première gare de Saint-Chamond
à la recherche de
la première gare de Saint-Chamond
journal de bord d'une enquête en cours
La première gare de Saint-Chamond fut créée en 1845. Un dessin (fourni par les Amis du Vieux Saint-Chamond) la représente dans le livre d'Éric Perrin, Mémoires en images, Saint-Chamond, dans la célèbre collection des éditions Alan Sutton (2002), page 28.
Cette image est due à Mme épouse Joanny Condamin (parue dans le livre de James Condamin en 1890, p. 540), mais on ignore sa date précise ainsi que son rapport d'exactitude avec la réalité.
Elle est précieuse, cependant. Car elle permet le début d'une enquête de terrain et d'archives. Voici ce dessin.
la première gare de Saint-Chamond, construite en 1845,
dessin de Mme Joanny Condamin, pour le livre de James Condamin, 1890 (p. 540)
et Éric Perrin, Mémoires en images, Saint-Chamond (2002) ainsi que Le Jarez (n° 59, juin 2012)
plans anciens de la ville avec la première gare
En recourant à quelques plans anciens de la ville de Saint-Chamond, on observe des traces de cette première gare. Ainsi, sur un plan de 1887, publié dans l'Atlas cantonal, on peut repérer l'ancienne gare et la voie secondaire qui permettait d'y conduire des marchandises prêtes à être chargées. L'édifice ferroviaire est bien en amont du tunnel, accessible à partir de la rue de Plaisance.
plan de 1887 légendé © Michel Renard
plan de 1886, tiré du livre d'Éric Perrin
plan de Saint-Chamond, 1886, avec la première gare et le bassin
une photo de 1950
photo de l'édifice de la première gare en 1950
Aucune carte postale ancienne n'a fixé l'image de la première gare de Saint-Chamond. Mais une photo, datant de 1950, montre un bâtiment servant d'habitation. L'intérêt de cette vue est qu'on y repère la voie ferrée secondaire menant au Port-Sec. La voie était désaffectée mais les rails, les traverses et le ballast sont encore en place.
images d'aujourdhui
Sur Google Earth, on distingue, parmi la végétation, le bâtiment qui constitua la première gare et qui devint une habitation privée... aujourd'hui désertée.
image Google Earth, légendée © Michel Renard
En se rendant sur place, on découvre et on photographie ce qui reste d'un passé... pas si lointain.
l'entrée du tunnel, vue de l'extrémité de l'impasse Marc Seguin
l'édifice de la première gare, vue de l'extrémité de l'impasse Marc Seguin
la première gare et ce qu'il en reste aujourd'hui
la première gare vue du pont situé entre la rue du Lycée et la rue de Plaisance
la première gare vue du pont situé entre la rue du Lycée et la rue de Plaisance
En accédant sur le lieu même, on voit un bâtiment rénové par rapport à sa première construction dans les années 1830, mais il est aujourd'hui abandonné.
l'édifice actuel, abandonné, accessible par la rue de Plaisance
la partie la plus proche des voies ferrées, aspect actuel
vue du tunnel en amont, à partir de l'angle de la maison actuelle
la porte principale de l'habitation actuelle, non occupée
vue de la cave de l'édifice actuel... Au premier plan, vestige d'une traverse...?
l'arrière de la maison, lieu de désolation
La maison actuelle est bien l'héritière de l'édifice construit pour être la première gare de Saint-Chamond. Certes, plus aucune marque n'indique, aujourd'hui, cette fonction première car elle a été repeinte. Mais l'emplacement est sans conteste le même.
la lampisterie de la première gare
Par ailleurs une petite construction, située à gauche de la maison, pourrait être une lampisterie de gare. On y gardait les lanternes à huile ou à pétrole fixées sur l'avant et l'arrière des convois. La lanterne était munie, dans son fond, d'un réflecteur parabolique qui accroissait sa puissance.
lanterne de locomotive, XIXe s.
lampisterie de la première gare de Saint-Chamond
enquête de terrain : Michel Renard
et Kim Lekhal, étudiante
22 décembre 2013
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à propos de l'histoire du chemin de fer à Saint-Chamond
à venir...
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le bassin de rétention d'eau
Il existe derrière la première gare un espace creux et profond aux parois bétonnées. Cette fosse aménagée semble avoir servi de réservoir à eau.
A-t-il un rapport avec la gare ? Oui. C'est probalement une réserve servant aux locomotives à vapeur.
vue du fond de l'impasse du Pilat
vue du fond de l'impasse du Pilat
la "tête" du bassin ; on distingue, à gauche, l'échelle en fer permettant d'y descendre
déchets bois et métal au centre du bassin
reportage photo : Michel Renard
et Kim Lekhal, étudiante
22 décembre 2013
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à propos de l'histoire du chemin de fer Saint-Étienne à Lyon
La déclivité de la voie Saint-Étienne à Lyon (Givors) dessiné par Marc Seguin :
- De l'influence des chemins de fer, et de l'art de les tracer et de les conduire, Marc Seguin, 1887, réimpression de l'édition de 1839, p. 381, accessible sur Gallica-BnF
Dans l'ouvrage de Marc Seguin, on trouve les chiffres suivants : altitude de Saint-Étienne 529 m ; Rive-de-Gier, 235 m ; de Givors, selon l'endroit, 159 m à 170 m.