-Martin sera le prochain.

J'ai trouvé des élus et responsables administratifs attentifs au patrimoine funéraire de la ville ainsi qu'à la dimension symbolique de la préservation des signes majeurs du passé saint-chamonais. La perspective du centenaire de la fin de la Grande Guerre stimule cet état d'esprit respectable.

 

Michel Renard
professeur d'histoire

 

tombe Pierre Frécon, 2 février 2014
photo du 2 février 2014

 

Finalement, un espace a été aménagé dans un coin du cimetière, avec exposition de la plaque de Pierre Frécon. Le 2 novembre 2018, je suis allé la fleurir. Mais leurs restes ont été emportés...!

 

plaque Pierre Frécon, 2 nov 2018 (3)
dans un coin du cimetière, juste au-dessus de la route de Cellieu (2 novembre 2018)

 

plaque Pierre Frécon, 2 nov 2018 (1)
devant la plaque de Pierre Frécon, le 2 novembre 2018

 

plaque Pierre Frécon, 2 nov 2018 (2)
devant la plaque de Pierre Frécon, le 2 novembre 2018

 

 

novembre 2019

 

Le 1er novembre 2019, je suis allé fleurir la plaque tombale de Pierre Frécon.

 

tombe Pierre Frécon, 1er nov 2019 (1)
plaque tombale de Pierre Frécon, le 1er novembre 2019

 

tombe Pierre Frécon, 1er nov 2019 (2)
plaque tombale de Pierre Frécon, le 1er novembre 2019

 

tombe Pierre Frécon, 1er nov 2019 (3)
plaque tombale de Pierre Frécon, le 1er novembre 2019

 

 

novembre 2020

 

IMG_20201101_104034
plaque tombale de Pierre Frécon, le 1er novembre 2020

 

IMG_20201101_104045
plaque tombale de Pierre Frécon, le 1er novembre 2020

 

IMG_20201101_104055
plaque tombale de Pierre Frécon, le 1er novembre 2020

 

IMG_20201101_104333
plaque tombale de Pierre Frécon, le 1er novembre 2020

 

 

novembre 2021

 Le 2 novembre 2021, je suis allé déposer ces fleurs devant la plaque tombale de Pierre Frécon.

 

IMG_20211102_144846

 

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IMG_20211102_145125

 

IMG_20211102_145253

 

 

novembre 2022 

1er nov 2022 Pierre Frécon (1)

Je suis allé fleurir la plaque funéraire de Pierre Frécon.

Sa tombe a été détruite ainsi que les restes de sa dépouille comme ceux de sa mère, Marie Célard, en 2017/2018 ; le bulldozer a tout rasé et la Mairie ne s’est pas montrée vigilante !

Pierre Frécon, saint-chamonais, ancien élève de l’École pratique d’Industrie, jeune soldat au 11e bataillon de Chasseurs, est mort pour la France le 27 août 1914 à Nompatelize dans les Vosges. Il avait 24 ans.

Qu’on se souvienne de lui.

(j’ai effectué ce geste le 1er novembre qui est le jour de la Toussaint alors qu’il faudrait honorer ce disparu le 2 novembre, jour des Défunts ; mais les fleuristes ne sont plus là le 2 novembre).

 

 

novembre 2023

Le 1er novembre de cette année 2023, j'ai rendu hommage à ce jeune Saint-Chamonais, mort pour la France (27 août 1914), comme je l'observe depuis plusieurs années.

tombe Pierre Frécon, 1er nov 2023 (2)

 

tombe Pierre Frécon, 1er nov 2023 (1)

 

tombe Pierre Frécon, 1er nov 2023 (3)

 

tombe Pierre Frécon, 1er nov 2023 (4)

 

Michel Renard
professeur d'histoire

* voir aussi : article du 17 avril 2018

 

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6 août 2018

Maurice Bonnevialle (1913-1944), résistant, fusillé

Maurice Bonnevialle

 

 

Maurice Bonnevialle (1913-1944)

résistant, fusillé

 

Né le 6 décembre 1913 à Izieux (Saint-Chamond, Loire), fusillé le 16 février 1944 à la Doua (Villeurbanne, Rhône) ; menuisier ; militant syndical ; résistant au sein de Combat et de l’Armée secrète (AS).

Fils de Jacques Pascal et de Rosalie Blachon, Maurice Bonnevialle était menuisier, marié à Claudia Barlet et avait trois enfants. Il demeurait à Izieux (Saint-Chamond, Loire), lieu de la Varizelle, maison Bonnevialle. Ouvrier et membre de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), il rentra ensuite au syndicat chrétien.

En 1940, il fut incorporé dans le 238e Régiment d’infanterie, puis fait prisonnier de guerre et interné dans le stalag VI. Il s’évada et revint à Izieux en février 1941.

Il s’engagea dans le mouvement Combat et dans les Équipes chrétiennes puis dans l’AS. Il diffusa des mots d’ordre et de la presse puis il devint responsable d’un groupe franc à Saint-Chamond (Loire).

Maurice Bonnevialle procura les fausses clés qui servirent à l’évasion de Jean de Lattre de Tassigny de la maison d’arrêt de Riom (Puy-de-Dôme).

Le 24 mai 1943, deux membres des autorités allemandes arrêtèrent Maurice Bonnevialle chez lui. Ils le conduisirent à Saint-Étienne (Loire) puis à Lyon (Rhône). Il subit un interrogatoire lors duquel on lui demanda d’expliquer sa présence en France en tant que prisonnier de guerre. Il déclara être rapatrié sanitaire et fut remis en liberté le 25 mai.

Le 23 novembre 1943, deux membres de la Sipo-SD l’arrêtèrent chez son employeur, M. Carrot, charron à Izieux, pour «aide à l’ennemi».

Il fut ensuite emprisonné à la caserne Grouchy à Saint-Étienne pendant une quinzaine de jours. Il y fut torturé puis conduit au fort Montluc (Lyon, Rhône) où il subit à nouveau des tortures.

Le 26 janvier 1944, Maurice Bonnevialle fut condamné à mort par le tribunal militaire du territoire du sud de la France pour avoir favorisé l’ennemi.

Le 16 février 1944, un peloton allemand le fusilla sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua (Villeurbanne, Rhône).

Après son décès, ses effets en loques et ensanglantés furent envoyés à sa femme.

Son corps fut retrouvé dans un charnier de la Doua à la Libération et identifié par sa femme le 29 septembre 1945.

Le 8 octobre 1945, ses funérailles furent organisées à Izieux. Environ 5 000 personnes assistèrent à la cérémonie parmi lesquelles des représentants de différents mouvements de résistance et de syndicats, des officiels et compagnons de lutte.

Une place et une rue portent son nom à Saint-Chamond.

Le 16 février 1944, il avait écrit une dernière lettre à son épouse.

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Rhône, 3808W776, 3808W760, 3808W732, 3808W688, 3460W2. – Liste officielle no 63 de prisonniers français (13 janvier 1941), sur Gallica. – Le Comité de la Loire de l’ANACR, Mémorial de la Résistance de la Loire, 1992. – René Gentgen, La Résistance civile dans la Loire de sa naissance à la libération, 1996. – http://www.forez-info.com. – René Gentgen, Résistance Loire les formations militaires, 1993.

Jean-Sébastien Chorin
source

 

 

Élevé à Izieux, ouvrier et membre de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, il rentra ensuite au syndicat chrétien. Mobilisé à la déclaration de guerre, il fut fait prisonnier en 1940 mais réussit à s'évader.

Rentré dans l'Armée Secrète, il devint l'un des collaborateurs les plus directs du commandant Marey. Menant diverses opérations, toujours sur la brèche pour les coups durs, il finit par se faire repérer. Le 24 novembre 1943, il fut arrrêté près de chez lui par la Gestapo.

Emmené à Saint-Étienne, il y resta quelques jours puis fut dirigé sur le fort Montluc. Inutile de dire ce qui se passa pendant ce laps de temps : interrogatoires sans fin, tortures ignobles et, enfin, la sentence. Maurice Bonnevialle est fusillé le 16 février 1944 par un peloton allemand.

Son corps fut retrouvé dans un charnier de la Doua en 1945. Le 8 octobre de la même année, la commune d'Izieux offrit à l'enfant du pays des funérailles imposantes afin de lui rendre le témoignage de sa reconnaissance. Parmi l'assistance, évaluée à 5000 personnes, on pouvait compter des membres de tous les mouvements politiques, syndicats, association des Anciens élèves M.P.F., la JOC, sans oublier les déportés politiques et une délégation du M.N.P.G.D., section d'Izieux.

Le corps, qui avait été déposé à la Chapelle Sainte-Thérèse, au Creux, fut levé par l'Abbé Ploton. Un détachement du 1er R.T.M rendit les honneurs. Derrière le corbillard, couvert de nombreuses couronnes et gerbes, suivait la famille : Mme Bonnevialle, veuve du défunt, ses trois petits enfants et ses vieux parents, le docteur Baudy, maire d'Izieux, le lieutenant Brodin, MM. Parra, Jouve, amis de combat, les officiels en tenue et les délégations. Notons la présence de nombreux maires du canton ou de leurs représentants.

La messe terminée, le long cortège parvint au cimetière où cinq discours furent prononcés. Prirent successivement la parole : le docteur Baudy, maire d'Izieux ; M. Brayet de la CFTC ; le commandant Hoch, représentant les FTPF ; le lieutenant Brodin, ami de combat et un délégué de l'AS. Tous avec un même coeur rendirent hommage à  celui qui avait tout sacrifié, même son foyer, pour que vive la France.

Une rue de Saint-Chamond porte son nom.

* Les éléments biographiques concernant Maurice Bonnevialle sont empruntés à l'Hebdomadaire de la Vallée du Gier du 14 octobre 1945.

source : forez-info

 

 

la rue Bonnevialle à Saint-Chamond

 

rue Bonnevialle (1)
la rue Bonnevialle à Saint-Chamond (Google maps) :
la voie dont le nom n'est pas indiqué et qui rejoint le cours Adrien-Montgolfier

 

rue Bonnevialle (2)
la rue Bonnevialle à Saint-Chamond (Google maps)

 

 

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